Le face-à-face entre l’ancien ministre de l’Intérieur Cheikh Tidiane Sy et le directeur de publication du quotidien 24 Heures Chrono prévu hier n’a pas eu lieu. La cause ? Le journaliste El Malick Seck n’a pas déféré à l’appel du juge qui convoque les deux parties, à nouveau, le 26 juillet prochain. C’est à cette date que va se tenir la seconde manche de l’affaire où le journaliste était condamné à six mois ferme pour diffamation, le 23 décembre 2008.
La bataille judiciaire n’a pas eu lieu, ce lundi, devant le prétoire de la Cour d’appel de Dakar. L’affaire en cause concerne le contentieux entre l’ancien ministre de l’Intérieur, Cheikh Tidiane Sy, et le directeur de publication du quotidien 24 Heures Chrono, El Malick Seck. A l’origine de cette situation, le journaliste a fait défaut au procès, pour n’avoir pas déféré à l’appel du juge. Ce dernier, ayant constaté l’absence au procès du mis en cause et de ses avocats, a tout bonnement décidé de ‘re-convoquer’ les deux parties le 26 juillet prochain. Et c’est à cette date que va se tenir la seconde manche de cette bataille judiciaire.
Ce dossier est différent de celui où le directeur de publication du quotidien 24 Heures Chrono était gracié par le président de la République, au terme de huit mois de séjour carcéral. Il s’agit aujourd’hui du procès où El Malick Seck était condamné, en première instance, à une peine de six mois ferme pour diffamation à l’encontre du ministre Cheikh Tidiane Sy, au moment où ce dernier était à la tête du département de l’Intérieur. Ce jugement était tombé du juge du tribunal correctionnel de Dakar. La décision de justice était alors assortie d’une amende ferme de 250 mille francs, que le coupable devrait verser au trésor public.
L’origine de ce contentieux judiciaire n’est rien d’autre qu’un article titré : ‘Meurtre d’un juge français à Djibouti’, paru dans les colonnes du canard 24 Heures Chrono, dans sa livraison n° 26 du 14 juillet 2008. Les propos incriminés, qui ont motivé la traduction devant la justice du journaliste El Malick Seck, sont les suivants : ‘Les frères Diané, impliqués dans plusieurs meurtres de coopérants français, devant le tribunal de Paris, Cheikh Tidiane Sy nie les connaître, mais un document de l’Usaid le confirme’.
Le procès s’est tenu le 25 novembre 2008 pour un verdict prononcé le 23 décembre de la même année. A l’époque, le journaliste El Malick Seck, qui avait nié avoir impliqué le patron des policiers, avait tout de même présenté ses excuses au ministre de l’Intérieur à l’audience. A cet effet, les avocats du ministre Cheikh Tidiane Sy réclamaient la somme d’un milliard en guise de dommages et intérêts.
Le journaliste El Malick Seck s’insurge aujourd’hui contre la campagne médiatique entretenue autour de cette affaire et indique que son poursuivant a renoncé aux poursuites puisqu’il lui a déjà présenté ses excuses. De leur côté, les avocats du ministre Cheikh Tidiane Sy s’inscrivent en faux, face à ces allégations du journaliste. Pour eux, ‘la procédure judiciaire va toujours continuer, car les propos distillés dans la presse par El Malick Seck, faisant état à un prétendu règlement à l’amiable avec un dossier classé sans suite, ne sont nullement avérés’
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Le journaliste fait défaut, l’audience renvoyée jusqu’au 26 juillet
Hier, devait se tenir le procès opposant le journaliste El Malick Seck au ministre d’Etat Cheikh Tidiane Sy. Lors du verdict rendu le 23 décembre 2008, le journaliste avait été condamné à six mois ferme pour diffamation, en plus d’une amende de 250?000 et 30 millions de francs Cfa à titre de dommages et intérêts. Hier, El Malick Seck et ses avocats n’ont pas déféré à la convocation du juge, ils ont fait défaut. Celui-ci a décidé de convoquer à nouveau les deux parties à la date du 26 juillet.
Par Binta NDONG
Le procès en appel pour diffamation opposant le Directeur de publication du défunt journal 24 heures Chrono au ministre d’Etat Cheikh Tidiane Sy, devait se tenir hier. Malheureusement, le journaliste a fait défaut. El Malick Seck avait été condamné à six mois ferme pour avoir diffamé Cheikh Tidiane Sy, alors qu’il était ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur.
Tout est parti d’un article paru dans l’édition n° 26 du 14 juillet 2008 du journal 24 heures Chrono. Ce jour-là, le journal avait titré à sa Une?: Meurtre d’un juge français à Djibouti, les frères Diané impliqués dans plusieurs meurtres de coopérants français?; devant le tribunal de Paris, Cheikh Tidiane Sy nie les connaître, mais un document de l’Usaid le confirme. C’était en substance le contenu de l’article incriminé. El Malick Seck accusait Cheikh Tidiane Sy d’être mêlé à l’assassinat du juge français, Borel, en 1995, à Djibouti.
Interpelé sur ses écrits, le journaliste avait précisé qu’il n’avait fait état en aucun moment de l’implication du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur. C’est ainsi qu’il a été condamné, en première instance, par le juge du Tribunal correctionnel de Dakar.
Suite à ce jugement, le tribunal l’avait jugé coupable du délit de diffamation sur la personne du ministre d’Etat et l’avait également astreint à payer à la partie civile une amende de 250 000 francs Cfa et 30 millions de francs Cfa à titre de dommages et intérêts. Le juge avait, par ailleurs, ordonné la publication de la présente décision aux frais du prévenu, dans les mêmes caractères et dans la même place, dans une dizaine de journaux de la place. A la suite de sa condamnation, le journaliste avait interjeté appel.
EL MALICK SECK PRéSENTE DES EXCUSES, LA PARTIE CIVILE LES REJETTE
Lors du procès tenu le 25 novembre dernier pour un verdict qui était prononcé le 23 décembre de la même année, le Directeur de publication du journal 24 heures Chrono avait présenté ses excuses au ministre de l’Intérieur. D’ailleurs, on se souvient qu’à cet effet, les avocats du ministre d’Etat Cheikh Tidiane Sy réclamaient la somme d’un milliard de francs Cfa pour le préjudice subi. «On ne peut pas faire de telles allégations et demander ensuite pardon», avaient-ils reproché à la défense. Pour eux, ces excuses ne sauraient compenser le préjudice subi par leur client qui est une autorité.
Par la même occasion, les conseils de Cheikh Tidiane Sy avaient formellement démenti certaines sorties du journaliste, évoquant un règlement à l’amiable. Me Assane Dioma Ndiaye soutenait que la procédure judiciaire allait toujours continuer, car les propos distillés dans la presse par El Malick Seck faisant état d’un prétendu règlement à l’amiable ne sont pas avérés.
De son côté, le représentant du Parquet avait requis l’application de la loi pénale. Alors que la défense avait réitéré les excuses du prévenu.
La prochaine rencontre entre les deux parties est finalement renvoyée au 26 juillet.
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