« La Turquie a réalisé la plus grande découverte de gaz naturel de son histoire dans la mer Noire », a déclaré, vendredi 21 août, le président Recep Tayyip Erdogan, précisant que l’exploitation débuterait en 2023.
« Ce gisement fait partie d’une nappe beaucoup plus grande. Si Dieu le veut, il y en aura davantage. En tant que pays dépendant depuis des années de l’extérieur pour le gaz, nous voyons désormais l’avenir plus sereinement », a ajouté le chef de l’État, dont l’ambition est que le pays devienne à terme exportateur net d’énergie.
Le navire de forage turc Fatih a commencé à prospecter à la fin du mois dernier dans la zone Tuna-1, à une centaine de milles marins au nord de la côte turque, dans l’ouest de la mer Noire.
Le gisement a été découvert dans des eaux de 2 100 mètres de profondeur et il a fallu forer 1 400 mètres sous le fond marin, a précisé le ministre de l’Énergie, Fatih Donmez.
« Nos opérations ne sont pas terminées. Nous allons descendre encore de 1 000 mètres (…) et les données montrent qu’il est probable que nous trouvions là aussi du gaz », a-t-il ajouté.
Tensions en Méditerranée
Le chef de l’État turc a estimé que cette découverte était d’une « importance historique pour l’avenir » de la Turquie, qui dépend quasi exclusivement des importations pour satisfaire son appétit énergétique croissant.
Recep Tayyip Erdogan a par ailleurs affirmé que la Turquie allait accélérer dans les prochains mois ses recherches d’hydrocarbures en Méditerranée orientale, faisant fi des appels de l’Union européenne à la désescalade dans un contexte de tensions croissantes.
La découverte, ces dernières années, d’importants gisements gaziers dans cette zone a suscité l’appétit des pays riverains.
Se sentant exclu du partage, Ankara a multiplié les forages unilatéraux.
Avec Reuters et AFP