La Korité célébrée, majoritairement, mercredi
Comme son habitude, Abdoulaye Wade, le président de la République a prié à la mosquée mouride de «Gouye Massaalikal Jinaan» de Niary Tally. Contrairement aussi à son habitude, le président n’a pas fait une déclaration publique devant les journalistes. A la fin de la prière, il s’est vite engouffré dans sa voiture.
L’Aïd el Fitr ou la fête de Korité marquant la fin du Ramadan a été célébrée mercredi par une grande majorité de la communauté musulmane sénégalaise qui a effectué la prière matinale des deux rakaas dans beaucoup de lieux de culte comme à Gouye mouride en présence du chef de l’Etat ou à la Grande mosquée de Dakar où était présent le Premier ministre.
Arrivé sous-une fine pluie, le président de la République, Abdoulaye Wade a effectué sa prière à la mosquée Massalihoul Jina à Dakar plus connue sous le nom mosquée Gouye mouride.
Des membres du gouvernement notamment Madické Niang (ministre des Affaires étrangères), Ibrahima Sarr (ministre de l’Energie), le président du Conseil économique et social, Ousmane Masseck Ndiaye, des leaders politiques comme Landing Savané, Pape Diouf, Alioune Badara Cissé étaient aussi présents.
Dans son sermon l’imam Serigne Abo Mbacké a exhorté les fidèles musulmans au respect des percepts de l’islam comme l’a recommandé d’ailleurs Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur du mouridisme.
L’imam Serigne Abo Mbacké a aussi prêché la non-violence, la paix et l’unité des musulmans.
A la fin de la cérémonie, le président Wade n’a pas fait de déclaration. Il a salué les journalistes avant d’entrer dans son véhicule.
A la Grande mosquée de Dakar, la traditionnelle prière des deux rakaas a été effectuée sous l’égide de l’imam El Hadj Moussa Samb en présence du Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye, du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Me Ousmane Ngom, entre autres.
Dans son sermon, l’Imam Samb a rappelé la nécessité pour les musulmans de célébrer leurs fêtes dans l’unité. ‘’Quand on adore Dieu, il faut le faire sur des bases solides’’, a dit l’Imam soulignant que les musulmans doivent démarrer et rompre ensemble le jeûne.
El Hadj Moussa Samb a aussi invité les musulmans à la solidarité. ‘’Dans chaque région par exemple, les musulmans doivent pouvoir unir leurs efforts afin de bâtir une œuvre commune, comme la construction d’école’’, a dit l’imam.
Il a aussi prêché le respect des anciens, l’éducation des enfants. ‘’Les parents doivent veiller sur l’éducation des enfants et sur leur port vestimentaire aussi’’, selon El Moussa Samb qui a prié pour un Sénégal de paix et un bon hivernage.
Le Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye, a salué le sermon de l’Imam en estimant qu’il a abordé des questions d’intérêt général.
Le croissant lunaire a été aperçu dans plusieurs localités du Sénégal, a annoncé mardi soir le président de la Commission nationale de concertation sur le croissant lunaire (Conacoc), Ahmed Iyane Thiam, précisant que l’Aïd el Fitr, fête marquant la fin du mois de ramadan, sera célébrée mercredi.
’’Le croissant lunaire a été aperçu dans plusieurs localités du Sénégal notamment dans les grandes familles religieuse du pays’’, a-t-il notamment déclaré à la télévision publique sénégalaise (RTS).
‘’A Touba, a-t-il précisé, le croissant lunaire a été aperçu par la famille du Khalife général. A Tivaouane, le croissant a été aperçu par la famille du khalife. A Kaolack, le khalife a aperçu le croissant lunaire à Médina Baye.
L’imam Ratib Cheikh Tidiane Cissé a lui-même aperçu le croissant lunaire en compagnie de beaucoup de fidèles.’’
Poursuivant ses explications, il ajoute : ‘’C’est pour vous dire que le croissant lunaire a été aperçu un peut partout au Sénégal. De ce fait, le mois ramadan se termine ce soir et, demain mercredi, les musulmans iront prier et demander à Allah sa protection et la prospérité pour le pays’’.
