Les urnes ont hurlé mais la commission nationale de recensement des votes (CNRV) avertit qu’elle est la seule instance habilitée à décrypter son message et en dévoiler les secrets. Cependant, les sénégalais ont relevé le défi d’un vote massif, dans la discipline et le calme malgré les menaces de sabotage, de boycott et de perturbation. Il reste à savoir s’ils gagneront à terme le pari d’une élection apaisée.
A près les menaces d’avant vote du président Wade, de nouveaux nuages s’amoncellent autour de l’élection présidentielle et risquent au meilleur des cas de griser l’atmosphère et au pire de créer un tsunami.
A peine cinq heures après la fermeture des bureaux de vote, alors que les centres n’avaient pas fini d’agréger leurs résultats, le premier Ministre du Sénégal, Mahamat Boun Abdallah Dione, annonce que le Président Macky Sall sera élu au premier tour avec 57% des suffrages. Le camp présidentiel est-il plus outillé que la commission nationale de vote qui a cinq jours pour collecter, traiter et proclamer les résultats provisoires?
Permettez-moi chers lecteurs de vous livrer ici en rapport avec ces élections, quelques secrets de mon prochain ouvrage qui tente une analyse sur l’impact des rêves sur le destin des hommes et des communautés. Le premier chapitre de cet livre, une compilation de rêves pas ordinaires, est intitulé « Les rêves s’invitent aux élections de 2012 et 2019 ».
Entre le résultat annoncé par le camp présidentiel et celui qui sort de mon diagnostic des rêves dans cet ouvrage intitulé « Entre Rêves et Destin », il y a un écart que seul l’avenir proche pourra élucider. En voici un extrait :
Rêve 6
Tout au début de la campagne électorale de 2012, un parent avait vu en rêve, le corps allongé et inerte du président Abdoulaye Wade dans un linceul tout blanc. Au niveau de la tête et du côté de chaque épaule, il y avait une bougie allumée.
Au moment où il s’apprêtait à éteindre les bougies, le corps réagit et s’exclama en wolof :
« Mann sax dee wu ma» !!! (Moi en vérité, je ne suis pas mort) » !
Aussitôt, il prit une quatrième bougie qu’il alluma et se mit debout.
C’était là, le signe d’une défaite imminente de Wade et d’un futur retour inéluctable sur la scène politique.
En 2012, j’avais analysé ce rêve de la façon suivante : « Le rêve du linceul montre que Wade refuse de mourir politiquement et veut (ou peut encore) se faire une nouvelle vie ». Par la suite, je n’ai pas manqué de faire un rapprochement avec son excellent score lors des législatives de 2017.
Rêve N° 8 :
Ce rêve m’a été envoyé depuis l’Angleterre à la veille de l’élection présidentielle du 25 février 2012 en réponse à un article que j’avais publié dans ce sens.
« J’étais avec Abdoulaye Wade (en ce moment président de la République du Sénégal). Il priait pour moi. Il était assis sur le sol avec un caftan bleu et un bonnet « mbakhna » rouge sur la tête.
(..) Ensuite j’ai vu Macky Sall en haut avec un grand boubou « niéty abdou » ni bleu ni blanc. Il dansait en même temps qu’il pleurait. Quand j’ai demandé qu’est-ce qui se passait, on m’a dit qu’il venait d’avoir un bébé de sexe masculin. C’est pour cela qu’il pleure. Dieu seul sait ce que cela veut dire.
Mais moi personnellement tous les présidents qui ont touché ma main en rêve vont finir comme Abdou Diouf en 1998 quand il m’avait reçu en rêve. Nous étions assis côte à côte. Deux ans après, il est parti (battu en l’an 2000 par Abdoulaye Wade).
Le Président Hosni Moubarak m’avait tendu sa main alors que j’étais dans une fosse. Il m’avait fait sortir. Comme j’avais perdu mon boulot, je venais juste d’en avoir un autre. Un an après, il est parti, destitué du pouvoir. Le seul qui m’a salué alors que ça fait bientôt trois ans et rien ne s’est passé, c’est Obama (alors Président des USA). Il m’a salué en me donnant sa main et en me demandant en anglais d’où je venais. Je lui ai répondu : du Sénégal. Alors il m’a demandé si je connaissais le chanteur Youssou Ndour. (Par la suite, le Président Obama, à sa descente d’avion lors de sa visite officielle au Sénégal, a marqué un temps d’arrêt important devant le chanteur de renom Youssou Ndour comme un prolongement de ce rêve)».
Il en conclut au téléphone que Wade allait perdre cette élection. Je lui ai envoyé le même jour de l’élection cette réponse : « Je suis content de recevoir ton email et de prendre connaissance de tes rêves. En consultant ma documentation, je vois que pleurer signifie joie mais danser peut signifier à la fois tristesse et aussi ouverture d’une succession. Ce qui veut dire que Macky peut être heureux de succéder à WADE ».
