Il y a des banalités électorales qu’il faut saluer, en Afrique notamment. Le 26 février, les Sénégalais ont voté dans le calme et la transparence pour le premier tour de l’élection présidentielle. Les résultats ont été immédiatement acceptés par toutes les parties en présence, qui préparent maintenant le duel final. Il faut s’en féliciter.
Le président sortant et candidat, Abdoulaye Wade, a vu là le signe que son pays « reste solidement ancré dans le cercle restreint des démocraties modernes, majeures et apaisées ». Prenons-le au mot, car ce ne fut pas toujours grâce à lui. Il y a en effet une certaine ironie à l’entendre dire que ce scrutin a « apporté un démenti à tous les oiseaux de mauvais augure qui s’étaient empressés d’appeler au chevet d’un Sénégal qui serait agonisant ». « Le Vieux », comme l’appellent affectueusement les Sénégalais, visait notamment les Etats-Unis, la France (ancienne puissance coloniale) et l’Union européenne, qui s’étaient publiquement inquiétés des conditions du vote. Il ciblait ceux qui avaient joint leurs voix à l’opposition sénégalaise pour contester la légalité de sa candidature à un troisième mandat.
Or il y avait des raisons d’être inquiet. La campagne électorale fut meurtrière : au moins six morts – des manifestants tombés sous les coups, les roues ou les balles des forces de l’ordre. Un bilan choquant au Sénégal. Surtout, on prêtait au président la volonté de se maintenir au pouvoir coûte que coûte. Sa façon de répéter qu’il allait l’emporter au premier tour malgré l’usure du pouvoir qu’il occupe depuis 2000 ; malgré sa défaite aux législatives de 2009 ; malgré son âge avancé ; malgré le vide qu’il a fait autour de lui ; malgré ses tours de passe-passe constitutionnels répétés. Tout cela sentait la magouille électorale à venir. Il n’en fut rien, tant mieux.
Cela prouve surtout que la démocratie sénégalaise et ses contre-pouvoirs ne fonctionnent pas si mal. Elle l’avait déjà démontré en juin 2011. L’opposition politique, la société civile, la presse, les étudiants et les rappeurs s’étaient levés pour bloquer une loi qui aurait permis au président sortant de se faire réélire avec seulement 25 % des voix et d’ouvrir la voie à une transmission héréditaire de la présidence à son fils Karim. Abdoulaye Wade s’était piteusement replié. La mobilisation de ces mêmes forces pour surveiller le bon déroulement du vote (ainsi que le déploiement d’observateurs internationaux) a abouti à un résultat transparent, le 26 février.
Il ne reste plus qu’à espérer un second tour – le 18 ou le 25 mars – aussi paisible. Abdoulaye Wade l’abordera en ballottage défavorable face à Macky Sall (50 ans), un de ses anciens premiers ministres, libéral comme lui. Par le jeu des alliances, M. Sall apparaît le mieux placé pour devenir le quatrième président du Sénégal depuis l’indépendance, en 1960.
En cas d’échec, souhaitons qu’Abdoulaye Wade se rappelle l’hommage qu’il a lui-même prononcé au lendemain du premier tour sur la solidité de la démocratie sénégalaise. Et qu’il respecte le verdict des urnes. En attendant, la vigilance est toujours de mise.
Certe oui les gens ont voté mais n’empeche en rien que le conseil constit a enfreint la loi proclamant wade candidat a la presidence de la republique alors le forfait est deja comis meme si lma lutte doit obligatoirement continué. nous ne endormons pas sous des loriés nous attendrons de le voir respecté la voix des urnes a la prochaine echeance et arreté la fraude qui s’est opporé au premier tour a s’avoir porté ces fruits. Wade respecte ton Peuple au moin une fois et quitte le pouvoir.
Vous mêmes respectez vous les citoyens sénégalais?
Pourquoi faites vous de la propagande pro macky?
Ce qu’il faut comprendre, c’est que les partisans de MACKY jouent l’intox à fond pour donner l’impression que la partie est gagnée. Ils inondent tous les sites, telecommandent des articles bidons et s’attribuent des débauchages fictifs au PDS.
Le soutien différé des leaders de l’opposition a été savamment orchestrée et calculée, uniquement pour créer une sorte de dynamique artificielle ; avec pour objectif majeur, rendre la victoire de WADE impossible quand bien même elle serait réelle. Ce qui explique tout ce tapage médiatique.
En anticipant une victoire annoncée de MACKY., on refuse une défaite de ce dernier, qui aura lieu.
Tous les calculs mathématiques et autres ralliements n’y feront rien: simple feu de paille.
Un autre objectif et non des moindres: démoraliser l’électorat de WADE La désillusion sera grande pour les souteneurs de MACKY. MACKY perdra.
Arrêtez votre cirque!
Et pourquoi c’est a Wade seulement que l’on devrait demander de respecter le verdict? qu’en est-il de l’autre camp?
Voila comment ces imbeciles qui ne comprennent rien braque toujours les pouvoir en place en Afrique. Personne n’accepte d’etre humilie de la sorte et lorsque l’on detinet tous les atouts l’on hesitera pas a en faire usage parce quelque part, votre defaite a ete deja programmee
@Koradhey, les gens ne sont pas là pour gérer des états d’âme mais pour dire la vérité qui est qu’on a plus besoin d’un satan personnifié doublé d’un menteur invétéré à la tête de notre cher pays. Donc qu’il (le pouvoir) se braque ou pas, ON S’EN FOUT ÉPERDUMENT, qu’il sache juste que le PEUPLE est là DEBOUT et résolument décidé à opérer une alternance paisible et démocratique (65% des électeurs sénégalais l’ont déjà démontré au 1er tour). Mais, on acceptera JAMAIS une quelconque confiscation du pouvoir même s’il faudra encore enregistrer d’autres morts (que DIEU nous en préserve). En attendant, la sortie par la GRANDE PORTE lui ayant échappé, il pourra toujours emprunter le corridor de sortie qu’on lui a emménagé ou insulter l’avenir en décidant de se maintenir vaille que vaille au pouvoir. La balle est dans son camp et l’HISTOIRE RETIENDRA…