spot_img

Entretien avec Charles Blé Goudé : « Qu’attend le patriarche Wade pour aider la Côte d’Ivoire ? »

Date:

Présenté comme un des ultras du camp de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé se défend. L’homme présenté comme un faucon, en bonne place sur la liste noire de l’Onu, accusé d’exécutions extrajudiciaires, de pendaisons et d’assassinats, ne manque pas mots pour parler de son plumage de colombe. Chantre de « la résistance à mains nues », l’ancien dirigeant de mouvement estudiantin et actuel leader du Congrès panafricain des jeunes et des patriotes (Cojep) n’a pas peur d’être « traité de faible » par les extrémistes de son camp quand il lance « des messages constructifs pour la communauté » notamment en 2006 pour éviter que la Côte d’Ivoire ne bascule dans la guerre civile : « je préférais être faible parmi les vivants qu’être fort au milieu de cadavres. La politique, on la fait pour les vivants et non pour les morts ». Réalisme politique pour ce jeune qui commence à blanchir sous le harnois au contact d’une situation politique complexe que traverse son pays depuis une dizaine d’années. La rhétorique toujours cinglante contre le néocolonialiste français, l’actuel ministre de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’Emploi dans le gouvernement du Premier ministre Gilbert Marie N’gbo Aké, nommé par Laurent Gbagbo à la suite de l’élection présidentielle de novembre 2010 voit la main des « maîtres d’hier » derrière toutes les déstabilisations contre son patron en politique. Entretien.

« Je suis Charles Blé Goudé, j’ai une philosophie : ’La résistance aux mains nues’ »

Qu’est-ce que le Cojep ? Le Cojep c’est le Congrès panafricain des jeunes et des patriotes, un mouvement panafricaniste, éveilleur de conscience. Un mouvement qui pense que l’Afrique peut se développer d’elle-même, et par ses propres fils ; un mouvement qui prend à son compte le legs de nos aînés comme Patrice Lumumba, Thomas Sankara, Kwame Nkrumah et autres qui ont cru à l’Afrique. Voilà ce qu’est le Cojep. C’est aussi un moyen de pression populaire, un creuset de réflexion dont l’objectif est la construction de l’unité africaine dans la paix.

Comment un tel mouvement, avec un tel objectif, né dans un pays en crise, a-t-il pu finir dans le jeu politique dans lequel vous êtes en plein aujourd’hui ? Depuis au moins 2006, si j’ai bien compris… Le Cojep n’a pas été créé durant cette crise, il est né en bien avant, en juin 2001, juste après que j’ai fini de diriger le mouvement étudiant. Après l’expérience très enrichissante que nous avons vécue avec des amis, en tant que leader du mouvement étudiant, nous avons voulu partager cette expérience, nous avons voulu « contaminer » la jeunesse un peu en marge des affaires publiques, mais qui tout de même partageait notre idéal. Nous l’avons invitée à participer au débat politique. On nous a toujours laissé croire que la jeunesse doit être spectatrice dans le jeu politique, or pour nous, la jeunesse doit être actrice dans des combats politiques pour la libération de l’Afrique qui engagent son avenir. Notre mouvement a ainsi participé à mobiliser les consciences au cours de cette crise de 2006 et s’est très vite installé dans la conscience des Ivoiriens comme un mouvement avec lequel il fallait compter pour la défense de l’équipe en place. Parce que, vu les brimades que nous avions subies au sein du mouvement étudiant, nous sommes restés de marbre et avions poursuivi nos objectifs. Cette trajectoire a plu aux jeunes Ivoiriennes et Ivoiriens. Ils ont donc adhéré. Entre plusieurs mouvements, ils ont choisi le nôtre qui a très vite tissé cette toile au plan national, comme africain, ainsi que dans plusieurs pays européens.

Et quand survient cette crise douloureuse comment l’avez-vous vécue avec votre idéal d’africaniste. Quel rôle vous êtes-vous assigné, en tant qu’acteur du jeu politique tel que vous vous considériez c’est-à-dire un rassembleur adepte de la paix ?

D’abord, c’est avec beaucoup de douleur que j’ai appris, le 19 septembre 2002, que la Côte d’Ivoire avait basculé dans la crise. D’abord avec un coup d’Etat contre le président Gbagbo – qui a échoué- et qui s’est très vite transformé, avec la bénédiction de nos ancêtres les Gaulois, en rébellion. Et la France qui demande à l’armée ivoirienne qui s’apprêtait à contrer la rébellion de lui donner le temps d’aller à Bouaké pour évacuer ses ressortissants. Et c’est ce moment-là qui a été utilisé par les rebelles pour se positionner et prendre Bouaké et s’y installer…

Est-ce que ce n’est pas là une histoire connue sur laquelle on pourrait ne pas s’arrêter ? Vous avez dit : « J’ai appris… ». N’étiez-vous pas en Côte d’Ivoire quand la crise survenait ?

