Lors de cette campagne électorale, il a été beaucoup question de la crise casamançaise qui constitue un véritable casse-tête tant pour nos autorités politiques que militaires – un véritable cancer qui continue de nous coûter un bilan lourd en vies humaines et en handicaps physiques ; sans compter un retard de développement économique et social de la région sud, du fait d’une insécurité endémique. Certes, beaucoup de choses ont été tentées, mais sans résultat significatif et durable ; et de notre point de vue, l’inefficacité des stratégies déployés jusqu’ici ne tient qu’à une absence de consensus et de solidarité sur la question ; en effet, chaque fois que l’armée riposte face aux attaques rebelles, les défenseurs des droits de l’homme élèvent leurs voix, les politiques se divisent ; ainsi, à force de vouloir tenir compte de la volonté et des récriminations des uns et des autres, le pouvoir se ramollit et se perd dans des négociations avec un mouvement extrêmement hétérogène – une véritable nébuleuse, avec une multitude de chefs qui en fait ne contrôlent presque rien du tout ; ainsi, au quotidien, les maquisards qui sont des ‘’sans foi ni loi’’ et n’ont donc aucun sens de l’honneur et de la parole donnée, commettent des exactions (meurtres, braquages, etc.). Et tout cela ne peut aboutir qu’à une situation de ni guerre – ni paix qui ne profite qu’à la rébellion. On pourrait même se demander comment une République digne de ce nom peut-elle continuer à négocier avec des rebelles ?
Certes, le problème casamançais n’est pas d’ordre confessionnel, mais une approche religieuse est très certainement nécessaire pour l’élucider. En effet, les rebelles sont des païens, dans leur imm