Les Etats-Unis ont haussé d’un ton, lundi 6 octobre, au sujet de la réponse internationale face à l’épidémie d’Ebola. Barack Obama, qui assistait à une réunion sur le virus à Washington a affirmé que l’attitude de ses homologues était « insuffisante ».
« Certains pays ne sont pas montés en puissance aussi rapidement que nécessaire », a-t-il déclaré, ajoutant « certains grands pays ne font pas assez », sans citer de noms. « Je vais mettre la pression sur les chefs d’Etat et de gouvernement à travers le monde pour qu’ils fassent tout ce qu’ils peuvent pour se joindre à nous », a encore ajouté Barack Obama.
Toutefois, le Washington Post observait, samedi, qu’au début du mois d’octobre, seuls 200 des militaires promis par la Maison Blanche pour lutter contre le virus en Afrique de l’ouest avaient été déployés, sur les quelque 3 000 promis le 16 septembre. Le Pentagone a néanmoins fait savoir, lundi, qu’il envisageait de déployer 1 000 soldats supplémentaires à ceux déjà annoncés.
DES RISQUES « EXTRÊMEMENT FAIBLES » AUX ETATS-UNIS
Le président américain s’est également prononcé sur les risques d’extension de l’épidémie aux Etats-Unis, où un homme contagieux n’a été hospitalisé que quelques jours après l’apparition de ses premiers symptômes de fièvre, à Dallas, au Texas. « Etant données les mesures mises en place, la qualité de notre système de santé et la nature du virus Ebola qui ne se transmet pas facilement, les risques d’une épidémie d’Ebola aux Etats-Unis sont extrêmement faibles », a assuré le président américain.
Il n’a cependant pas exclu que de nouveaux protocoles pour contrôler les passagers d’avion en provenance des pays les plus touchés par l’épidémie qui a déjà fait plus de 3 500 morts. « Nous n’avons pas une marge d’erreur importante », a-t-il souligné, appelant au strict respect des procédures et soulignant que Washington réfléchissait aux moyens de renforcer le contrôle des passagers aux aéroports à la fois au départ en Afrique de l’Ouest et à l’arrivée aux Etats-Unis.
« Une interdiction de certains voyages n’est pas envisagée actuellement », a cependant affirmé Josh Earnest, porte-parole de la présidence américaine, alors que cette solution est totalement proscrite par les organisations non-gouvernementales sur place.
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