Le Mali, qui est en guerre contre les Islamistes du désert, a voté en masse, pour choisir son président de la république, dans le calme et dans la transparence, bravant ainsi les « oiseaux de mauvaise augure » et les menaces des intégristes du MUJAO. C’est une belle prouesse démocratique qui témoigne d’une capacité de rebondissement du peuple malien, pourtant blessé et meurtri. Il faut s’en féliciter.
Maintenant, le plus dur reste à venir pour nos sœurs et frères maliens, l’acceptation des résultats par les différents candidats. Et oui, l’acceptation des résultats est la règle démocratique la plus difficile pour nos hommes politiques. Ils sont prêts à brûler un pays, tuer des femmes, des hommes, des enfants pour réaliser leur rêve le plus cher: devenir président de la république.
Les nouvelles qui nous viennent de Mali ne sont guère rassurantes. Alors que le monde saluait le retour du pays dans le giron des nations démocratiques, l’on nous apprend la contestation des premières tendances? qui placent largement en tête le candidat Ibrahima Boubacar Keïta (IBK selon ses amis), par son potentiel concurrent , Soumaïla Cissé (Soumi selon ses partisans). Les propos de ministre de l’administration territorial sont la a goutte d’eau qui fait déverser le vase. En écartant l’hypothèse d’un second tour, vu les premières tendances officielles, les partisans de Soumi accusent le ministre de « sortir » complètement de son « rôle » en voulant « mettre le feu aux poudres » avertissent t-ils.
Certes le ministre a commis une grave erreur de communication. Il pouvait se garder de tout commentaire concernant les résultats du scrutin. Et attendre la publication des résultats définitifs. Mais cela ne doit pas amener à Soumaïla Cissé de mettre le feu au Mali comme le promet son directeur de campagne. Le Mali n’a pas besoin d’un second conflit. Il a besoin d’un apaisement. La population a trop souffert. L’économie, déjà pauvre est complètement à terre.
Jamais, le mali n’a organisé des élections aussi transparentes et régulières que celles du 28 juillet. Donc il n’ y a pas eu de fraudes.
Nous invitons ces politiciens à la retenue et de s’interdire de tout commentaire pouvant ouvrir un second front dans un pays exsangue. Qu’ils gardent leur intérêt personnel. A l’heure actuelle, des sacrifices s’imposent. Et les politiques doivent être au premier plan pour sauver le Mali. Gare à celui qui ouvrira le premier le feu. Le Mali, l’Afrique et le monde entier lui honniront. Espérons que Soumaila Cissé et les autres candidats aient l’intelligence de comprendre ça.
xalimasn