Entre le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye et le ministre d’Etat Karim Wade qui va rester sur le tapis ? Cette question mérite d’être posée si l’on sait que Ndéné , le téméraire , -«je n’ai pas peur de perdre mon poste de Pm» avait-il déjà dit- et Karim, le taiseux qui avance masqué vers ses ambitions présidentielles, ne filent pas vraiment le parfait amour. Et la dernière sortie du Pm à Guinguinéo ne vient pas arranger les choses. «Il n’y a qu’un seul gouvernement au Sénégal et c’est moi qui en est le chef», aurait dit Souleymane Ndéné Ndiaye dans son fief en s’adressant à Fallou Touré, président du Conseil de surveillance de l’Agence Nationale de l’aménagement du territoire (Anat) et un des féaux de Karim Wade.
Au-delà de la modeste personne de Fallou Touré, c’est surtout à Karim Wade que Ndéné Ndiaye s’adresse. Un Karim Wade, omnipuissant et omniprésent qui semble se la jouer solo dans son gouvernement, à lui Ndéné.
Déjà bien avant la nomination de Ndéné au poste de Pm et de Karim au poste de ministre d’Etat, le premier avait fait cette sortie tonitruante en référence au second : «Je ne me rangerais jamais derrière ce gosse». Position pour le moins courageuse de la part de Ndéné à un moment où toute la République s’était agenouillée devant le fils prodige de Wade.
Bien qu’étant sous la tutelle de Ndéné, tout laisse à penser que Karim ne rend compte ni de ses activités ni de ses initiatives gouvernementales au Premier ministre. Ministre d’Etat, ministre de la Coopération internationale, de l’Aménagement du Territoire, des Tra