A entendre parler les doctorants de la Faculté des Lettres et Sciences humaines de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, les écoles doctorales ne seraient qu’une coquille vide.
Les écoles doctorales de la Faculté des Lettres et sciences humaines (Flsh) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) seraient-elles des instruments qui chantent plus qu’ils ne signifient ? En tout cas, les doctorants inscrits à l’école doctorale Arts, cultures et civilisations (Arciv) et à l’école doctorale Etudes sur l’homme (Ethos) ont en la certitude. Une certitude confirmée par une correspondance du directeur de l’école doctorale Arciv dont copie nous a été remise, hier, lors de la conférence de presse du Regroupement des étudiants du troisième cycle/Flsh.
A travers cette correspondance, le Pr Papa Alioune Ndao attirait l’attention de ses collègues sur le fait qu’une fois inscrits, ‘bon nombre d’étudiants s’interrogent sur le vide qu’ils constatent en matière d’activité doctorale, (conformément aux exigences de la réforme)’. Et puis, le Pr Ndao de leur rappeler que ‘les responsables de formation doctorale doivent travailler en relation étroite avec les responsables de laboratoire pour définir les axes et les thèmes de recherche qui constituent l’identité de leur unité de formation ou de leur champ’. Mieux, poursuit la lettre, ‘les responsables de laboratoires sont tenus de proposer aux doctorants un calendrier qui précise les rencontres régulières du laboratoire, les offres de séminaires internes et transversaux, le calendrier des exposés des doctorants ainsi que les présentations et les conférences des enseignants’.
En dehors de ce manque de contenu, les doctorants s’insurgent également contre le fait que ‘les deux écoles doctorales n’ont aucun partenaire pour soutenir les recherches et les chercheurs contrairement aux autres écoles comme Edeque, celles de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis’. Autre chose qui n’est pas du goût des doctorants de la Flsh : ‘le manque d’équipements et de siége pour les écoles doctorales’. Cette situation est d’autant plus regrettable que ‘la secrétaire, pour envoyer des mails aux doctorants, est obligée de squatter les cybercafés’, révèlent-ils, dépités. Toutes choses qui les plongent dans une ère nostalgique.‘Depuis deux mois, nous n’avons pas assisté à un séminaire alors que dans l’ancien régime, chaque mercredi, nous avions un séminaire’, rappellent-ils.
Elh S. N. DIA
walf.sn