Non j’étais étudiant à l’université de Manchester, à l’école de politique et de communication. Où je préparais un Dess. Je suis rentré à Abidjan, le 26 septembre 2002, c’est-à-dire une semaine seulement après que la crise a éclaté. Je suis rentré et je l’ai constaté. Je n’ai pas voulu agir seul. Il fallait unir les efforts. J’ai fait appel à d’autres organisations de jeunes, y compris des mouvements étudiants. Et nous avons créé l’Alliance de la jeunesse pour le sursaut national qui a appelé à la première marche des Ivoiriens pour la paix et contre la division, le 2 octobre 2002. Les Ivoiriens étaient sortis pour dire « Non à la guerre ! Non à la partition de la Côte d’Ivoire ». Enfin, c’est dans la douleur que nous avons vécu ça ! Et nous avons tenu à travailler pour qu’un jour, notre pays retrouve la totalité de son territoire et nous avons donc entrepris plusieurs actions comme « La caravane de la paix » et d’autres, pour qu’ensemble nous participions à la résolution des problèmes de notre pays.

Dans cette ambiance, qu’est-ce que vous avez fait qui a mené, en politique, à la rencontre du président Gbagbo que vous servez aujourd’hui ?

Je ne suis même pas le seul. Je suis seulement le porte-parole de ma génération. Une génération très vite tombée sous le charme des actes politiques posés par Laurent Gbagbo. Parce qu’étudiants que nous étions, subissant la répression de l’armée qui intervenait sur le campus pour casser de l’étudiant, pour casser de l’élève dans les années 80-90, c’est le président Gbagbo qui a demandé une commission d’enquête pour faire la lumière sur ces exactions. La commission d’enquête a été mise en place, elle a situé les responsabilités, accusant l’armée. Le président Houphouët-Boigny a refusé d’appliquer les sanctions contre l’armée. Laurent Gbagbo a alors organisé une marche pour exiger des sanctions contre les auteurs de ces crimes. Il a été arrêté, jeté en prison, sa femme mise en prison, son fils mis en prison. Pour la jeunesse. Nous avions noté. A partir de là, la plupart de ceux qui sont de notre génération ont commencé à être liés, très fort par l’histoire, au président Gbagbo. Deuxièmement, au début de années 90, c’est le président Laurent Gbagbo qui a introduit, au prix d’un long et rude combat, le multipartisme dans ce pays. La démocratie, le multipartisme sont issus du combat de son parti. La plupart des syndicats de combat dans ce pays ont été créés sous l’impulsion de Gbagbo Laurent. Voici un monsieur qui avait un idéal. Tous les jeunes étudiants voulaient lui ressembler, en tout cas en Côte d’Ivoire. C’est comme ça que, sans qu’on l’ait choisi, les événements l’ont placé sur notre chemin. A côté, il y a eu Monsieur Ouattara qui, au contraire, a dissous le mouvement étudiant dirigé alors par M. Guillaume Soro. Durant son règne en tant que Premier ministre, de 90 jusqu’en 93, dès que vous vous mettiez à la tête d’un mouvement étudiant, il vous mettait en prison. Son directeur de campagne au titre de la jeunesse pour la dernière élection présidentielle, Amet Bakoyoko, en ce temps-là, était payé par M. Ouattara, en tant que Premier ministre, pour casser de l’étudiant. Il louait alors des gros bras qu’on appelle en Côte d’Ivoire les Loubards pour interdire par la force toute réunion d’étudiants sur le campus.

Il y a comme une année charnière qui ressort à la fois de votre parcours – c’est quand vous avez fait l’objet de sanctions de la part de l’Onu -, comme de celui de la Côte d’Ivoire lors de ces dix dernières années, c’est l’année 2006. Qu’est-ce que vous pouvez nous en dire ?