Mardi, une partie de la communauté musulmane a célébré la Korité. A l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, les Ibadourahamne ont rompu le jeûne, préférant s’aligner sur des pays comme l’Arabie Saoudite, le Mali, la Gambie et la Mauritanie.
A Louga, dans le nord du Sénégal, la Korité a aussi été célébrée mardi sous l’égide du marabout Abass Sall.
Une partie de la communauté musulmane de Ziguinchor (Sud) a également célébré l’Aïd el Fitr (Korité). Les Ibadourahamane de Kolda en ont aussi fait de même.
Dans la commune de Vélingara, un département de la région de Kolda, des musulmans ont rompu le jeûne, puis sont allés prier à la mosquée du quartier Nassouroulahi.
Durant l’Aïd el Fitr communément appelée Korité, le fidèle s’acquitte de l’aumône de la rupture du jeûne ou Zakat al-Fitr.
Cette fête débute par une prière (salat al aïd), qui a lieu en début de matinée et qui est effectuée soit dans une mosquée, soit dans un espace à ciel ouvert permettant de rassembler plus de fidèles.
Son premier ministre Souleymane Ndiaye a prié à la Grande Mosquée de Dakar. Xalimasn.com avec Aps.sn
Le croissant lunaire aperçu dans plusieurs localités, la Korité célébrée mercredi (commission)
(APS) – Le croissant lunaire a été aperçu dans plusieurs localités du Sénégal, a annoncé mardi soir le président de la Commission nationale de concertation sur le croissant lunaire, précisant que l’Aïd el Fitr, fête marquant la fin du mois de ramadan, sera célébrée mercredi au Sénégal. aps.sn
La grande mosquée de Dakar sera le point de convergence de plusieurs fidèles pour la prières de deux Rakka.
Ambiance de fête à Sandaga
C’est ce mercredi 31 août que sera célébrée la fête de korité. Mais, depuis quelques jours déjà, le marché Sandaga est pris d’assaut par des acheteurs qui préparent fiévreusement la fête de l’Aidel Fitr.
Il est 11 heures au marché Sanaga, le plus grand marché de Dakar. Ici, on propose tout aux clients. Les va-et-vient des clients pour chercher le produit de leur choix attireraient l’attention de quelqu’un qui viendrait pour la première fois au marché Sandaga. En cette veille de Korité, le marché est sorti de l’ordinaire, de par son ambiance qui a atteint son paroxysme. Plus qu’avant, Sandaga est bondé de monde. Acheteurs et vendeurs marchandent à tout va, sous un soleil de plomb. Pour se frayer un passage, il faut être un peu musclé. «Il fait excessivement chaud !», se plaint Adja Fatou Sow, venue se payer des habits pour la circonstance.
Les vendeurs étalent un peu partout dans la rue leurs marchandises, mettant les véhicules et autres motos dans une situation très difficile de stationnement et même de circulation. D’ailleurs, Sandaga connait un embouteillage extraordinaire. A l’entrée, on est attiré par le bruit sonore de la musique. «On met de la musique pour attirer les clients», a indiqué Mor Diop, vendeur de tissus. En cette veille de Korité, l’offre et la demande ne sont pas équilibrées. Les vendeurs ont eu raison sur les acheteurs, car l’offre est supérieure à la demande. Les vendeurs sont dans l’incapacité de liquider toute la marchandise. «Pour la fête, nous nous sommes approvisionnés plus qu’avant en marchandises. Et ce, de tous genres pour satisfaire notre clientèle. Les prix sont imbattables», a déclaré Mor Diop.
Une légère baisse des prix
L’offre étant supérieure à la demande, les vendeurs sont dans l’obligation de s’incliner à la loi du marché. Les prix des marchandises sont revus à la baisse. Sandaga étant un marché concurrentiel, à chacun son prix selon le marchandage. «Venez, venez… acheter, les prix ont baissé. Les jeans qui coutaient 5000 CFA sont passés à 4000 FCFA», chantait Abdoulaye Ndiaye, tout en applaudissant.
