L’étude du milieu à dominante historique occupe une place très importante dans l’enseignement élémentaire.
L’histoire dont le terrain est médiatisé par le document se bâtit sur des témoignages du passé que l’enfant peut déchiffrer autour de lui. Mais un problème reste posé quant à la définition de l’histoire.
Définition et finalité de l’histoire
Selon Larousse, l’histoire est le déroulement de la vie de l’humanité et partant, c’est la connaissance du passé.
A un niveau plus élevé, l’histoire est une science qui a pour objet l’étude de la dynamique des faits sociaux du passé relatif à l’humanité.
A l’école élémentaire, l’histoire a pour objectif de révéler à l’enfant l’existence et le sens du passé, la relativité des valeurs, mais aussi d’éveiller en lui un sain patrimoine et un sens du civisme par la connaissance d’événements de son pays.
En définitive on cherche à l’enraciner dans les valeurs de civilisation qui sont les siennes et, à lui donner une attitude d’ouverture, de respect des autres civilisations en lui inculquant le sens des responsabilités dans le devenir de sa communauté et de l’humanité.
Mais qu’est ce que la connaissance scientifique ?
La science est apparue tardivement après le mythe et la philosophie. Bref, la connaissance scientifique est la dernière forme de connaissance de l’homme. Selon Lalande, la science poursuit un triple effort d’assimilation : assimilation des choses en elles ; assimilation des choses à l’esprit et assimilation des esprits entre eux. Elle est une révolte de l’homme contre la nature au sens où il prend ses distances pour mieux expliquer les phénomènes naturels afin de mieux pénétrer dans la nature du réel. Ce qui lui permet de mettre en évidence les déterminismes naturels, les lois de la nature grâce auxquelles il parvient à dominer et à maîtriser la nature. Seulement, la pensée scientifique repose sur les principes que sont : la généralité, l’universalité, la quantification ou mesure, l’objectivité.
Mais dans un domaine plus restreint, les sciences expérimentales ou sciences de la matière, de la nature, contrairement aux sciences telles que les mathématiques, désignent toutes les sciences dont les objets part du réel concret. Elles partent toujours de l’observation, passant par l’hypothèse, la vérification et l’aboutissement à la loi ou au rejet
Pourquoi enseigner l’histoire ?
En analysant et en prenant conscience des finalités, nous sommes tentés de savoir quels sont les objectifs généraux que nous devons développer chez l’enfant. Curiosité au sens intellectuel fondée sur la volonté de se poser des questions sur soi-même, sur ses origines, sur ce qu’on doit à ses prédécesseurs pour finalement s’inquiéter sur le devenir de la société.
De ce point de vue, nous devons éveiller chez l’enfant la curiosité, l’amour à s’interroger, à douter, à comparer selon ses possibilité.
Les problèmes posés par l’enseignement de l’histoire
La compréhension correcte de la réalité historique s’apprécie sur le sens de la durée, de la succession, du recul dans le temps et de l’enchaînement des événements. Etant donné que les réalités historiques échappent à l’expérience vécue de l’enfant, la difficulté est de savoir comment passer d’une estimation de durée portant sur des périodes de moins de dix ans, à des évaluations portant sur des siècles ou des millénaires. Nous sommes ici devant deux ordres :
– L’ordre vécu : hier, avant-hier, aujourd’hui
– L’ordre conçu : où les événements et les hommes se situent les uns par rapport aux autres dans un temps abstrait.
Au vue de ces constatations angoissantes pour certaines, une question surgit. Comment procéder pour faire percevoir le temps ?
Pur cela, il faut prendre en considération deux données psychologiques : l’égocentrisme et le syncrétisme. Pour l’égocentrisme, l’enfant a du mal à considérer que le monde existait avant lui et surtout qu’il existera après lui. Il a des difficultés à situer tout ce qui est en dehors de son temps. La durée est en relation avec son expérience propre.
Dans le cas du syncrétisme, l’enfant a une vision globale des choses. Il ne peut pas percevoir la durée de ces aspects quantitatifs et qualitatifs. Mais peu à peu, il va passer du temps vécu au temps perçu et plus tard au temps conçu.
Il va aussi perfectionner cette conscience confuse du temps pour percevoir des catégories temporelles, des fréquences et la régularité.
Notons en conclusion que l’étude du milieu à dominante historique bien comprise et bien menée développe chez l’enfant le goût de la recherche, éveille l’esprit critique de synthèse et le sens des corrélations indispensables dans toute action de développement. Elle est nécessaire pour acquérir les références susceptibles de donner un sens à notre vie et à notre monde afin de nous conduire en citoyen responsable mais nécessaire aussi pour affiner notre capacité de découverte.
avec sambamara.com