Le Cadre Unitaire des Syndicats d’Enseignants exige de l’Etat, le respect de ses engagements suite au protocole signé le 23 septembre dernier. En conférence de presse hier, les syndicalistes ont menacé de paralyser le système éducatif au mois de mars prochain, si le Gouvernement persiste à faire la sourde oreille face à leurs revendications. Ils ont en outre dénoncé le fait que l’Etat emploie des contractuels, sans leur délivrer de bulletins de salaire.
Le Cadre Unitaire des Syndicats d’Enseignants est très remonté contre le Gouvernement. En effet, les syndicalistes ont décidé de déposer un préavis de grève pour le mois de Mars. Ainsi, si l’on en croit à ces syndicalistes, le mois de mars « risque d’être très mouvementé ». Face à la presse hier, le coordonnateur de Cuse a estimé que « l’Etat refuse d’appliquer le protocole d’accord signé le 23 septembre dernier ». Mamadou Diouf confie qu’ « il y a un faible niveau d’exécution des accords », ajoutant que « nos préoccupations ne sauraient se limiter à des dates de rencontre, mais bien le règlement définitif de nos revendications socio professionnelles consignés dans le protocole ».
Le coordonnateur du Cuse a aussi déploré l’absence des ministres du Budget et de l’Urbanisme qui n’ont pas permis d’avancer sur des questions à incidence financière ou liées aux parcelles à usage d’habitation, mais également sur le sort réservé aux syndicats non signataires des accords de 2003 qui auront aussi à bénéficier des parcelles.
En outre, Mamadou Diouf a indiqué que « depuis le mois de septembre, nous avons fait preuve de patience, mais notre patience a des limites, tout ce que nous voulons c’est d’arriver à un consensus pour avoir une année scolaire apaisée ». Il a ajouté que « nous ne sommes pas des grévistes professionnels mais, si l’Etat respectait ses engagements, il n’ y aurait pas de perturbations ».
M. Diouf a souligné qu’ « il appartient au gouvernement d’envoyer des signaux forts dans ce sens, en procédant avec davantage de rigueur au suivi de la mise en œuvre du protocole par ses différents départements pour rassurer les parents, les professeurs et les élèves ». Il avertit qu’ « agir autrement, serait assimilable pour nous, à de la mauvaise volonté et du dilatoire, ce qui est préjudiciable à la stabilité du système éducatif ».
Par ailleurs, Mamadou Diouf a dénoncé « la plus grande violation de la législation du travail, que sont les bulletins de salaire et l’Etat emploie depuis des années sans délivrer de bulletins de salaires à des contractuels, des enseignants ».
Cependant, Mamadou Diouf a ajouté que « la prime scolaire accordée aux enseignants du préscolaire et de l’élémentaire a été totalement payée, sauf quelques omissions qui concernent bizarrement, certains permanents de nos syndicats et des enseignants des établissements supérieurs »