Pour Abdoulaye Ndiaye, «on est obligé de baisser les prix pour espérer vendre. Dans ce marché, le prix n’est pas fixe, chacun est libre de fixer son prix». Entouré d’une petite foule de filles, Abdoulaye Ndiaye marchandait jusqu’au plus bas prix. «Ces filles sont trop avares en argent, elles veulent dépenser moins, pour porter des tissus de valeur et de qualité », se plaint M. Ndiaye. Et une fille, habillée en rouge et blanc, aux cheveux secs, de rétorquer au vendeur : « C’est les temps qui sont durs. On peine à trouver de l’argent pour nous acheter ces tissus. Il faut parfois nous comprendre. » Dans ces étales de tissus (tous genres), le vendeur Talla Diop a indiqué que les prix ont connu une nette baisse. « Tout est presque gratuit aujourd’hui pour nos clients parce qu’on est en train de bazarder. C’est à la portée de toutes les bourses car nous avons toutes les qualités de tissus », rassure Talla Diop. Dans les cantines de bijoux et chausseurs, les clients sont aussi gâtés par des prix « très abordables » proposés par les vendeurs de Sandaga.
Les coupures d’électricités jouent les trouble-fête
Si les vendeurs de tissus et autres produits pour la fête de Korité s’adonnent librement à leur activité lucrative sans pression, les tailleurs du marché Sandaga, eux, sont pris au piège par les coupures intempestives d’électricité. Ils sont entre le marteau des clients, et l’enclume des coupures d’électricité. Les longues coupures, en effet, ont plombé la productivité des tailleurs. Or, après achat de tissus, il faut passer forcement par la couture. Et personne ne veut, le jour de la Korité, se priver de son beau boubou neuf. Alors, les ateliers de tailleur sont envahis par des clients, pressés de récupérer leurs boubous. Mais ici, contrairement aux vendeurs de tissus, les tailleurs peinent à satisfaire la demande des clients. Pour quelques ateliers seulement, il y a des centaines de tissus à coudre. Modou Fall, tailleur de sont état, assis devant sa machine, transpire en pédalant. Toutes les cinq minutes, il galvanise ses employés. Sous ce soleil de plomb, de grosses goutes s’écroulent au sol.
De leur côté, les clients qui attendent leurs habits ne transigent pas avec Modou Fall. «Mais Modou Fall, toi, depuis cinq jours tu me fais courir pour mon tissu. Et pourtant, je te l’ai donné très tôt. En tout cas, je te donne jusqu’à (mardi) demain pour me remettre mon tissu cousu», a lâché une jeune dame, à peine la trentaine. Très timide, Modou Fall, obligé de négocier, calme la femme par des assurances. «Calme-toi. Je te promets de livrer le tissu, dès demain In Cha’Allah», tempère le tailleur.
A peine la femme est sortie qu’une autre rentre, comme une flèche, dans l’atelier du pauvre tailleur tenu dans l’obligation de respecter les délais de livraison. Cette fois-ci, la femme, du nom de Siré Diallo, était catégorique. «Je ne partirai pas de ton atelier avant d’avoir reçu mon tissu», s’exclame Mme Diallo. Le pauvre était encore dans l’obligation d’apaiser. Heureusement pour lui, il en était aux finitions. «Je suis là-dessus. Je termine dans une heure», rassure M. Fall.
Ainsi, les scènes de succèdent et se ressemblent. Mais les hommes sont beaucoup plus compréhensibles que les femmes. Entre hommes, ils se comprennent vite avec Modou Fall. A l’entrée, notre attention est attirée par un groupe d’électrogène qui fonctionnait bruyamment. Quand nous avons interrogé Modou Fall, au milieu de ce brouhaha, il a tout de suite eu des excuses. «Ce sont les longues coupures d’électricité qui m’ont posé toutes ces préjudices. Ici, depuis presque 48 heures, on n’a pas d’électricité. Et on est obligé de respecter les délais de livraison. Vous êtes témoins, vous avez vu des gens me crier dessus, me harceler, pour avoir leurs tissus. Je dépense trop d’argent avec ce groupe et c’est lent aussi. On est débordé», s’est plaint M. Fall. Dans ce climat quelques-fois délétère, Modou Fall espère s’en sortir.
