spot_img

Editorial : Solidarité inclusive par Cheikh Thiam

Date:

Une Déclaration de politique générale, à portée économique et sociale, est souvent différemment appréciée selon que l’on est député du parti ou de la coalition au pouvoir ou bien représentant de l’opposition. Mais, nul doute que les observateurs qui ont suivi les discours des différents Premiers ministres au cours des dix dernières années sont d’avis qu’hier, au cours de sa prestation devant la représentation nationale, le Premier ministre Aminata Touré a déroulé une feuille de route ambitieuse, à l’aune du programme « Yonou Yokkouté » avec lequel le président Macky Sall avait convaincu les Sénégalais lors de l’élection présidentielle de février-mars 2012.

A travers un discours bien structuré, bien chiffré, avec des engagements et des dates précises, le chef du gouvernement s’est montré sous les dehors d’un grand technocrate maîtrisant parfaitement ses dossiers. Le ton ferme, mais rassurant, sans être docte, elle s’est pliée à l’exercice qui consiste à expliquer le programme économique et social qui va, au travers des réformes profondes, concourir à améliorer les conditions de vie de Sénégalais, dans un contexte économique international peu favorable. Elle a décliné sa feuille de route portant les différentes réformes et ruptures que le gouvernement va engager. Une feuille de route dont elle a précisé que les orientations et le cap ont été déterminés par le président Macky Sall.

Face à l’impact d’une crise économique internationale dont les effets sont durement ressentis par les ménages sénégalais, Aminata Touré a dévoilé les orientations stratégiques, les projets et réformes qui seront mis en œuvre, dans une cadence accélérée, comme elle avait tenu à le dire au lendemain de sa nomination à la station primatoriale. L’objectif, quand même politique, reste noble : « servir les Sénégalais et réaliser leurs aspirations ». Engagé et convaincu, le Premier ministre a partagé les ambitions du président Macky Sall pour le Sénégal, une œuvre pour laquelle elle a salué « tout le travail accompli » par son prédécesseur.

En soit, cela révèle une continuité dans l’action gouvernementale depuis le premier gouvernement mis en place en avril 2012. Aminata Touré a engagé son équipe dans une démarche de rupture où l’obtention de résultats probants dans l’amélioration des conditions de vie des populations est un viatique. Sur presque toutes les thématiques qu’elle a abordées, elle a posé les jalons de réalisations des programmes, chiffré les engagements et moyens financiers à mobiliser et arrêté des dates et délais de réalisation.

Soucieuse de mieux capter l’attention et l’adhésion des députés, le Premier ministre a livré une déclaration bien pensée et articulée autour de trois grands axes : d’abord la prise en charge des urgences sociales et la correction des inégalités ; ensuite la relance de l’économie pour une croissance génératrice d’emplois ; et enfin la consolidation de l’Etat de droit avec le renforcement de la bonne gouvernance et le développement local. Partageant avec pertinence ce programme gouvernemental, elle a affiché son optimisme devant les membres de la représentation nationale, convaincue qu’au stade actuel du développement du Sénégal, les actions doivent être orientées vers les « efforts de rationalisation et des réformes courageuses ». Aminata Touré est d’avis que l’urgence est « d’accélérer la marche de notre pays vers une économie émergente, une société solidaire et inclusive, dans un Etat de droit, avec une Administration de missions rénovée ».

Avant de décliner les différents chantiers du gouvernement, le Premier ministre a insisté sur la nécessité d’un dispositif de « suivi des programmes et projets publics », des mécanismes qui permettront aux Sénégalais d’apprécier les progrès et les performances du gouvernement. Au Sénégal, l’on a souvent pêché sur la mesure des résultats et des performances, sur le suivi et l’évaluation des actions publiques. Le Haut comité de suivi des programmes et projets publics permettra de pallier cette insuffisance qui était le signe d’une absence d’organisation et de méthode dans la conduite des affaires publiques.

Les membres du gouvernement sacrifieront aussi à deux séances mensuelles pour, devant les Honorables députés, « faire le point sur l’état d’avancement de leurs programmes respectifs ». La culture de résultats et de performances est à ce prix et l’on espère qu’ainsi, ces rencontres périodiques de présentation de bilans partiels participeront à accélérer la cadence des réformes et des réalisations. Par ailleurs, dans la dynamique de surveillance de l’action publique, la société civile et le secteur privé seront davantage impliqués à travers les « comités consultatifs » qui seront mis en place au niveau des ministères.

Sur un autre registre, à travers l’agenda des urgences et les chantiers du gouvernement, les politiques sociales tiennent une place de choix, avec le programme d’urgence d’infrastructures sociales dénommé « Programme d’Infrastructures en faveur des localités les plus défavorisées ». La lutte contre la pauvreté passe effectivement par la réduction des inégalités et l’éradication de l’exclusion. Le gouvernement a démarré le projet des bourses familiales et le programme de Couverture maladie universelle et envisage d’accentuer les actions dans le secteur social : il est évident qu’aucun Sénégalais ne doit être laissé en rade dans la marche vers le progrès et le bien-être.

D’autres secteurs sociaux comme la santé, la lutte contre les inondations, l’habitat social, l’hydraulique rurale, l’hydraulique urbaine, l’assainissement et l’accès à l’eau potable constituent également des chantiers pour l’équipe d’Aminata Touré. Au plan économique, le Premier ministre a traduit l’engagement du gouvernement à améliorer le pouvoir d’achat des populations. Et face à la crise internationale et à la non maîtrise des prix sur les marchés mondiaux, elle a décliné le programme de développement des productions agricoles nationales et appelé les Sénégalais à s’approprier le « consommer local ».

Globalement, une liste non exhaustive de chantiers urgents a été dévoilé, concourant tous à l’amélioration du mieux vivre des Sénégalais. Pour un pays en développement comme le notre, les défis sont nombreux. Mais, le Premier ministre Aminata Touré a plaidé devant les députés l’engagement du gouvernement à s’investir avec abnégation pour traduire en actes le programme du président Macky Sall, dans un « contexte de défis, mais aussi un contexte d’opportunités à saisir ».

• Par Cheikh THIAM

1 COMMENTAIRE

  1. Du charabia mon cher Cheikh Thiam Il s’avère de votre édito que vous ne faites que tresser des laurier au PM
    Mais l’axe social vers lequel la politique gouvernementale se dirige ne nous mènera que dans l’abîme
    Il ne s’agira jamais de lutter contre la pauvreté en offrant de la nourriture ou en donnant des soins aux malades.
    Il s’agit de faire de la croissance économique en permettant les investissements qui créent de l’emploi qui en retour donne des revenus pour permettre à tout un chacun d’y accéder et de se permettre de venir à bout de ses BESOINS.
    Au lieu de m’offrir un poisson apprends moi à pêcher dit l’adage chinois qui bien appris par tout les société civilisées qui veulent aller de l’avant.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_img

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE

Urgent: Barthelemy Dias convoqué par la Sûreté Urbaine

XALIMANEWS: Le maire de le ville de Dakar est...

La dissolution des institutions HCCT et CESE en vue

XALIMANEWS: La dissolution des institutions HCCT et CESE est...

Dernière minute/Assemblée nationale: Le député de Pastef Thierno Aly Sy a déposé sa lettre de démission

XALIMANEWS: Le parlementaire Thierno Aly Sy du parti PASTEF...