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Entretien exclusif avec Atépa: « Karim Wade fait du « diay dolé » et du « mateey »

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Pierre Goudiaby Atépa est un homme heureux. Dans sa somptueuse villa de Fann Résidence où il habite depuis trente ans, comme il le précise, il est entouré de ses petits-enfants qui jouent sur le gazon. Avec la franchise qu’on lui connaît, l’architecte, dans un discours ponctué de woloff, largue ses vérités et revient sur les faits le concernant et qui ont fait l’actualité alors qu’il était absent du territoire national. Du Monument de la Renaissance à sa brouille, visiblement avec le Président, Atépa solde ses comptes.

L’As : Monsieur Goudiaby, êtes-vous toujours l’architecte du chef de l’Etat ?

Pierre Goudiaby Atépa : Non…Depuis qu’il m’a renvoyé, je ne suis plus son architecte. N’empêche, je suis l’architecte des œuvres que nous avons commencées, mais plus le sien puisqu’il m’a renvoyé depuis janvier. Il y a un but partout. La première fois, j’avais démissionné et cette fois-ci, c’est lui qui m’a renvoyé.

Est-ce possible de ne plus être l’architecte du Président et de continuer à travailler pour ses œuvres ?

Bien sûr parce que les œuvres ont été confiées à Pierre Goudiaby. Je ne prends pas d’affaires nouvelles, mais en ce qui concerne les œuvres que nous avions commencées, en tant que technicien, j’ai le devoir de les terminer.

Dans ce cas si vous avez besoin de communiquer avec le Président, comment faites-vous puisqu’il vous a renvoyé ?

Ah, il y a des canaux de communication qui continuent de fonctionner jusqu’à présent, sauf quand il y a l’immixtion de gens qui n’avaient rien à voir avec ces choses-là. En dehors de ces immixtions, mon travail continue, sauf bien entendu, les derniers développements que vous avez suivis et qui n’ont rien à voir avec le chef de l’Etat parce que c’est son œuvre, c’est lui qui l’a commandée. Contrairement à ce qu’on a dit, ces gradins n’appartiennent pas à Pierre Goudiaby. Maintenant si l’Etat détruit, l’Etat détruit ce qui est à l’Etat.

Justement, que s’est-il réellement passé avec ces gradins ?

Quand le Président m’a confié les travaux du Monument et quand nous avons terminé, il m’a dit… (on peut aimer Wade ou ne pas l’aimer, mais c’est quelqu’un qui a une vision) : « écoute, autour du monument, il faut qu’on crée une atmosphère culturelle » et il l’a dit à d’autres architectes qui n’ont pas réagi. Quand on a fini, il m’a dit : « tu vois, tes confrères n’ont pas encore réagi ». Je lui ai dit : « d’accord, nous allons aménager les environs et nous allons mettre le théâtre de verdure ». Nous avons aussi proposé de mettre un écran géant de 60m2, ce qui permettra, par exemple, aux jeunes de voir le prochain Mondial de foot sur écran géant. Tout de suite, le Président a approuvé cette proposition. Et quand il l’a approuvée, c’est lui-même qui m’a dit qu’il faut mettre les gens dans des conditions de confort et de sécurité et qu’il faudrait peut-être mettre des gradins. Mais quand on a dessiné les gradins, je suis revenu dire au Président que pour plus de sécurité, il faudrait fermer la bretelle pour en faire un passage piétonnier et l’aménager. J’avais son accord et je lui ai apporté les images. Il a approuvé le plan. Nous avons envoyé un dossier pour réactualiser le permis de construire qu’on a donné au nom de l’Etat. Là aussi, il faut que j’explique quelque chose. Ce n’est pas à Pierre Goudiaby qu’on donne cette autorisation, mais au client que représente l’architecte. Dans ce cas précis, comme vous l’avez vu dans l’autorisation que je vous ai montrée, le client c’est l’Etat. Donc on nous a fait les documents que je vous ai montrés pour que l’Etat donne à l’Etat une autorisation de construire. Ce qu’Omar Sarr a fait et vous avez vu que toutes les pages de cette autorisation sont cachetées. Je ne comprends pas ce monsieur….

