La dame Martha Lignon a attrait hier à la barre son compatriote espagnol et récidiviste J. A. Castros pour une affaire d’escroquerie portant sur 35 000 Euros (23 millions F CFA). L’argent devait servir à créer une entreprise immobilière. L’affaire va être jugée la semaine prochaine.
Marta Lignon et Angel J. A. Castros se sont connus, il y a 8 mois, à travers un ami commun Jaime. M. Castros, qui vit au Sénégal, a proposé à Mme Lignon de créer une agence immobilière à Dakar, vu que c’est un créneau porteur. La dame qui est agent immobilier a sauté sur l’occasion. Ensemble, le projet a rapidement été finalisé. Elle a mis à la disposition de son nouvel associé un montant de 35 000 Euros (2 400 Euros pour les frais d’hébergement, 9 000 Euros pour les frais de la société et le reste pour les frais du mobilier). Ces 23 millions de F CFA étaient donc destinés à mettre sur pied une société immobilière dénommée « AICO ».
Une fois à Dakar pour constater l’avancement des travaux, Mme Lignon s’est rendue compte que la société n’avait pas été créée et que l’argent avait été utilisé à des fins personnelles. Pis, les comptes de la société censés être ouverts n’existaient pas. Quand elle a interpellé Angel Castros, l’associé lui a fait croire que la société existe. Il ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Il lui a demandé de le suivre pour une visite des lieux, afin qu’il lui montre l’état d’avancement. Mais sur place, ils ont trouvé le vrai propriétaire des lieux. Qui a fait comprendre à Mme Lignon qu’il a loué le local à A. Castros sur sa demande.
L’affaire a atterri à la section de recherche de la gendarmerie de Dakar. Devant les gendarmes, Mme Lignon a expliqué comment elle a connu M. Castros et les différentes sommes qu’elle lui a fait parvenir, notamment par leur ami commun Jaime, pour la création d’une société immobilière. « J’ai connu le nommé Ahmadou Serigne Mbengue qui nous a révélé que la société que nous voulions créer devait coûter 6 000 Euros. Jaime a donné un montant de 20 300 et moi 10 200 Euros », a expliqué la dame lors de son audition. M. Mbengue, à son tour, a soutenu avoir connu M. Castros en 2012, avant qu’il n’ait des démêlés judiciaires. A sa sortie de prison, il l’avait hébergé pendant un an. « Quand j’ai senti dans ce coup que j’avais affaire à un escroc, je me suis rétracté. Néanmoins, je confirme qu’il a reçu les 35 000 Euros. Je pensais qu’il avait tout laissé, après avoir purgé sa peine », a déclaré M. Mbengue, au cours de l’enquête.
Plusieurs plaintes contre Angel Castro
Entendu à son tour, Angel A. Castros a soutenu qu’il avait en tête le projet, depuis longtemps. Qu’il avait, depuis longtemps, trouvé un espace, mais qu’il lui manquait les financements. C’est ainsi qu’il a pris langue avec sa compatriote Martha Lignon. S’il a reconnu les sommes encaissées, il les a toutefois minimisées. Selon plusieurs sources, il fait l’objet de plusieurs plaintes pour escroquerie. Sans compter son passé pénal pour des affaires similaires. N’ayant pu convaincre les pandores, l’Espagnol de 51 ans, domicilié à Yoff, a été envoyé à Rebeuss, le 1er avril.
L’affaire qui devait être jugée hier par le Tribunal des flagrants délits a été renvoyée à la semaine prochaine, sur la demande de M. Castros qui veut se chercher un avocat et un interprète.
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