En 2006, la Côte d’Ivoire a failli tomber dans la guerre civile. Il y avait déjà une guerre en Côte d’Ivoire, mais entre des militaires, et qui opposait les rebelles à l’armée qui se tiraient dessus, la population ne participait pas à cette guerre. C’est douloureux, mais c’est plus acceptable. Une guerre civile oppose les populations entre elles. Une guerre entre civils où l’un armé d’une machette va découper son voisin avec qui il a dîné hier soir. Je ne voulais pas de ça en Côte d’Ivoire. J’ai appelé les autres leaders des mouvements de jeunesse y compris ceux de l’opposition. Nous avons lancé un appel au calme. Cela a surpris tout le monde. Nous avons appelé au calme. Ça a ramené la paix, les gens ont suivi, au grand dam des extrémistes des deux bords. Moi, on m’a alors traité de faible. Mais j’ai dit que je préférais être faible parmi les vivants qu’être fort au milieu de cadavres. La politique, on la fait pour les vivants et non pour les morts. Je pense que quand on est leader, on doit avoir une influence pour lancer des messages constructifs pour la communauté, mais pas seulement pour sa propre survie.

Pouvez-vous nous expliquer comment quelqu’un qui raisonne comme vous faites présentement, qui revendique toutes ces actions pacifiques, constructives comme vous dites, a-t-il pu apparaître pour la communauté internationale comme un tueur, un génocidaire, paria interdit de voyage, et d’autres sanctions… ?

Mais M. Kane, on n’a jamais voulu m’écouter… !

Quel est le processus qui a pu mener l’Onu à vous appliquer ces sanctions ?

Vous m’écoutez, aujourd’hui, je vous dis d’abord merci, et je dis merci à votre organe ! On ne m’a jamais écouté ! Jamais voulu me considérer comme je suis. Ils m’ont toujours considéré comme eux ils veulent que je sois. Ils ont voulu que je sois un tueur, je le suis. Ils ont voulu que je sois un collabo pour exploiter mon pays, je le suis. Quand ils ont voulu mener mon pays dans un processus devant conduire à la dislocation de mon pays, détruire les institutions de mon pays, je m’y suis opposé.

Comment ?

Je m’y suis opposé en prenant la rue, comme a fait Martin Luther King aux Etats-Unis : avec les marches. Les mains nues, comme Gandhi. Par les marches ! Luther King, c’est après sa mort qu’on l’a célébré, sinon, quand il était vivant et se battait, on l’avait accusé de tous les maux d’Israël. Il faut rappeler aux Africains comment Nelson Mandela a été présenté aux Africains quand on l’a mis en prison. Il a été présenté comme un terroriste, un poseur de bombe. Alors qu’il défendait la cause des noirs ! Tous les dignes fils d’Afrique qui disent un mot contraire à la vision d’exploitation de nos maîtres d’hier, qui veulent nous recoloniser aujourd’hui, sont présentés comme on me présente aujourd’hui, mis au ban de la communauté internationale.

Les mouvements prolifèrent depuis 2002 dans ce pays. Je ne suis pas à la tête d’une milice, je ne suis pas à la tête d’une rébellion. Ceux qui ont apporté les armes et la destruction en Côte d’Ivoire sont bien connus, mais comme eux, ils vont dans le sens de ce que veulent les diktats de nos maîtres d’hier qui nous colonisent autrement aujourd’hui pour dire que nous devons éviter la guerre civile… ceux-là sont considérés comme des anges. Et l’on me diabolise de partout.

Non, c’est moi qui ai apporté la paix en Côte d’Ivoire en 2006. Mieux, en 2007, quand les accords de Ouagadougou étaient en train d’être signés, j’ai fait une tournée de deux mois dans tout le pays. J’ai parcouru toute la Côte d’Ivoire, je suis allé de village en village, j’ai rencontré les victimes de guerre. J’ai parcouru des hameaux les plus reculés pour expliquer aux gens la nécessité de faire la paix. J’ai parlé aux Ivoiriens du pays profond. J’ai plaidé pour Alassane Ouattara ; dans des régions qui ne voulaient pas attendre parler de lui. Je leur ai dit : apprêtez-vous à accepter Guillaume Soro comme Premier ministre. J’ai failli être lapidé.

Je le faisais pour la Côte d’Ivoire, je voulais qu’en dehors des solutions prêt-à-porter qui nous sont apportées depuis l’Onu, depuis la France, l’Afrique ait sa solution originale, selon la coutume africaine où l’on règle les problèmes sous l’arbre à palabre. Et non selon des formules où l’on signe des communiqués et des accords que chacun peut interpréter à sa convenance. J’ai fait inviter Guillaume Soro dans le village de Gbagbo Laurent où il a été accueilli comme un roi. J’ai invité le commandant Wattao, Chef d’état-major adjoint des Forces nouvelles dans mon village. Je suis moi-même allé dormir à Bouaké, où les gens étaient armés, contrairement à nos villages. Mais, les gens me prenaient pour un fou ! J’y suis allé pour la paix.