Mais Pape Diop a dit hier (avant-hier) à la télé que…

Ce Monsieur Pape Diop-là, je ne sais pas ce qu’il est, mais c’est inquiétant. C’est quand même inquiétant que de soi-disant responsables soutiennent que cette autorisation de construire n’en est pas une. Moi, quand j’ai suivi sa déclaration à la télévision nationale, j’ai eu honte. J’ai eu honte pour mon pays, parce qu’il ne devrait pas oublier que la télévision nationale est regardée à travers le monde entier. Ces contrevérités-là, il faut qu’elles s’arrêtent. Il faut que cela s’arrête d’autant plus que, comme je vous l’ai montré, ils ont mis deux ronds-points. Le deuxième rond-point tombe sur le Monument. Ce n’est pas moi qui le dis, ce sont eux. Alors s’il y a un dysfonctionnement au niveau de l’Etat, qu’ils ne le mettent pas sur le compte de Atépa. Deuxièmement, je leur ai démontré que le deuxième rond-point est non seulement inutile, mais il ne peut pas être réalisé. Troisièmement, je leur ai dit que la petite bretelle, puisqu’elle ne servait à rien, il fallait la fermer, en faire un passage piétonnier et l’on a tenu une réunion avec les gens de l’Anoci à l’époque. Le procès-verbal est là. Il y a une chose que vous devriez savoir, l’Urbanisme, je dis bien l’Urbanisme, et je pèse mes mots… il y a un an, l’Urbanisme n’avait pas, en tout cas, ces tracés de l’Anoci. Alors, qu’ils ne mettent pas cela sur le dos du pauvre Pierre Goudiaby. Par contre, ce que je trouve scandaleux, c’est la manière. Que l’Etat attende la nuit comme ils l’avaient fait avec le stade Assane Diouf, pour payer une entreprise afin de détruire des gradins qu’il avait lui-même commandés, qu’il avait payés… alors là, il y a désordre.

Désordre, à quel niveau ?

Mais il y a désordre à tous les niveaux. Un désordre administratif. Écoutez, encore une fois, les gradins n’appartiennent pas à Pierre Goudiaby. Pierre Goudiaby a déposé un dossier de permis de construire pour les gradins et les sanitaires. Parce que là aussi, vous allez avoir 2000 personnes, elles vont aller où pour faire leurs besoins ? Les gradins, c’est tout un ensemble, il y a des sanitaires qui étaient là, des salons, des boutiques… C’est tout un ensemble, on résume en disant les gradins, mais il n’y avait pas que ça. Alors, il y a un désordre indescriptible parce qu’il y a des gens qui font du « mateey » (je-m’en-foutisme). Lila woloff di wakh diaye dolé. Mais bounouy diaye dolé, boune mako diaye. Manne lanela lène def ? « (Ndlr : comme on dit en wolof, ils veulent user de la force. Mais s’ils tiennent à le faire, qu’ils ne s’adressent pas à moi. Qu’est-ce que je leur ai fait moi ?)

Qui fait du « diay dolé » ?

Mais ceux qui ont détruit les gradins. (Il raille) Le ministère de… l’Equipement,… des Infrastructures,… de la Coopération internationale

Karim Wade ?

C’est vous qui sortez un nom. Moi, j’ai seulement dit le ministère.

Ne pensez-vous pas que vous êtes en train de subir les foudres de l’Etat ?

Je ne le pense pas parce que je n’ai rien fait à l’Etat. Mais je pense qu’il y a des individus tapis dans l’ombre qui, pour des raisons que je ne maîtrise pas, me veulent du mal. Qu’ils ne mêlent pas les affaires de l’Etat avec les problèmes personnels qu’ils peuvent avoir avec Pierre Goudiaby !

Mais comment se fait-il que le Président donne son accord et qu’on détruise ensuite ces gradins ?

Je pense qu’il n’est pas au courant, c’est tout ce que je peux vous dire. Je n’étais pas là. Durant quarante jours et quarante nuits, je n’étais pas là. J’arrive, on m’informe de la situation et je constate qu’ils ont attendu que le chef de l’Etat prenne son avion pour envoyer des gens et leur dire : « détruisez tout ça avant demain matin ». Ce sont les instructions qu’ils ont reçues. Ils ont décidé de détruire. Moi je pensais qu’on allait tenir une réunion pour remettre les pendules à l’heure.

Y a t-il un conflit Karim Wade/Pierre Goudiaby Atépa ?