Entre vendeurs et acheteurs, on se chamaille pour ensuite se retrouver, puisqu’ils sont condamnés à se rendre mutuellement service.
lesenegalais.net
Dans l’ambiance des bonnes affaires de la veille d
Recourir aux services des teinturiers pour donner un coup de neuf à son boubou est l’astuce de beaucoup de Sénégalais. De quoi permettre aux professionnels de la teinture de faire de bonnes affaires en cette veille de célébration de la fin du ramadan ou Korité.
A Khar Yalla, un quartier de la proche banlieue de Dakar, les teinturiers établis prés du terrain de football en fournissent bien l’illustration avec leur concert de coups de pilon ajouté aux klaxons de véhicules.
‘’Les clients viennent de plus en plus avec l’approche de la fête. Et les affaires marchent. On s’en sort bien quand même’’, souligne le teinturier Séckou Coumibaly.
Corpulent, pilon à la main et chemise complètement déboutonnée en raison de la chaleur, Ousseynou Bâ, originaire de la Guinée, se réjouit aussi de la ‘’hausse considérable de clients, ces derniers jours’’.
‘’Il y a beaucoup de clients depuis une semaine et je peux gagner ces temps-ci jusqu’à 10.000 Francs CFA par jour. Franchement, c’est la période pour faire de bonnes affaires’’, se réjouit-il.
A côté, son compatriote Amadou Diallo abonde dans le même sens. ‘’On ne se plaint pas, car ça marche bien et on est très sollicités, surtout par les femmes qui apportent le plus souvent des grand boubous’’, affirme-t-il.
‘’Je peux gagner jusqu’à 7.500 Francs CFA par jour, depuis l’approche de la fête’’, ajoute M. Diallo.
Tout le monde, les femmes surtout, se bouscule chez les teinturiers. ‘’Ce n’est pas trop cher et c’est plus économique’’, explique Marème Diouf Sy, venue donner un coup de neuf aux habits de ses enfants.
‘’On dépense moins. La vie est devenue chère et on ne peut pas acheter des tissus à des prix exorbitants’’, affirme-t-elle.
Coumba Fall, une femme au foyer et épouse d’un haut fonctionnaire, est venue aussi récupérer les vêtements de ses trois filles. ‘’La vie est devenue très dure. On est obligée de se rabattre sur les teinturiers, car c’est très bon marché’’, dit-elle. Et Coumba Fall d’ajouter : ‘’Mon mari est un cadre dans un ministère, mais la conjoncture n’épargne personne. Les teinturiers font l’affaire de tous.’’
BDS/OID/ESF
aps.sn
Préparatifs de Korité : une folle ambiance s’empare de la ville de Kolda
A quelques heures de la célébration de la fête de Korité, marquant la fin du jeûne chez les musulmans, la ville de Kolda (sud) est très animée. Les ateliers des tailleurs, les salons de coiffure et les commerces grouillent de monde.
Les Koldois sont massivement sortis de chez eux pour faire des courses. Le marché central de la ville est pris d’assaut par des femmes surtout. Dans les commerces, de nombreux produits cosmétiques – chaussures, boubous, etc. – sont proposés à la clientèle.
‘’Cette année, nous enregistrons une forte présence des femmes. En moyenne, j’en reçois une trentaine par jour. Elles viennent se faire coiffer. Nous travaillons même de nuit pour satisfaire la demande’’, confie Mantou, la gérante de deux salons de coiffure.
‘’Je rends grâce à Dieu. Nous ne nous plaignons pas beaucoup, malgré les coupures d’électricité’’, commente-t-elle. Elle s’est armée de lampes à gaz ou fonctionnant à l’aide de batteries, pour parer aux coupures d’électricité.
Des tailleurs rencontrés au marché central de la ville se réjouissent d’être très sollicités par la clientèle, en dépit des nombreuses coupures d’électricité.
Les alentours du marché sont également envahis de vendeurs d’articles cosmétiques faisant le bonheur des Koldois, parce que bon marché.
