L’équipe en charge de l’étude et de la réalisation des pistes communautaires dans la commune de Diacounda, a été victime hier, vendredi 11 novembre, d’un kidnapping à Bayanka. Les hommes appartenant au Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), auteurs de cette séquestration des topographes, manifestent ainsi leur opposition à la construction de ces pistes de production qui mettraient en péril, d’après eux, leurs positions dans le maquis.
Leur véhicule, le matériel de topographie et les téléphones portables sont confisqués. Selon plusieurs sources concordantes, c’est aux environs de neuf heures, hier, vendredi que cinq hommes en armés, ont surgi à hauteur du village de Bayanka, à une vingtaine de kilomètres de la frontière avec la Gambie et ont enlevé une équipe de dix individus. Parmi eux, six sont des topographes et les quatre autres des personnes ressources venues les appuyer. Ces techniciens sont d’une entreprise d’études et de réalisation (EER) et travaillent dans le cadre de la réalisation du projet de pistes communautaires (PPC) en ancrage, dit-on, avec le programme national de développement local (PNDL).
Ce n’est que vers quatorze heures (hier, vendredi) qu’ils ont été relâchés, mais sans leur véhicule 4×4 pick up, leurs matériels de topographie et les téléphones portables. Les ravisseurs se réclament du mouvement des forces démocratiques de Casamance et expliquent cet acte par leur opposition à la réalisation de pistes communautaires dans cette zone, au motif que la grande fréquentation mettrait en péril leurs positions rebelles, a-t-on appris de source digne de foi. Ce projet de réalisation de pistes communautaires a pour objectif d’ouvrir plusieurs voies d’accès à partir de la commune de Diacounda sur route nationale N°4 vers les villages frontaliers en vue d’y faciliter la mobilité et de combattre la pauvreté accentuée par l’enclavement en toutes saisons.
(Source : Sud Quotidien)