Mais il ne peut pas y avoir de conflit, on n’a pas les mêmes intérêts. Je ne me mêle pas de politique. Si je me mêlais de politique, par contre bon… Vous savez, j’ai dit plusieurs fois ce que je pensais de Monsieur Karim Wade. C’est un Sénégalais comme tout le monde et s’il veut diriger le pays, il doit faire comme tout le monde. J’ai toujours dit cela. Et j’ai toujours dit que sa « Génération du concret » là, je ne dirais pas que je n’en voyais pas l’utilité…, mais s’il veut diriger le pays qu’il s’occupe d’une génération transversale, voire arc-en-ciel.

Vous aviez dit, parlant de la Génération du concret, que vous appartenez à la génération de l’excellence…

Ah oui ! Vous savez nous, notre credo, c’est l’excellence. Je ne dis pas que je suis excellent par rapport à qui que ce soit. Je dis que moi, je préfère que l’on cultive l’excellence dans ce que nous faisons. Je ne le dis pas contre qui que ce soit. Je suis en train de lancer le club des idées pour l’excellence. Mais je ne l’ai pas lancé contre qui que ce soit. Moi Pierre Goudiaby, je pense simplement que s’il y a des choses qui doivent se faire, on doit les faire normalement. Si maintenant pour des raisons que j’ignore, il m’en veut, moi je ne peux pas répondre de ça. Je me mets au-dessus de ces querelles partisanes, de ces querelles personnelles… Moi je suis au-dessus de ça. J’ai 63 ans « douma nek fi di beuré ak ay xalé… » (Ndlr : je ne me chamaille pas avec des gosses).

La presse a rapporté que la Première dame est descendue sur les chantiers pour chasser vos ingénieurs ?

On m’a rapporté cet incident.

Pourquoi a-t-elle fait cela, selon vous ?

Allez le lui demander…

C’est comme si le Président ne vous en veut pas, mais que ce sont les membres de sa famille…

Malgré nos différends, j’ai les meilleurs rapports possibles avec le Président. Je le comprends, il doit gérer l’Etat, sa famille… Comme je l’ai indiqué parlant de ce différend, moi je n’en veux pas au Président, parce que pendant 10 ans il m’a protégé contre tout le monde. J’étais le seul qui pouvais dire certaines choses, les gens essayaient de nous « mélanger » comme on dit, mais il m’a soutenu pendant 10 ans. Je pense qu’effectivement, si pendant 10 ans on vous dit du mal de quelqu’un, je comprends qu’un jour vous flanchez. Je pense qu’il a flanché me concernant. Et je pense, parce qu’il l’a dit à des gens qui me l’ont supporté, que maintenant il s’est rendu compte qu’on lui a raconté des histoires.

Il y a aussi cette lettre du Cardinal qui vous blanchit…

Absolument. Je n’ai rien à voir avec cette affaire. Je vous fais une révélation : le Président a dit à des gens proches de moi qu’effectivement il s’est rendu compte qu’on l’avait trompé me concernant.

Qui l’avait trompé, son entourage ?

Quand vous verrez mon cher Président, vous lui demanderez…

Le Président a aussi écrit une lettre aux architectes pour vous faire remplacer. Cela vous fait-il de la peine ?

Pas du tout. Je voulais même voir les architectes. J’ai 63 ans, je pense qu’autour du Président, il faut peut-être quelqu’un de plus jeune qui a d’autres idées, parce quand même pendant 10 ans, il a utilisé mes idées. C’est bon qu’il utilise maintenant d’autres idées. Je lance un appel aux architectes pour qu’ils acceptent de me remplacer.

Pensez-vous que les travaux du « Monument » seront réceptionnés avec cette destruction et la grogne des Coréens ?

Ah ! puisqu’on fait et qu’on casse après, je ne sais pas…Ce qui est sûr, c’est que les tribunes ne seront pas prêtes puisqu’on les a cassées. Le reste, je ne peux pas y répondre. Je sais qu’il y a un désordre indescriptible depuis que les engins de Monsieur Karim Wade… enfin, du ministère des Infrastructures, de la Coopération et de « xawma lane » (et de je ne sais quoi encore) ont démoli. Maintenant, je suis très inquiet.

Est-ce que vos ingénieurs sont toujours sur le chantier ?

