A Dakar, les marchands ambulants meublant le décor excentrique de la capitale sénégalaise. Depuis quelques années leur nombre ne cesse de croître. Certains d’entre eux sont généralement à la recherche de bouchon ou d’embouteillage. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, ils trouvent à travers ce calvaire des routiers un véritable marché écouler tranquillement leurs marchandises.
Croisement Keur Massar, il est 12h 35mn. Dans un décor assez pittoresque, de longs fils de véhicules se dressent de part et d’autre du carrefour à l’aller comme au retour sur la route nationale n°1. Des dizaines de camions chargés de sables quittant Tivaouane Peul et Niague, participent à la danse du vent soulevant ainsi de la poussière un peu partout. L’on est obligé de se couvrir le nez et la bouche à l’aide d’un mouchoir pour ne pas inhaler ou avaler la poussière. Un gendarme, le visage dégoulinant de sueur, et immaculé de poussière faisait de son mieux pour faire réguler la circulation au niveau du croisement.
Un peu plus loin, à Keur Mbaye Fall un embouteillage monstre bloquent les voitures. La réfection de la route et les travaux d’assainissement troublent le va-et-vient des conducteurs. La route principale (Nationale n°1) à tout bonnement été fermée à la circulation. Les voitures sont obligées d’emprunter une déviation sur une petite route très restreinte en attendant la fin des travaux renseigne Babacar Fall, un agent des travaux. Obligés de prendre leur mal en patience dans une longue file indienne, sous une chaleur torride, la plupart des conducteurs semblent angoissés et nerveux. Les uns déversent leurs biles sur les piétons qui osent traverser « sans leurs permissions ». D’autres sortent leur tête de la voiture pour voir si leur cauchemar va bientôt prendre fin.
Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, ces marchands ambulants semblent apprécier le phénomène des encombrements sur la voie publique. De l’autoroute à péage à la route nationale n°1, ces vendeurs suivent les bouchons qui se déplacent de plus en plus vers Rufisque au fur et à mesure que progressent les travaux d’élargissement de la nationale n°1.
Dans ce décor excentrique de la capitale Sénégalaise, les marchands ambulants, dont le nombre ne cesse de grossir, des vendeurs de bouteilles d’eau glacé et des mendiants se faufiles entre les véhicules pour écouler leurs marchandises ou demander de l’aumône. Ils squattent les chaussées ne laissant parfois qu’une voie exiguë pour les piétons. Le phénomène a tellement pris de l’ampleur, ces dernières années, qu’il est devenu familier pour la plupart des Sénégalais. Il s’agit pour l’essentiel des mêmes vendeurs qui ont trouvé, à travers les embouteillages, depuis le temps des bouchons terribles sur l’autoroute à péage un bon marché pour écouler leurs produits. « Il faut dire que les marchands ambulants sont plutôt favorables aux embouteillages. Cela nous permet d’écouler tranquillement nos marchandises sans avoir à courir derrière les voitures » se réjouis Abdou Salam Guéye, un marchand d’accessoires autos.
5000 FCfa par jour, de quoi aiguiser des appétits
La prolifération des produits chinois, donc bon marché, a rendu cette activité beaucoup plus accessible. Le soleil qui darde sans pitié ses rayons sur la tête, ne semble nullement entamer la détermination de ces jeunes. Malgré la sueur qui leur couvrait le visage, ils vont de voiture en voiture répétant sans se décourager les mêmes phrases marketing pour faire écouler leurs produits. « Tous les jours je vends mes emplettes sur cette voie-là, parfois avant la fin de la journée, j’écoule toute ma marchandise, mais pour d’autres jours c’est le contraire. On prie tous les jours Allah, car c’est lui qui donne tout » informe le jeune Alassane Mbengue, venu de son Baol natal, en quête de l’eldorado. Selon toujours, lui, il y’en a qui font quotidiennement des recettes de 5000 FCfa, notamment en période de la rentrée scolaire, du ramadan, ou les semaines précédant la tabaski, renseigne de nouveau Alassane Mbengue.
La majorité des ces marchands sont des jeunes. Ils prétendent fuir la sécheresse ou l’inactivité qui peuplaient leurs vies dans la campagne, trouvant dans cette activité un moyen pour subvenir à leurs besoins. Aujourd’hui, découvrant son caractère lucratif, ces jeunes originaire de l’intérieur du pays s’investissent dans ce secteur. Ils font partie du décor de la capitale. Habillés, d’un tee-shirt et d’un pantalon mal fagoté et un peu crasseux, pape Ndiaye arpente gracieusement la chaussée et se faufile minutieusement entre les voitures. Il est soutien de famille. « Avec la vente de mes Cd (Compact Disc) je m’en sors facilement, à la fin du mois. J’ai de quoi envoyer ma mère pour payer les frais de scolarité de mes deux petites sœurs » dit-il tout fier de lui. Et de poursuivre « ça vaut mieux que d’aller volé ou tuer les gens ».
Les accidents en embuscade
Les marchands ambulants ne doutent pas un seul instant, que leurs produits font la joie des acheteurs, de leurs clients. En atteste ce témoignage : « Leur présence nous arrange, je dirai car, on a besoin d’amener aux enfants des cadeaux ou des bonbons, ou même, d’acheter des accessoires de cuisine comme les tasses, et les assiettes » indique Aminata Ngom une cliente à bord d’un car. Et un routier du nom de Sidy Diop d’ajouter : « Ce sont de braves personnes. ils ont quitté l’intérieur du pays pour venir gagner leur vie à la sueur de leur front et s’occuper de leur famille, même s’ils font de l’informel ».
Par ailleurs, avec la gymnastique qu’il effectue dans la longue file des voitures, beaucoup d’entre eux sont souvent victimes de graves d’accidents de voiture. Dans leurs précipitations, les routiers roulent à vive allure, et oublient de faire attention à ces squatteurs. Abdou Salam Guéye, vêtu d’un tee-shirt dont la couleur blanche a viré au noir, d’une casquette bien vissée sur la tête pour se protéger du soleil, et d’un pantalon de couleur rouge, témoignent de nouveau. « Un ami à moi s’est fait heurter par une voiture l’an dernier. Il a été gravement fauché par ce dernier, car son pied été cassé. Durant presque un an il n’a pu travailler ». Mais il semblerait que le jeu en vaut la chandelle, car tous les ans ce sont des milliers de jeunes qui envahissent cet univers.
Si d’aucuns estiment que cette activité, aussi informelle soit-elle, contribue, à maintenir un certain équilibre socio-économique comme c’est le cas de Sidy Diop, d’autres y voient plutôt une conséquence immédiate de la corruption, du laxisme des autorités et de leurs incompétences pour trouver des solutions efficaces à cette problématique sociale.
sudonline.sn
que vouolez vous bandes de taré on refait les routes vous vous plaignez mais senegalais mo gueune cons fi ,tout est de la faute à wade qui a pitié de vous ,il devez vous laissé comme diouf et senghor faisaient c’est à dire dans la merde le senegalais ne merite pas du bien ,serigne touba et les autres vous ne les meritez pas bandes de cons