– DIIFAMATION CONTRE PAPE MASSENE SENE DU MINISTERE DE LA CULTURE
Nouvelle victoire pour le secrétaire général du Ministère de la Culture et du Patrimoine historique, Pape Masséne Séne. Comme devant le juge de première instance, M. Sène vient encore de gagner son procès en diffamation contre El Malick Seck devant la Cour d’Appel. Celle-ci a en effet, confirmé la décision rendue par le juge du tribunal Correctionnel de Dakar.
Cette juridiction avait condamné le directeur de publication de « 24 heures Chrono » ainsi que le journaliste Maké Dagnokho à un an assorti du sursis. Les journalistes avaient également écopé d’une amende de 250.000 francs Cfa en sus du paiement de 20 millions de francs Cfa au titre de dommages et intérêts.
Une décision de justice, qui était restée suspensive puisque l’avocat des prévenus, Me Demba Ciré Bathily, avait interjeté appel pour protester contre le verdict.
Pour rappel, les faits qui ont poussé Pape Masséne Sène à attraire les journalistes à la barre sont partis d’un article paru dans l’édition du 7 juillet 2008 dans le journal « 24 heures chrono ».
Maké Dagnokho, l’auteur de l’article incriminé, faisait état d’une gestion « nébuleuse » par le ministre de la Culture, d’alors, Mame Birame Diouf. Dans le même article, le journaliste qualifiait aussi Pape Massène Sène de « bourreau de la culture » tout en le traitant de « dangereux » sur le plan mystique. Des écrits jugés diffamatoire par M. Sène qui avait servi une citation directe aux journalistes.
Devant la barre, Maké Dagnokho avait reconnu les faits. Il avait fait savoir qu’après la publication de l’article, il avait essayé de joindre la partie civile pour recueillir son avis.
Le reporter avait ajouté qu’il s’est rendu compte qu’il s’était trompé de bonne foi. Il avait même présenté ses excuses au plaignant.
Pape Massène Sène qui jugeait que ces excuses n’étaient pas sincères avait réclamé 500 millions au titre de dommages et intérêts. Il estimait que son honneur avait été atteint.
Quant à Me Demba Ciré Bathily, avocat d’El Malick Seck et de Maké Dagnokho, il avait sollicité la relaxe tout en faisant état du problème de l’inaccessibilité des informations.