Ah oui, ils sont toujours là.

Ils ne sont pas inquiétés ?

Pourquoi ? Ils sont toujours là. Personne ne peut leur demander de partir, sauf le Président. Encore une fois, le chef de l’Etat n’a jamais demandé que mes gens quittent le site.

Mais la presse a rapporté que l’épouse du Président a « chassé » vos ingénieurs…

Mais son épouse, c’est l’épouse du chef de l’Etat ! De ce que je sais, elle n’a aucune prérogative officielle. Donc moi, ce que dit son épouse ne m’intéresse pas.

Est-ce que des retrouvailles entre Wade et Atépa sont à l’ordre du jour ?

Je vous ai dit tout à l’heure, et je sais que vous savez lire entre les lignes… La situation est plus que décantée. Moi je n’ai pas de problème avec Wade, c’est Wade qui a eu un problème avec moi parce qu’il a été abusé. Et dés l’instant qu’il reconnaît que lui-même a été abusé, moi je n’ai pas de problème. Il y a un truc que vous devez savoir : j’aime beaucoup le Président Wade, j’aime beaucoup Abdoulaye Wade et je sais qu’il m’aime beaucoup. Il y a beaucoup d’affection entre nous.

Pour le « Monument », vous avez déjà reçu vos honoraires ?

Pour une fois, j’ai été payé.

Et pour le reste ?

Je l’ai déjà dit, ils me doivent des factures de 5 milliards de FCFA. Et je le répète. Si quelqu’un peut me contredire, il n’a qu’à le faire. Mais c’est moi qui ai accepté cette situation. Plusieurs fois d’ailleurs, le Président m’a dit : « Mais Pierre, toi tu ne demandes jamais qu’on te paye ». Je lui ai dit : « le jour où j’en aurai besoin, je vous dirai ». Même quand on était en brouille, le Président a appelé un de ses homologues pour lui dire du bien de moi. Il lui a dit : « Pierre, il me fait tout le travail et il ne demande pas à être payé ». Mais Seytané nak mo dougou sounou diguenté comme on dit, mais je pense que c’est dépassé.

Ne pensez-vous pas que vous êtes sur les pas de Bara Tall ?

Bara Tall est plus qu’un ami, c’est mon frère. Ce qui s’est passé avec Bara Tall me rend très triste et j’ai tout fait pour qu’il se retrouve avec le Président. Ce, pour ramener la concorde entre eux. Je ne désespère pas. Après avoir lancé un appel pour une concorde nationale autour de ce cinquantième anniversaire de l’indépendance de notre accession à la souveraineté internationale, je pense que le chef de l’Etat doit appeler Bara Tall, Youssou Ndour, Pierre Goudiaby pour que nous venions le voir pour lui parler comme on parle à un père et qu’on régle tous ces problèmes-là. Je ne veux pas que mon différend soit réglé sans celui avec Bara Tall ou Youssou Ndour. Nous sommes tous ses enfants. Et s’il y a un appel solennel que je peux lancer au Président, c’est qu’il nous appelle nous trois, et non moi seulement. Ce pays, c’est un pays à nous tous. « Te Gorgui sounou baye la ak limouy ki yep » (malgré tout, Abdoulaye Wade est notre père). On sait qu’il s’est battu pour ce pays, il a sacrifié sa vie pour ce pays…Il est au soir de son Pouvoir, ça c’est clair, parce qu’il a donné toute sa vie à ce pays. Je veux donc que le Président nous appelle tous les trois. Parce que, qu’on le veuille ou pas, nous sommes les trois ambassadeurs du Sénégal à l’étranger. Y en a pas quatre hein. En fait, il y en a d’autres mais les plus en vue sont : dans les Btp c’est Bara Tall, Youssou Ndour dans la musique et moi-même dans mon domaine, l’architecture. Je pense que le Président a besoin de nous trois.

Atépa, Youssou Ndour et Bara Tall sont tous cités comme ayant un différend avec Karim Wade. C’est bizarre non ?

