XALIMANEWS-Dans le cadre des élections législatives anticipées du 17 novembre, deux modes de scrutin s’appliquent : le scrutin majoritaire pour les sièges départementaux et le scrutin proportionnel pour les sièges restants au niveau national. Pour départager les listes en lice et attribuer les sièges selon le scrutin proportionnel, on recourt à un système de quotient électoral. Ce mécanisme permet de répartir les sièges de manière équitable, tout en prenant en compte les fractions de voix, à travers la méthode du plus fort reste. Allons comprendre la répartition des sièges dans ces exemples illustrés par le quotidien Le Soleil.
Pour les élections du 17 novembre, il existe deux modes de scrutin : le scrutin majoritaire et le scrutin proportionnel.
Scrutin majoritaire (au niveau départemental) : environ 112 sièges sont en jeu. Ce système repose sur le « RAW GADU », selon lequel la liste ayant obtenu le plus grand nombre de voix remporte tous les sièges à pourvoir dans le département.
Scrutin proportionnel : Ce scrutin se déroule au niveau national et concerne les 53 sièges restants.
Comment départager les listes ?
Le principe utilisé pour départager les listes est le quotient électoral.
Pour déterminer ce quotient, on divise le nombre total de suffrages valablement exprimés dans les 46 départements métropolitains et dans les 8 circonscriptions à l’étranger, par le nombre de sièges à pourvoir au scrutin proportionnel, soit 53.
Ensuite, on attribue à chaque liste un nombre de sièges correspondant au nombre de fois que ce quotient est contenu dans les suffrages obtenus par la liste.
Exemple de calcul :
Si le nombre total de suffrages valablement exprimés est de 1 800 000, on divise ce chiffre par 53 :
1 800 000 ÷ 53 ? 33 962,2
Ce résultat représente le quotient électoral.
Ensuite, on divise le nombre de voix obtenues par chaque liste par ce quotient électoral.
Exemple 1 :
La coalition « X » obtient 150 000 voix. On effectue le calcul suivant :
150 000 ÷ 33 962 ? 4,415
Cela signifie que cette liste obtient 4 sièges, avec un reste de 0,415. Ces voix restantes seront prises en compte lors du calcul des sièges restants.
Exemple 2 :
La coalition « Y » obtient 18 000 voix. Le calcul donne : 18 000 ÷ 33 962 ? 0,53
Cela signifie que cette liste ne reçoit aucun siège lors de la première répartition, car le quotient électoral est supérieur au nombre de voix obtenues.
Cependant, les sièges restants, issus des fractions de sièges non attribuées lors de la répartition initiale, sont souvent attribués selon une méthode complémentaire, comme le « plus fort reste » ou la « plus grande moyenne ». Ces méthodes visent à minimiser la perte de voix.
Ainsi, dans cet exemple puisé depuis le média national, la coalition « Y » pourrait obtenir un siège si ses voix restantes (18 000) sont supérieures à celles des autres listes après la répartition initiale.