Nous ne sommes pas des spécialistes de la sante. Toutefois concernes, nous ne pouvons pas
rester indifférents aux urgences du monde, élevons la voix car il s’agit surtout d’épidémies
qui progressent sur le continent africain ; nous voici dans l’obligation d’objection.
Au 21eme siecle, les questions de sante seront au cœur du débat politique. Parce qu’après
le passage de la population humaine sur terre du chiffre sept milliards d’ames, la nature
ayant horreur du vide comme les surplus qu’elle rejette, les consciences averties orientent
leurs radars vers les dangers globaux incontournables.
THE COMING PLAGUE :NEWLY EMERGING DISEASES IN A WORLD OUT OF BALANCE que l’on
peut traduire approxitivement: «LE FLEAU A VENIR:LES MALADIES QUI EMERGENT DANS UN
MONDE EN DESEQUILIBRE ».
Une excellente œuvre produite par Laurie Garrett ; lauréate du Politzer 1996 pour le reportage
sur le virus Ebola est accessible aux curieux, dans une littérature compréhensible malgré la
lourdeur d’un livre de sept cent cinquante (750)pages qui fait peur mais qui nous ouvre les
yeux.Dans une préface a cette œuvre,Jonathan M. Mann,M.D-Francois-Xavier Bagnoud Profes-
seur Sante et Droits Humains, Professeur en Epidémiologie et Sante Internationale a l’Ecole de
Sante Publique de Harvard souligne la place pionnière de ce livre et le courage de l’auteur qui
est allée à la rencontre d’une histoire concrète, la réalité de personnes normales, une découverte
qui a permis aux scientifiques de réaliser que les maladies infectieuses ne sont pas vaincues, tout
au contraire. C’était dans ces endroits : ex-Zaïre actuelle RDC, Bolivie,Soudan,Sierra-Leone qu’un
groupe de professionnels hautement qualifies, courageux, rencontraient l’ennemi sur son terrain.
Faisant face a l’inconnu, à la frontière de la science, ils ont risque, ils ont lutte avec la seule préoccupation humanitaire qui vaille qu’un homme s’engage dans la médecine.
L’alarme est forte,pour nous tous qui dormons tranquillement,ignorant le danger global des
maladies infectieuses. Le monde a un besoin urgent d’un système global d’alerte et d’action
capable de détecter et agir des les premières manifestations.
Les premières manifestations d’une maladie infectieuse ne sont pas nécessairement les
premiers signes sur les personnes, les hommes du métier ne me démentiront pas.
Et en Afrique la déficience chronique de la prévention nous expose quotidiennement.
Le personnel médical confronte aux nécessites alimentaires et d’équipement ne peuvent
pas être des orfèvres dans la recherche qui est la sève nourricière dans ce domaine.
Dans des cas sérieux comme celui que nous vivons actuellement avec la fièvre Ebola en Guinée,
fermer les frontières s’offre comme seule alternative aux autorités publiques.
La Mauritanie ferme ses frontières avec le Senegal, le Sénégal ferme ses frontières avec la Guinée.
La chaine de fermetures est-elle une solution réaliste à court terme dans une situation de pro-
pagation du virus dans le pays mis en quarantaine ?
Ne fallait-il pas accentuer la solidarité en créant une force de protection globale concertée entre
les pays limitrophes et l’organisation Mondiale de la Sante autour des zones touchées en Guinée ?
Un cordon sanitaire efficace dans les régions touchées avec un personnel qualifie serait plus utile
pour nos pays.La mise en quarantaine d’un pays à faibles ressources ne garantie pas une maitrise
de l’épidémie.
Tout au plus, le contrôle momentané de la circulation des personnes peut aider à circonscrire les
Sujets atteints ou a risque dans leurs espaces. Mais cela ne rassure pas d’une éradication du virus.
Les laboratoires réceptacles des fonds de recherche auront-ils les mêmes visées que les Etats ?
Une autre maladie fera ses ravages, celle entretenue et voulue par certains affairistes de la sante
dans les pays développés. L’image de l’Afrique associée aux maladies est encore amplifiée.
La machine est déclenchée des les premières heures de l’épidémie en Guinée, ici a New-York avec
effet d’annonce de la très sympathique Diane Sawyer de la chaine ABC.
La nébuleuse scientifique dans laquelle se trouve l’histoire du SIDA devrait amener les africains a
mieux coordonner leurs efforts et se concerter quand un mal fait irruption chez eux et d’imposer
des approches autochtones, au lieu de se recroqueviller, frileux, pendant que des groupes opaques
concoctent des plans suspects de sauvetage fort intéressés.
Durant les catastrophes à haut risque de pertes humaines, nous le savons, un gouvernement n’a
pas souvent large marge de manœuvre devant la volonté des firmes qui influencent la plupart des
des actions de nos organisations internationales sur le champ délicat de la sante et financement de
la recherche qui n’échappe pas a la gourmandise des bourses.
Nous ne sommes pas des adeptes des théories de la conspiration, mais devons être vigilant au regard
de ce qui est vécu avec le SIDA, ses origines et son histoire jusque-là non éclaircies.
Notre visiteur radical en rêves cauchemardesques nous révèle que le virus Ebola aime les zones minières d’Afrique.
Un nouveau test pour nos Etats, une alerte pour nos patriotes a ne pas tomber encore une fois au
piège tendu a la pauvrete, de l’absence d’une vigilance patriotique de liaison du fait épidémique a
L’économique et la politique conçues par des groupes aux intérêts cyniques et sordides.
Si ce virus Ebola menace si sérieusement des millions d’individus, plus grave que les guerres en
Crimee, les tueries en Ukraine et le crash d’avion malaisien ; pourquoi ne mobilise-t-on pas les moyens a la mesure des risques d’une catastrophe dont aucun pays n’est certain d’échapper ?
C’est ce déficit humanitaire, en face d’un danger global qui nourrit nos soupçons d’un nouveau complot
contre l’Afrique. Personne ne doute du danger et de la gravite de la situation.
Blesses, il doit nous rester encore des cerveaux pour réfléchir et agir !
Mamadou Kane-Makkane
New-York
Article tres pedagogique et interessant a lire.Merci a Mr Makkane pour la pertinence du texte.