‘’Nous sommes venus de la région de Kaolack pour vendre nos marchandises. […] Nous vendons vêtements, chaussures, boucles d’oreille, etc. Il y en a pour toutes les bourses’’, commente Ousmane.
‘’J’ai cinq enfants dont trois filles à prendre en charge. Je trouve très honnêtement que sans ces commerçants, les mamans auraient du mal à satisfaire les enfants’’, explique une veuve rencontrée au marché. Les prix des produits cosmétiques sont bon marché, à ses yeux.
Aux alentours des étals, dans une vive ambiance faite de danse et d’autres gestes, les vendeurs se livrent à une réclame sans répit, captivant l’attention des passants. Des supports électroniques distillent des notes musicales. Les marchandages vont bon train. En attendant la Korité !
Korité : Les marchés à l’heure des préparatifs
A quelques jours de la Korité, des acheteurs, « touchés par la situation économique », tardent à réagir favorablement aux sirènes des commerçants et tailleurs. L’ambiance dans les marchés ne rime pas toujours avec bonnes affaires.
En cette fin de ramadan, les esprits sont absorbés par la Korité. Les préparatifs vont déjà bon train. En ce début de journée du vendredi, les tailleurs sont obnubilés par les engagements qui les lient à la clientèle. En vogue cette année, les tissus « Tohibo », « Zamgani », « Fatou Guewel » ou « Centum ». Les coupures d’électricité constituent un casse-tête pour les tailleurs qui peinent à respecter leurs engagements. Aux Parcelles Assainies, à l’Unité 17, non loin de la mairie de ladite Commune et à côté du marché, un atelier de tailleur attire notre attention. Ici, les vrombissements des moteurs des machines à coudre montrent à quel point les commandes s’entassent. Le temps presse. « Nous déplorons les coupures de courant. Nous sommes obligés de travailler jusqu’à 4 heures du matin. Je pense que les années précédentes sont meilleures que celle-ci», dit le maître-tailleur, sous le couvert de l’anonymat. Ce constat est aussi partagé par son confrère Vieux Gassama. Balla Diouf s’offusque des dépenses générées par les délestages : « nous sommes obligés d’acheter du carburant entre 5000 et 7000 francs par jour pour faire fonctionner le groupe électrogène afin de pouvoir coudre. Avec ces coupures intempestives, nous respectons difficilement nos engagements ». Moustapha Lèye, le visage imbibé d’eau, la barbe touffue, déclare : « les coupures nous empêchent de travailler. Les clients sont peut-être touchés par la conjoncture économique, ils ont l’habitude de venir au dernier moment », dit-il. M. Lèye avance que les prix varient de 10 à 25.000 francs. «Pour satisfaire les clients, nous avons prévu les prêt-à-porter », souligne-t-il. Au marché de Tilène, c’est la cacophonie. A cause de la pluie, les routes sont quasiment impraticables. Les déviations sont forcées. Les personnes font des va-et-vient pour vaquer à leurs occupations. Niché dans son atelier en plein cœur de Tilène, Bathie Sarr ne s’inquiète pas de l’état de satisfaction de la demande : « nous rendons grâce à Dieu, les clients viennent. Certaines complaintes sont dues à la peur », dit-il. Un exemplaire de Coran à la main, Mor Ndiaye étale des chaussures pour enfants sur une table, en attendant d’éventuels « clients qui ne sont pas toujours au rendez-vous ». Selon lui, « les potentiels acheteurs font du lèche-vitrine et proposent des prix dérisoires ». Oignons et pommes de terre, incontournables Vendeur de djellabas et autres boubous de Korité, notre interlocuteur qui a gardé l’anonymat, déclare : « pour le moment, ce n’est pas la grande affluence ; au Sénégal, il y a trop de commerçants. La majeure partie des gens qui ne savent pas où aller versent maintenant dans le commerce. Alors que l’argent ne suit pas ».
