Le feu qui a carbonisé et tué neufs enfants dont sept talibés a endeuillé toute la nation sénégalaise. Les victimes ne sont pas des adultes mais des mineurs, des innocents. Cela signifie qu’ils (les enfants) sont la couche sociale la plus vulnérable, la plus exposée et la plus touchée.
Ce qui s’est passé à Médina, c’est une catastrophe, une tragédie, un carnage. Neufs mômes sont morts seuls, sans assistance : encerclés par le feu, étouffés par les flammes.
Il faut les pleurer. Mais nous les adultes, nous tous, sommes nous responsables.
D’abord l’Etat (de Senghor à Macky), Il a laissé prospérer des Dahra dont les maîtres n’ont une seule vocation, «faire les talibés un fond de commerce ».
Puis les parents, qui se débarrassent de leurs fils, coupant tout lien affectif, en leur livrant à des maîtres profiteurs.
Aussi, les soit disant maîtres coraniques. Indignes par leur comportement qui consiste à envoyer les enfants dans les rues des quartiers pour aller quémander la pitance et des petites pièces de franc CFA.
Et en fin, nous, le citoyen Lambda. Nous qui avons un mauvais regard sur ses enfants de la rue. Au lieu de les protéger, nous les enfonçons. On les accuse d’être des voleurs, de petits voyous. On leur donne la nourriture avec beaucoup de mépris, parfois avec des mots insultants et violents. Pire, ils sont victimes de viol et d’actes de pédophilie.
Depuis des années, ici, chez nous, à xalima, nous ne cessons d’alerter sur le traitement indigne que subissent nos enfants. Quand ils sont violés, les médias en font leurs choux gras. Point de condamnation. Plutôt du sensationnel immoral.
Oui osons de le dire, dans notre pays, l’enfant est relégué au second plan. Sa mort n’indigne personne, ça ne provoque aucune colère.
Le président de la république, Macky Sall, s’est rendu au lieu du drame. Faut s’en féliciter. Parce que nos autorités étatiques (de Senghor à Wade) n’ont pas l’habitude de se déplacer quand il s’agit de la mort d’un pauvre. Il a eu des mots durs contre les maîtres coraniques qui « exploitent » les enfants. Mais faut lui rappeler que c’est une bougie qui a été à l’origine de la mort de ces neufs enfants. Comment peut-on accepter, à ce vingt-et-unième siècle que les gens de la capitale n’aient pas accès à l’électricité ? Parce qu’elle est non seulement rare au Sénégal, (à cause des délestages récurrents) mais coûte extrêmement chère. D’où l’échec des différents politiques de développement dans notre pays.
Sur ce, la vie continue à Dakar. Ce qui est normal. Et l’on va vite oublier ces enfants. Mais sachons, tant qu’ils (les enfants) seront malheureux, nous (adultes) ne serons jamais heureux.
Par xalima
j ai lu larticle avec bcoup de mal je me demande comment tu peux avoir un enfant et lenvoyer tres loin de toi pourquoi le faire alors jai les larmes au yeux pouquoi cette irresponsabilite des parents il faut proteger les enfants
Nous, négro-Africains, sommes les seuls peuples à mettre nos enfants dans de telles conditions, il faut se poser la question de savoir pourquoi et depuis quand ce laisser-aller est entré dans notre façon d’apprendre le coran à des enfants. On devrait également avoir le courage de dire aux Gouvernements de la Guinée Conakry, Bissau, Gambien et Malien de reprendre leurs enfants qui envahissent nos villes et villages. Le Sénégal est assez riche pour l’éducation de ceux qui voudraient apprendre le coran, la Bible et la Tora !