Il faut peut-être parler à notre petit frère Karim. Il faut lui dire « mou wathie touti. Na wathie touti » (qu’il descende de son piédestal). Il faut dire à Karim Wade qu’il ne devrait pas prendre les autres Sénégalais pour ses ennemis. On est tous des enfants de ce pays. Dieu a fait que son père est chef de l’Etat. Encore une fois, si j’ai un conseil à lui donner, c’est qu’il essaye de s’entendre avec tous les Sénégalais. Et s’il le fait, demain, c’est peut-être moi-même qui irais voter pour lui. Mais qu’il n’essaye pas de, de… « diaye dolé. Nioune kou niou diaye dolé niou wane lako » (il faut qu’il arrête d’utiliser la force contre nous. S’il le fait, on lui montre de quel bois on se chauffe).

Allez-vous délocaliser vos activités ?

Mes activités, c’est des activités intellectuelles. Je peux être là et balancer mes plans où je veux. On peut me demander de faire une université à Kigali, je vais dans google earth et je vois le site. Moi je n’ai pas besoin de délocaliser mes activités. Ce pays-là « nak niou niep nio ko bok nak. Mane dé kene eupeulé wouma si deuk bi » (ce pays nous appartient. Personne n’a plus de prérogatives que moi dans ce pays). Bara Tall je comprends, il manipule des engins lourds, on ne lui donne pas de travail…Mais moi, mon travail est purement intellectuel. Je serai donc toujours là.

Et le pagne de la femme de la statue ?

Ah le pagne ! Le pagne de la femme, j’avoue encore une fois, que le Président a eu raison sur moi. Le devis qu’on a fait pour la couvrir était quand même salé et l’on n’était pas sûr de pouvoir le terminer à temps pour l’inauguration. Je pense que les quelques imams qui s’en étaient offusqués ont compris maintenant

C’était combien ?

500 millions de FCFA, je pense.

Nous avons appris que le Président vous avait confié un projet pour la villa du Président Senghor achetée par l’Etat…

Ah oui, le projet existe. Il s’agit de « l’Espace Senghor ». J’avais d’ailleurs parlé de l’achat de la maison au Président et je lui avais même remis les plans. Voilà où l’on en était. Maintenant il paraît qu’en mon absence, on a écrit sur ça. Moi en tout cas j’ai suggéré qu’on en face « l’Espace Senghor » et les plans existent…

Monsieur Goudiaby, ça chauffe en Casamance et l’on ne vous entend pas…

Le collectif s’est réuni hier (avant-hier) et nous allons faire un communiqué. Nous ce que nous disons c’est très simple. Nous demandons au Président de se rapprocher de la Gambie et de la Guinée-Bissau pour voir comment s’asseoir et régler le problème. Les trois pays-là doivent pouvoir régler le problème. Par contre, j’ai entendu dire qu’il y a des généraux qui ont prôné la solution militaire…

Oui…

Je leur demande d’exercer la plus grande réserve. D’ailleurs, ils sont à la retraite, ce sont des généraux en réserve. On ne va pas en guerre contre une guérilla. Non. Il faut dialoguer. Je suis contre la guerre…

Que pensez-vous de la sortie de Nkrumah Sané ?

Je préfère ne pas en parler. Je n’ai pas suivi, qu’est-ce qu’il dit ?

Il a revendiqué les actes criminels…

S’il les a revendiqués, l’Etat n’a qu’à en tiréertoutes les conséquences. Qu’on lui demande des comptes. Ce que je sais, c’est que nous avons proposé une solution de sortie de crise au Président. Ce n’est pas un problème des cadres Casamançais, ou de la Casamance. Mais c’est un problème du Sénégal.

Il y a aussi la médiation de votre « ami » Farba Senghor…

Écoutez, parlez-moi des gens sérieux s’il vous plait. Vous aussi…

Propos recueillis par C. M. G et Cheikh Oumar NDAW

lasquotidien.info

1 COMMENTAIRE

  1. ATEPA est un digne fils de la Casamance.Son talent de Bâtisseur est reconnu dans le Monde,mais avec d’immenses regrets,je dois dire son talent ne laissera aucune trace architecturale en Casamance.Les générations futures à Ziguinchor,Bignona,Kolda ou autres localités ne sauront pas que ATEPA était casamancais.C’est une tare ou un complexe des « REUSSITES » casamancaises qui n’évoluent qu’à Dakar(ATEPA,I.SEYDI,TOURE KUNDA….).Vivement les Réalisations de ATEPA TECHNOLOGIE en Casamance!!!!!!!!

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