Un enfant est d’abord, avant tout et uniquement, un enfant. Il peut, par ailleurs, être un migrant. Ce principe, associé à la nécessité de tenir compte de l’intérêt supérieur de l’enfant, conformément à l’article 3 de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant, et à l’obligation de traiter tous les enfants sur un pied d’égalité, devrait être le point de départ de toute discussion sur les enfants migrants sans papiers. Le statut de l’enfant au regard de l’immigration doit toujours rester une considération secondaire.
Les enfants migrants sans papiers sont vulnérables à trois égards: en tant que migrants, en tant que personnes sans papiers et en tant qu’enfants. Dans plusieurs pays européens, les migrants sans papiers sont exclus des services sociaux élémentaires permettant de bénéficier des conditions de vies décentes dans les domaines de la santé, du logement et de l’éducation. C’est spécialement le cas des enfants qui sont victimes des violences de l’exploitation et de la discrimination : les enfants sans papiers se voient refuser dans certains pays l’accès à l’école, dans d’autres pays la police des étrangers utilise le système éducatif afin de détecter les migrants sans papiers par le biais de leurs enfants, et les enfants sans papiers font l’objet d’un nombre croissant de détention.
En Espagne ,les enfants migrants sans papiers ne bénéficient pas du droit à la sécurité sociale et du droit à jouir d’un niveau de vie suffisant, conformément aux paragraphes 9 et 11 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels des Nations Unies.
Les enfants sans-papiers et leurs familles vivant en Espagne font face chaque jour à des obstacles. Ils ne sont pas traités comme des enfants, n’accèdent pas au même traitement, à la même protection et le même accès aux services qui sont offerts aux enfants ayant la nationalité du pays.
Pour cela des stratégies doivent être élaborées pour protéger les enfants en situation de séjour irrégulier pour explorer les nombreux obstacles auxquels ils font face. Pour ce qui est de leurs sorts, le gouvernement Espagnol doit se pencher sur leurs problèmes de santé, et à donner suite à la proposition visant à procurer à chaque enfant sans papiers une carte ou un dossier médical qui le suivra où qu’il aille.