La Marocaine Mariame Djiby est dans une boutique remplie de produits du royaume chérifien. «Il faut au minimum 7.000 francs Cfa pour avoir une babouche de qualité. Nous vendons aussi des djellabas, des bonnets marocains, etc. », souligne-t-elle. A l’intérieur du marché, on se bouscule pour se frayer un chemin. Les femmes font les emplettes en direction de « l’Aïd Al Fitr ». Du raisin sec au vinaigre, en passant par la moutarde, les vermicelles, les olives, le piment, le poivre, les pommes de terre, les oignons, l’huile, etc., rien n’est de trop pour remplir le panier de la ménagère. Saliou Bâ, vend le kilogramme d’oignon à 400 francs, Modou Fall le marchande à 300 francs Cfa. Chez Cheikh Fall, les pommes de terre s’échangent à 450 francs, le kilo d’ail à 1500 francs Cfa.
Guinée-Bissau : le président Sanha évacué vers le Sénégal pour raisons de santé
BISSAU – Le président bissau-guinéen Malam Bacaï Sanha a été évacué mercredi vers le Sénégal pour raisons de santé, a appris l’AFP de sources officielle et diplomatiques à Bissau, qui n’ont pas fourni de détails sur sa maladie et la gravité de son état.
M. Sanha, 64 ans, se sentait mal ce (mercredi) matin et n’a pas pu prendre part à la prière de l’Aïd el-Fitr, la fête de fin de ramadan, il a été évacué vers le Sénégal, a déclaré une source dans son cabinet, qui n’a pas souhaité s’exprimer davantage.
L’information a été confirmée à l’AFP par une source diplomatique sous strict anonymat, selon laquelle M. Sanha a été transporté à Dakar. Mais je ne sais pas s’il restera (dans la capitale sénégalaise) ou s’il continuera sur la France, a ajouté cette source, sans être en mesure d’indiquer dans quel état il était.
Depuis son élection comme président en 2009, Malam Bacaï Sanha a effectué plusieurs séjours à l’étranger pour raisons médicales. La précédente visite du genre remonte à juillet dernier.
Une source dans l’entourage présidentiel a évoqué à l’AFP des soins régulièrement pris à l’hôpital militaire français du Val-de-Grâce, à Paris. Malam Bacaï Sanha a aussi souvent été évacué vers Dakar.
Aucun de ses proches n’a jamais dit précisément de quel mal il souffre.
En décembre 2009, à l’occasion d’une hospitalisation à Paris, Malam Bacaï Sanha avait lui-même simplement déclaré: On parle de +chute d’hémoglobine+ dans le sang. (…) Il est vrai que je souffre aussi de diabète mais ce n’est pas si grave qu’on veut le faire croire. Il avait aussi indiqué avoir été longuement sous perfusion.
AFP
Un joueur de l’Impact Mignane Diouf arrêté pour vol.
MONTRÉAL – Au moment où l’Impact de Montréal connaît de bons moments sur le terrain et qu’il tente de se qualifier dans les séries éliminatoires, un de ses joueurs se retrouverait dans de beaux draps, rapporte Radio-Canada Sports.
Mignane Diouf, un attaquant recrue sénégalais, aurait été arrêté pour vol à l’étalage à l’aéroport de Minneapolis-St.Paul, dimanche, au retour de l’équipe à Montréal.
Selon le rapport d’incident, le joueur âgé de 22 ans aurait pris une paire d’écouteurs d’une valeur de 600$ US sur un présentoir d’une boutique électronique, avant d’être détenu par les autorités.
Il a été libéré suivant le paiement d’une caution de 6000 $, après un court séjour en prison.
Diouf aurait commis son délit au moment où l’avion qui devait ramener l’équipe à Montréal était retardé en raison du passage de l’ouragan Irène. La veille, l’Impact avait vaincu les Stars du Minnesota 2-0.
Chez l’Impact, on se refuse à tout commentaire, se contentant de promettre qu’on rappellera plus tard. Radio-Canada dit, de son côté, que l’équipe a confirmé que Diouf ne sera pas en uniforme, samedi, contre les Strikers de Fort Lauderdale, en Floride.
Diouf montre un dossier de trois buts et deux aides cette saison.
Après un début de saison difficile, l’Impact vient de signer trois victoires de suite par voie de blanchissage et se retrouve au plus fort de la lutte pour l’obtention d’une place en séries dans la NASL.