Rêve 9 : Le même jour, la nuit du 24 février 2012, un autre internaute m’avait écrit depuis l’Italie:
« J’ai lu avec beaucoup d’intérêts votre article sur les rêves. c’est un sujet qui m’intéresse dans la mesure où le rêve nous oriente de manière inconsciente dans notre sommeil. Cela est dû au caractère incomplet de notre destinée. Le Tout Puissant nous envoie un message à décrypter quand quelque chose survient, se prépare ou explique une situation antérieure. J’avais rêvé avec certitude de la victoire de Wade en 2000. Il se tenait debout sur une voiture, les mains en l’air, poignets fermes en signe de victoire, arborant son boubou bleu (bakha). C’était trois jours avant les élections présidentielles (et Wade avait effectivement gagné contre Diouf).
Tout dernièrement je l’ai revu dans un rêve, accompagné par d’autres personnes, marchant avec le même accoutrement. En escaladait les marches d’un escalier, Il fit une chute terrible. Plus tard je le revois sur une chaise roulante poussée par une autre personne. Va-t-on vers la fin de son régime ? Allahou ahlam (Dieu seul sait) ».
Voici la réponse que je lui ai envoyée le lendemain du vote :
Merci d’avoir réagi à cette contribution. Votre rêve s’est donc bien réalisé comme ce fut le cas en 2000. Je suis convaincu comme toi que le rêve nous donne des indications sur l’avenir et par conséquent nous devons nous en servir au lieu de nous laisser surprendre par les évènements.
REVE 12 2019 LA REVANCHE DE WADE dans les rêves
A quelques jours du démarrage de l’élection présidentielle du 24 février 2019, un vieux chauffeur de taxi que j’avais rencontré, m’avait confié ceci :
« Ma conviction est que l’actuel Président Macky Sall va perdre l’élection car à chaque fois que je fais un rêve, cela se réalise. Je l’ai d’abord vu encerclé par des militaires qui semblaient le protéger, les armes pointées vers l’extérieur.
Dans un autre rêve plus explicite, on m’a dit en wolof: « Macky gagné na niu Ko ». C’est-à-dire Macky a été battu. Quand j’ai demandé par qui, on m’a répondu : par un proche de Wade ».
Ces rêves me disait-il, remontent à plus de quatre mois avant l’élection.
Il en a déduit la victoire d’Idrissa Seck ancien Directeur de campagne, ancien premier Ministre du Président Wade donc le plus proche et le candidat de l’opposition le mieux placé en face du Président Macky Sall.
ATTENTION AUX SYNDROMES IVORIEN ET GAMBIEN
Sentant les carottes cuites, le représentant de Gbabo n’avait pas hésité lors des élections ivoiriennes de 2010, à empêcher physiquement l’annonce des résultats provisoires, posant ainsi les débuts d’une volonté de confiscation du pouvoir vouée à l’échec. Le Sénégal n’en est pas encore là.
Cependant, le geste du Premier Ministre, s’arrogeant le droit d’annoncer des résultats à hauteur de 57%, fait bégayer l’histoire. Yaya Jamé, en ayant les mêmes reflexes que Gbagbo, a récolté le même revers, ses conditions d’exilé étant par contre plus clémentes. Qu’est ce qui justifie cet empressement à annoncer des résultats prématurés? On l’a toujours dit, à vouloir danser plus vite que la musique, on danse mal.
Nous exhortons notre Président de la République à ne pas s’inspirer de ces deux dirigeants, mais de prendre exemple sur ses prédécesseurs directs que sont Abdou Diouf et Abdoulaye Wade.
En acceptant avec dignité la première et la deuxième alternance, ils ont évité le chaos à leur beau pays et l’ont hissé au rang des meilleures démocraties d’Afrique.
Attendre les résultats de la CNRV avant de se prononcer et être dans les dispositions d’un second tour éventuel ne sont pas synonymes de défaite. La vraie défaite pour un Etat, c’est de vouloir contourner et devancer les institutions dont il a signées les décrets.
L’ancien président Abdoulaye Wade, en refusant de participer à cette élection qu’il qualifie de mascarade, est à la croisée des rêves et du destin du Sénégal. Les rêves ont annoncé la troisième alternance avec l’élection d’un de ses dauphins. Quant à lui, il a prédit un forcing programmé d’avance.
Le peuple sénégalais demande à son Président en exercice de fermer cette parenthèse non rassurante tout comme il avait demandé à Maître Wade de revenir sur sa décision de saboter l’élection présidentielle.
Le Sénégal a besoin de consolider son destin de pays paisible.
Cheikh Bamba Dioum,