XALIMANEWS-La sécurité des enfants est un droit fondamental. Malheureusement, dans certains Daaras, des enfants fuient pour échapper à des abus physiques et psychologiques. Il est impératif de ne pas rester indifférent et de garantir leur sécurité à tout prix.
« Ano: « Salam chers membres. Notre fils etait dans un daara situé à la cité fadia. Il était fréquemment battu par son maitre coranique mais la dernière fois il a été battu à mrt. L’autopsie a révélé une mort causée par les coups et qui lui ont occasionné la nuque et le dos brisés. Sa soeur a aussi été victime de ces actes, elle a le dos cicatrisé. Nous avons porté plainte mais le gars n’est pas encore arrété. Là nous avons besoin d’aide pour que justice soit faite ». Peut-on lire dans la page Facebook de SENSIBILISER ET INFORMER 2024, ce 30 décembre 2024.
Il est fréquent de voir des annonces concernant des enfants disparus qui circulent dans nos communautés. Mais la réalité est souvent bien plus sombre. En effet, bien que ces enfants soient souvent présentés comme disparus, la majorité d’entre eux ont en réalité fugué de leurs Daaras, ces écoles coraniques traditionnelles. Et cette fuite n’est pas le fruit d’une simple rébellion ou d’un caprice. Elle est principalement motivée par les sévices physiques qu’ils subissent dans ces institutions.
Les violences, les mauvais traitements, les coups répétés, les humiliations, sont devenus une triste réalité pour beaucoup de ces enfants. Ils fuient alors, dans l’espoir d’échapper à cette souffrance quotidienne. Mais la situation devient encore plus préoccupante lorsqu’ils sont retrouvés : au lieu d’être écoutés et protégés, certains de ces enfants sont simplement ramenés dans les daaras d’où ils s’étaient échappés, sans qu’aucune enquête sérieuse ne soit menée. Aucune question n’est posée sur les raisons de leur fugue, et aucune action n’est prise pour comprendre les raisons profondes de leur fuite.
Cette situation est d’autant plus grave que, dans ces établissements, beaucoup d’enfants subissent des maltraitances physiques et psychologiques que certains qualifieraient de « sévices sans nom ». Ces abus laissent des cicatrices invisibles, mais aussi bien réelles et parfois permanentes, affectant leur développement, leur bien-être et leur dignité.
Il est essentiel pour les parents, d’être conscients des conditions dans lesquelles vivent leurs enfants dans ces institutions. Ils doivent savoir que derrière certains sourires et témoignages, la réalité peut être bien différente. Aux parents, de s’assurer que leurs enfants sont protégés et traités avec respect, dignité et bienveillance. Il est du devoir de tout un chacun, d’intervenir lorsque nous soupçonnons qu’ils sont victimes de violence, et d’exiger une plus grande responsabilité de la part des autorités et des responsables de ces établissements.
Ces faits sont malheureusement trop nombreux pour être ignorés. Il est grand temps de lutter contre ces abus et de mettre en place des mesures qui garantissent un environnement sûr et sain pour tous les enfants, qu’ils soient dans un daara ou ailleurs.