Quand on a fait toutes ces actions et que l’Onu qui a ses services de renseignements en Côte d’Ivoire, des services performants, vous présente comme un sanguinaire, comme un tueur, les Africains doivent commencer à s’interroger…

Quels sont les faits qui vous ont été imputés par l’Onu ?

Exécutions extrajudiciaires ! Pendaisons ! Assassinats (de blancs). Autant d’accusations graves pour des faits qui n’ont jamais existé. Pourtant, ils couvrent des gens qui ont commis dans les faits, les actes qu’ils m’imputent pour me mettre au ban de la société.

Ah, oui ? C’est grave ce que vous dites, non ?

J’ai dit à l’Onu que ce dont elle m’accuse sans aucun fondement est perpétré sous les yeux de ses représentants et de ceux qui l’ont induit en erreur, les Français, par d’autres gens, des gens que l’Onu protège aujourd’hui : La France qui orchestre tout cela, à l’Onu comme à l’Ue, qui accueille tous les assauts contre le président Gbagbo et son camp, accueille Guillaume Soro à Matignon, alors qu’il a revendiqué la rébellion et son cortège de tueries. Sa famille vit en France.

Venons-en maintenant à cette actualité brûlante, c’est le cas de le dire… Est-ce que vous pouvez nous expliquer les raisons de cette crise post-électorale…

Elle a été préparée minutieusement par l’Onu, tout simplement. C’est le résultat d’une planification pour se débarrasser de Gbagbo. Comment vous pouvez expliquer que l’Onu, qui est venue en Côte d’ivoire pour que les rebelles désarment, pour qu’en retour on leur confie des responsabilités politiques, consente à les laisser organiser alors qu’ils n’ont pas déposé un seul fusil. Citez-moi un seul pays au monde où l’on confie l’organisation des élections à des partis politiques qui sont en compétition ? C’est-à-dire on dit : « On met en place une Commission électorale indépendante, composée de membres de partis politiques ». Où est l’indépendance.

Quel intérêt aurait l’Onu à planifier le départ de Gbagbo ?

Je précise que derrière l’Onu, il y a la main française qui tente par tous les moyens de réinstaller la Françafrique. C’est à partir de ce système que la France contrôle ses anciennes colonies, considérant différents chefs d’État africains comme des sous-préfets locaux, installant des prolongements de l’administration française. La Françafrique a des piliers. En Côte d’ivoire, la France opérait à partir du président Boigny. Mobutu, Eyadéma, Bongo, tous ceux-là étaient là pour réorganiser le système. Il leur faut ça absolument en Côte-d’Ivoire, par tous les moyens. Mais, Gbagbo semble ne pas être un bon élève. C’est pourquoi son nom est sur la liste des bavards. La France doit nous laisser en paix. Comment vous pouvez expliquer qu’on prenne le président de la Commission électorale indépendante, qu’on le confine dans l’hôtel de Monsieur Ouattara et qu’il y prononce les résultats ?

Il semble inutile aujourd’hui de revenir sur un processus électoral qui ne fera jamais l’unanimité, il en est né un contentieux lourd qui a entraîné tout ce désordre. Comment sortir de tout ça, selon vous ?

Il faut maintenir la nature des lois en Côte d’ivoire. La Commission électorale nationale dispose de trois jours francs pour proclamer les résultats. Après ces trois jours, il revient de droit au Conseil constitutionnel de prononcer les résultats. Trois jours après, la Commission électorale nationale indépendante n’avait pas été capable de donner les résultats, parce que tiraillée par ses contradictions internes. Quand Thabo Mbéki a été délégué par l’Ua pour rencontrer les différents acteurs, qui a accompagné le président de la Commission électorale nationale indépendante chez Monsieur Mbeki ? C’est l’ambassadeur de France. Voilà ce que la France a fait en Côte d’ivoire.

Et sur les solutions, les remèdes qui sont proposés pour un pays malade…

Non. Ce ne sont même pas des remèdes. Bien au contraire ! On veut encore ramener le malade à l’hôpital pour lui inoculer des substances destinées à l’achever. Un pays en crise qui a réussi à résister ne devrait pas faire l’objet de telles sanctions. La précipitation dont Sarkozy et le représentant spécial de l’Onu ont fait preuve doit interpeller chaque Africain, chaque démocrate dans le monde, chaque Sénégalais. Comme Monsieur Ouattara dit qu’il a gagné et qu’il a été déclaré vainqueur, Gbagbo demande qu’on mette en place une commission d’enquête indépendante internationale pour recompter les voix.

