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Egypte: Les violences se poursuivent place Tahrir

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Les heurts entre manifestants et forces de l’ordre continuent dans la capitale égyptienne. L’armée a chargé ce samedi à la matraque des manifestants sur la place Tahrir du Caire au lendemain de graves violences qui ont fait huit morts et des centaines de blessés en plein processus électoral.

Ces violences montrent que la tension ne retombe pas dans le pays arabe le plus peuplé, dix mois après la chute de Hosni Moubarak.

Samedi matin, des soldats anti-émeutes ont tiré des coups de feu en l’air. L’intervention des militaires s’est déroulée après l’incendie d’édifices situées à proximité du parlement égyptien, selon la même source.

Après la charge des militaires place Tahrir, des affrontements ont opposé des protestataires aux soldats. Certains manifestants ont lancé des pierres à côté de camions de pompier qui tentaient d’éteindre le feu.

Des coups de feu «en l’air» ont été tirés

Les militaires ont arrêté des protestataires et les ont frappés, parfois violemment, alors qu’ils étaient immobilisés, a constaté un journaliste de Reuters. Les contestataires, dont certains campaient sur la place Tahrir depuis le mois dernier, ont dû s’enfuir dans les rues environnantes.

Selon un autre témoin, plusieurs tentes installées sur la place ont été incendiées.

Vendredi, les affrontements avaient éclaté à proximité du Parlement en raison de la dispersion dans la nuit de jeudi à vendredi d’un sit-in organisé par des militants pro-démocratie.

Mais samedi les médias d’Etat proposaient plusieurs versions différentes sur l’origine de cette nouvelle flambée de violences.

Dans une déclaration lue à la télévision, le Conseil suprême des forces armées (CSFA) a démenti que les soldats aient ouvert le feu sur les manifestants. Il a affirmé que les incidents avaient commencé lorsque l’un des agents de sécurité postés devant le Parlement avait été attaqué.

Le Premier ministre défend l’armée

De source militaire, on précise que 32 gardes du Parlement ont été blessés après avoir tenté de refouler les manifestants qui cherchaient à pénétrer dans l’édifice.

Le Premier ministre égyptien Kamal al Ganzouri a imputé la violence aux manifestants, qu’il a accusé d’avoir attaqué le siège du gouvernement et du Parlement.

«Je confirme que l’armée n’a pas tiré», a déclaré le chef du gouvernement à la télévision publique.

Le bilan des affrontements vendredi et samedi entre des soldats et des protestataires s’élève désormais à huit morts et plus de 300 blessés, a indiqué Ganzouri, précisant que 125 personnes étaient toujours hospitalisées.

Par ailleurs, la participation lors de la deuxième phase des élections législatives semble élevée. Les Egyptiens ont voté dans les provinces de Suez et d’Ismaïlia, dans l’Est, d’Assouan et de Sohag, dans le Sud, et celles du delta du Nil, dans le Nord, ainsi que dans le quartier de Guizeh, au Caire.

Selon la presse d’Etat, les premiers résultats montrent que le parti des Frères musulmans, Liberté et justice (FJP), est en tête, suivi par les salafistes d’Al Nour et les libéraux du Bloc égyptien.

Le Conseil suprême des Forces armées, au pouvoir depuis le renversement d’Hosni Moubarak le 11 février et qui assurera la transition jusqu’à l’élection présidentielle de la mi-2012, pourrait voir son autorité contestée par le nouveau Parlement.

avec 20minutes.fr

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