Avec sa réforme dite de l’Acte 3 de la décentralisation, Macky Sall va faire perdre au Trésor public la somme de 955 millions 260 mille francs Cfa. Pour prendre en charge les bureaux des Conseils départementaux, l’Etat va débourser annuellement 1 milliard 416 millions 420 mille francs Cfa, ce qui est très loin des 461 millions 160 mille francs qui étaient dégagés pour prendre en charge les bureaux des 14 Conseils régionaux.
Le contribuable sénégalais va casquer fort pour prendre en charge les bureaux des Conseils départementaux élus lors du scrutin du 29 juin dernier. Le Quotidien a appris de sources dignes de foi que les présidents des conseils départementaux toucheront des indemnités mensuelles de 2 millions de francs Cfa. (Voir par ailleurs). Cette somme rapportée aux 43 départements fera la bagatelle de 86 millions de francs par mois. Soit un total de 1 milliard 032 millions de francs par année. Le reste du bureau c’est-à-dire les deux vice-présidents et les deux secrétaires élus percevront une indemnité mensuelle de 150 mille francs par mois soit un total de 309 millions 600 mille francs par année. A cela, il faudra ajouter les indemnités des secrétaires généraux qui seront au nombre de 43. Ils vont recevoir 74 millions 820 mille francs. Toutes ces sommes combinées feront débourser au contribuable sénégalais 1 milliard 416 millions 420 mille francs. Ce qui est de loin supérieur aux émoluments des Conseils régionaux qui viennent d’être dissous. Les 14 présidents de région coûtaient au Trésor public 336 millions de francs par année. Le reste du bureau composé des deux vice-présidents et des secrétaires élus revenait à 100 millions 800 mille francs et les indemnités des secrétaires généraux s’élevaient à 24 millions 360 mille. Le total est de 461 millions 160 mille francs.
Au lieu de faire économiser à l’Etat, Macky Sall va faire perdre au Trésor public la somme de 955 millions 260 mille francs. Ce qui fait dire à plusieurs observateurs avertis que cette manne financière pourrait aider à régler le problème des bourses d’étudiants et de construire des salles de classe et des postes de santé que d’alimenter une clientèle politique qui risque de décevoir. D’ailleurs, on comprend de plus en plus la propension de certains élus à préférer le Conseil départemental où ils sont mieux traités que d’être maire.