Dans certains pays qui ont vécu le même problème, il y a des organisations locales, Ong, Société civile, qui se mobilisent pour chercher une solution interne. La Côte d’ivoire manque-t-elle de ce type d’organisations ?

Est-ce qu’on a laissé le temps à ces organisations de plancher sur cette question ? Sarkozy s’est précipité, il a tout de suite actionné sa machine. Le représentant spécial de l’Onu a saisi toutes les organisations qui font partie de l’Onu. Avant même que les concernés que sont les Ivoiriens discutent. Ici, il y a les chefs coutumiers. Il y a tellement de mécanismes. La Communauté internationale, sous l’impulsion de la France, nous a menés dans la précipitation. Au Kenya, il y a eu un contentieux électoral. Monsieur Odinga, qui a été délégué par l’Ua, n’a-t-il pas dit qu’il avait gagné au Kenya ? Mais, après discussions, il a accepté d’être Premier ministre. On a vu les violences au Kenya. On n’a pas vu l’Ua se précipiter pour demander le départ de qui que ce soit. Ce qui s’est passe en Côte d’ivoire, c’est du jamais vu. La France est à l’origine du conflit que nous vivons. Il faut que la France et la Communauté internationale viennent nous présenter leurs excuses.

Que préconisez-vous pour la fin de cette crise ?

Il faut que Ouattara et Gbagbo discutent, en présence du président de la Commission électorale nationale indépendante et du président du Conseil constitutionnel. On ouvre la Constitution et l’on regarde ce que dit la loi en pareille circonstance. Asseyons-nous et discutons. Il faut penser à panser les plaies. Il faut le faire maintenant.

On entend dire ici, que c’est le pétrole qui fait que la France veuille enlever le mauvais élève ?

Mais, il n’y a pas que le pétrole en Côte d’ivoire. Jacob Zuma, chef de l’Etat d’Afrique du Sud, le président angolais, Dos Santos, et le président du Ghana disent qu’il faut éviter la guerre en Côte d’ivoire. Il n’y a que les élèves des Français qui s’agitent. Nos voisins. Or quand la maison du voisin brûle, il faut l’aider à éteindre le feu et non l’attiser. Le patriarche Wade, qu’attend-il pour offrir son expérience et sa sagesse ? De lui on est en droit d’attendre une démarche d’apaisement.

Entretien réalisé par Pape Samba KANE

popxibaar.com/


2 Commentaires

  1. Ce gars prend des senegalais pour des cons en se presentant comme un homme épris de paix. Pourquoi lorsque Son mentor Gbagbo a donné l’ordre aux militaires d’ouvrir le feu sur les manifestants de Ouattara à main nue, il n’a pas pipé mot pour les condamner? deuxiement comment la france peut manipuler tout le monde la CEI, ONU, Les observateurs internationaux venus de divers horizons ayant reconnu la transparence des élections, la RADHO qui avait des representants, …? c’est un argument qui ne tient pas. Les elections ont été organisées par le gouvernement de Gbagbo, tous les les membres de la CEI sont des ivoiriens, un candidat a gagné, Ouattara, Gbagbo refute les resultats en donnant l’ordre au president du conseil constitutionnel de torde le cou à la constitution pour le declarer vainqueur – tout le monde le sait, on a besoin d’etre juriste pour apercevoir que le president du CC a tout dit sauf du droit- Ce tu es homme de paix comme tu le pretends, tu dois etre au prealable un democrate qui respecte les lois de son pays, accepte que ton leader, Gbagbo, a perdu comme l’a affirmer Blondy, essaie de le convaincre à faire une passation pacifique du pouvoir

  2. charles……………..wade est pire que le diable…………………il ne peut meme pas mettre de l ordre dans son propre pays…………………….

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_img

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE

Le ministre de la justice Ousmane Diagne annonce un projet de construction de 9 prisons

XALIMANEWS: Le Sénégal projette à construire 9 prisons supplémentaires....

Assemblée nationale: Guy Marius Sagna demande la démission du député Mbaye Dione pour…

XALIMANEWS: C’est en pleine séance que Guy Marius SAGNA...

Assemble nationale: La loi portant suppression du CESE et du HCCT adoptée

XALIMANEWS: L’Assemblée nationale a adopté à une large majorité...