XALIMA NEWS – «Les années scolaires se suivent et se ressemblent, depuis plus d’une décennie», souligne la Cosydep qui regrette que «l’année scolaire 2014-2015 a souffert, comme celles qui l’ont précédée, de maux qui persistent dans le système». Et «les conséquences manifestes, notamment pour le secteur public, ont été : un temps d’apprentissage en-deçà du minimum requis, un colmatage et un bachotage qui n’ont pas pu empêcher les résultats catastrophiques aux examens du Cfee, du Bfem et du Baccalauréat», déplore la Cosydep à l’issue de la session ordinaire de septembre 2015 de son Conseil d’administration. Selon l’organisation, «le constat unanime sur les nombreuses années d’errements, sur l’échec programmé pour une ou plusieurs générations, avait suscité l’espoir qu’après les Assises nationales de l’éducation et de la formation (Anef), une nouvelle ère allait s’ouvrir».
En réalité, constate-t-elle, «au regard des belles opportunités qui s’étaient offertes, 2014-2015 a fini pire que les autres et tout semble mener vers une rentrée scolaire préoccupante». Malgré tout, dit-elle, «les (Sunugaliens) gardent un espoir légitime quant à la suite qui sera réservée au Conseil présidentiel, dans le sens d’une rupture et d’avancées sérieuses vers une école de la réussite stable, dont les acteurs ont une pleine conscience de leurs rôle, mission et responsabilité». Et pour cela, la Cosydep pense qu’il faut profiter du reste des vacances pour «parachever le processus d’application des accords du 30 avril 2015, procéder à une analyse critique et une évaluation approfondie et désagrégée des résultats scolaires en vue d’identifier les relations de causalité et de proposer des mesures correctives et vulgariser les 11 décisions présidentielles».
Il s’agira aussi de «créer les conditions pour une année scolaire qui débute à temps et dure le temps qu’il faut, mettre en place des moyens conséquents, avec une gouvernance efficiente et une gestion marquée par l’obligation de résultats pour tous les acteurs (et) tirer les leçons de la douloureuse aventure des apprenants ‘sans pièce d’état civil’ pour en finir avec ce phénomène». Sur le même registre, la Cosydep estime qu’il faut «bannir les effectifs pléthoriques, tout en accélérant le rythme de résorption des abris provisoires» et «n’obéir à aucune injonction, d’où qu’elle vienne, pouvant attester l’idée d’une privatisation rampante de l’Ecole». Elle pense qu’il faut «soutenir les enseignants contre la fragilisation de leur statut, pour plus de dignité dans leur métier et se résoudre à organiser des élections de représentativité pour une meilleure lisibilité du champ syndical».
Le Populaire