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[Videos] Egypte: l’armée aurait refusé la démission du gouvernement

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Le gouvernement intérimaire a donné sa démission au Conseil suprême des forces armées, en raison des violents affrontements qui ont fait plus de 20 morts à quelques jours des élections.
Le gouvernement égyptien a présenté lundi soir sa démission au Conseil suprême des forces armées (CSFA) au pouvoir. Le porte-parole du gouvernement Mohamed Hijazi a déclaré que cette démission a été décidée « vu les circonstances difficiles que traverse actuellement le pays », selon l’agence de presse Mena. CNN cite le ministre de la Justice Mohamed Abdelaziz al-Juindy qui a démissionné « à cause des événements », en référence aux violences en cours dans le pays depuis samedi.
Informations contradictoires
Après un temps de confusion, le CSFA a refusé cette démission, a rapporté la télévision publique égyptienne, citant une source militaire. Des médias comme le quotidien indépendant al-Shorouk soutenaient l’inverse avant que le démenti soit rendu public. Les informations contradictoires se poursuivent vers 20h50: CNN cite un porte-parole militaire selon lequel le CSFA aurait bien accepté cette démission.

L’équipe d’Essam Charaf avait déjà présenté sa démission (non acceptée) à la suite de violences contre les coptes, en octobre dernier, rappelle BFMTV.
Essam Charaf, nommé à la tête du gouvernement en mars, était très populaire à son arrivée parmi les militants pro-démocratie. Mais son image s’est ensuite ternie en raison du peu de pouvoir de son gouvernement face à la tutelle de l’armée et de la lenteur de la mise en oeuvre de réformes. « Aucun gouvernement sous l’égide du CSFA n’a de valeur », selon un manifestant cité par l’AFP, qui traduit la volonté des Egyptiens de voir les militaires transmettre le pouvoir aux civils.
Les affrontements continuent
Les « événements » évoqué par le ministre de la Justice sont les affrontements meurtriers qui opposent la police à des milliers de manifestants, notamment sur l’emblématique place Tahrir au Caire, depuis samedi. Vingt-quatre personnes ont officiellement péri dans ces heurts qui touchent plusieurs villes du pays, où une révolte populaire a poussé Hosni Moubarak au départ le 11 février. Quelque 1700 personnes ont aussi été blessées.

Les heurts seraient encore en cours, ce lundi soir, notamment au Caire, selon le Guardian. « Des manifestants grossissent les rangs sur la place Tahrir et les affrontements continuent », tweete le journal Al Masry Al Youm. Des blessés afflueraient en nombre dans les salles de soins aux abords de la place Tahrir.
Les manifestants réclament la fin du pouvoir militaire. C’était le mot d’ordre des rassemblements de vendredi dernier. Les Egyptiens veulent la chute du maréchal Hussein Tantaoui, dirigeant de facto du pays, qu’ils accusent de vouloir rester à la tête de l’Etat et de perpétuer le système répressif en place sous l’ancien président. Au point que des médias comme CNN évoquent un véritable « déjà-vu », ou une seconde révolution.
Ces violences interviennent à une semaine du début des premières élections législatives depuis la chute de Moubarak, prévues le 28 novembre et qui doivent s’étaler sur plusieurs mois.

l’express.fr

AFP


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