Gouye Gui soutient que la manière dont il a battu Bazooka est une preuve que le simpi n’est pas sa seule stratégie. Selon le poulain de Mor Fadam, il détient toute une panoplie de techniques que les amateurs vont découvrir au fil de ses sorties.
Gouye Gui que nous avons rencontré hier à la Cité Sonees à Guédiawaye, où nous avons trouvé son père et son mentor Mor Fadam venus s’enquérir de l’état de son entorse au genou lors de son combat, explique qu’une telle blessure ne le dérange nullement.
Emmitouflé dans un Tee-shirt blanc immaculé et portant un short bleu, en Jean, laissant entrevoir un objet servant à fixer son pied droit qu’il boitille, il en a profité pour lancer un message à Ama Baldé. Une manière de lui dire que sa blessure au genou ne va pas l’empêcher de s’entraîner en perspective de leur confrontation en avril prochain.
Votre blessure au genou ne vous a-t-il pas empêché de dormir après votre victoire face à Bazooka ?
Je n’ai senti aucune douleur. J’ai bien dormi et je me suis réveillé dans d’excellentes conditions. Je trouve que c’est une blessure minime par rapport à celles qui se sont révélées plus graves et que j’ai contractées aux entraînements. J’ai été victime de plusieurs blessures que je me suis gardé de révéler à la presse. D’ailleurs, les membres de mon staff technique m’avaient conseillé d’introduire une demande pour reporter le combat. Je m’y suis opposé en disant qu’il fallait que je remplisse mon contrat vis-à-vis du promoteur. Il fallait que je livre ce combat, même s’il fallait y laisser ma vie. Les choses pouvaient empirer, mais Dieu a fait que j’en suis sorti avec une petite blessure au genou droit.
Vous semblez cautionner que votre blessure remonte avant le combat ?
Pour cette blessure au genou, il faut souligner que je l’ai contractée au cours du combat. C’est lorsque Bazooka a cherché à me faire un croc en jambe qui m’a un peu déséquilibré, que ce dernier a fait reposer tout son poids sur ma jambe qui s’est plié. C’est dans ces circonstances que j’en suis sorti avec une blessure au genou. Lorsque je me suis levé, j’ai entendu un bruit venant de ma jambe. A l’arrivée il n’y a eu qu’un déboîtement de mon genou gauche. Les sapeurs-pompiers m’ont transporté chez les médecins de l’Hôpital général de Grand-Yoff (ex-Cto) qui m’ont rassuré qu’il n’y avait rien de grave. J’espère donc guérir le plus rapidement possible. Les médecins n’ont immobilisé mon pied que pour quelque temps. C’est vous dire qu’il n’y a rien de grave. Je dois repasser aujourd’hui (hier) à l’hôpital pour une nouvelle radiographie.
Est-ce que les arbitres ont voulu se rassurer en vous demandant de détacher les bandeaux au niveau de vos jambes avant le combat ?
Les arbitres n’ont pas apprécié que je porte des bandages autour des tibias. C’est pourquoi, je me suis exécuté à les défaire. Il faut savoir que porter des bandages fait partie de mon look. A chacun son look (rire).
Pour en revenir au combat, on a constaté que vous avez eu des difficultés à user de votre simpi. Vous poussant à battre votre adversaire par une autre technique
J’ai dit à mes amis que le simpi n’est plus d’actualité. En un mot, j’ai tourné la page du simpi. J’avais promis lors de la signature du contrat, de révéler une autre technique que j’ai dans mon besace. J’ai tenu promesse. Je me suis bien entraîné à cela. J’ai démontré que j’ai une panoplie de techniques dans mon registre.
Pourquoi n’avoir pas pris l’option de résumer rapidement le combat, d’autant que vous vous réclamez être plus jeune et disposant de plus de force que votre adversaire ?
Le combat a duré parce que Bazooka n’a pas voulu se livrer. Je ne pouvais pas prendre le risque d’en finir le plus rapidement possible, du fait que mon adversaire avait plus de poids que moi. J’avais diminué mon poids jusqu’à 112 kilos pour acquérir une certaine rapidité d’exécution. Je n’ai pas voulu vendanger mon combat. Je n’ai pas voulu tomber dans son piège en lui laissant l’opportunité de faire reposer son poids sur moi. C’est comme cela qu’il avait l’habitude de battre ses adversaires. Je lui ai laissé tout mon poids pour qu’il manœuvre, mais rien n’y fit. Au coup de sifflet de l’arbitre, Bazooka a enchaîné par un double crochet gauche-droite, je l’ai contenu. Il s’est gourré en croyant que le rapport de force allait lui être favorable. Il a vite fait de déchanter en s’accrochant à moi. Bazooka a plus de poids que moi, mais j’ai plus de force que lui. Je soulève des disques de 700 kg. Si vous voulez une confirmation, allons sur le toit de ma maison. Vous y verrez les haltères dont je vous parle. Un lutteur qui s’aventure à les soulever aura des problèmes au niveau de ses pieds.
Comment appréhendez votre prochaine sortie face à Ama Baldé ?
Il nous reste six mois avant de livrer ce combat. Je le prépare dans les mêmes dispositions d’esprit que celui face à Bazooka. Je prie que la victoire me revienne face à Ama Baldé, à l’image de ma bonne entame de saison.
Votre prochain adversaire, Ama Baldé semble être d’un cran au-dessus de celui que vous venez de gagner dimanche ?
Il n’y a aucun lutteur qui puisse m’impressionner. Tous les adversaires sont d’égale valeur chez moi. Je suis né avec l’âme d’un guerrier. Une fois que je finis d’en découdre avec Ama Baldé, un autre combat m’attend, parce que j’ai paraphé trois contrats cette saison. Et je prie Dieu de gagner tous mes combats de cette saison.
Cette blessure ne risque-t-elle pas de perturber votre planning de préparation en perspective de votre prochain combat ?
Cette blessure ne me perturbe en rien mon plan de préparation, dans l’optique de ma prochaine sortie face à Ama Baldé. Je vais vous surprendre en vous révélant que malgré cette blessure, je me suis entraîné hier nuit (dimanche soir) à la salle de musculation que je me suis aménagé sur le toit de ma maison. Les gens de mon entourage ont cherché à m’en dissuader. C’est vous dire que cette blessure ne m’handicape en rien. La lutte est un sport de contact et les risques de blessure sont énormes. Avant de terminer, je tiens à souligner que cette victoire ne va pas me pousser à dire que je suis plus fort que Bazooka. Dieu a décidé que je prenne le dessus sur lui. Je le considère comme un grand frère. Si j’arrive à récupérer complétement de ma blessure, je compte aller lui rendre visite ou à défaut discuter avec lui par téléphone.