S’il y a un chef de parti qui émerge incontestablement dans le paysage politique actuel du Sénégal c’est bien Macky Sall président de l’Apr. S’il y a un chef de parti que le peuple sénégalais a fini d’adopter, c’est bien le président Macky Sall. Et Cette existence réussie de Macky Sall dans l’opposition dérange, non seulement le pouvoir en place, mais surtout elle dérange énormément dans l’opposition. C’est le cas de le dire. On ne s’impose pas candidat à une élection présidentielle tout comme on ne s’impose pas non plus chef de l’opposition, encore moins candidat unique de l’opposition. Un hypothétique retour du leader de l’Apr au Pds, n’est pas et ne sera pas à l’ordre du jour jusqu’à l’arrivée du métro à la station marché Sandaga ! C’est dire qu’il s’agit présentement, et pour le pouvoir, et pour certains leaders de Benno, de faire de Macky Sall, un épouvantail au sein de l’opposition. Au bénéfice de qui ? En tout cas pas au bénéfice du peuple sénégalais qui souffre terriblement. Si les propos tenus par Macky Sall à Touba sortis de leur contexte, servent d’arguments de campagne à d’éternels candidats à la candidature, alors il faut reconnaître que le Sénégal n’a pas l’opposition qu’il mérite. Au moment où le pouvoir est entrain de poser des actes allant dans le sens de séduire un électorat assez important (la loi sur la parité) par exemple, l’opposition elle s’époumone sur: qui doit ou qui ne doit pas être candidat. Et le peule dans tout çà ?
Sur la question, la position de l’Apr pour des candidatures plurielles est claire et ne souffre d’aucune ambiguïté. Pourquoi seule cette position gène et pas celle de la candidature unique ? Est-ce à dire que dans Benno la pensée est unique ? Et de quel droit Benno est investi, pour imposer une candidature unique au peuple sénégalais ? Si tant est que le peuple est seul souverain dans une démocratie, pourquoi lui interdire le choix de son dirigeant ou ses dirigeants? La naissance de l’Apr le 1er décembre 2008 a respecté le fond et la forme. De même, si la candidature de son leader aux présidentielles de 2012 devrait avoir lieu, elle respecterait sans aucun doute, le fond et la forme des textes qui régissent le parti. L’opposition a le devoir de tenir un langage de vérité vis-à-vis du peuple. Si elle veut exclure l’Apr de la coalition Benno c’est son droit, alors, qu’elle prenne ses responsabilités. Car les républicains ne sont pas prêts à accepter l’usage de la langue de bois pour le seul but de les marginaliser. Pour l’Apr, le débat porte sur la restauration de la République : une république indivisible, laïque, démocratique et sociale. Ces valeurs de la république moderne datent de l’indépendance de l’Amérique qui donna lieu à la Constitution de 1787 et de 1792 la proclamation de la 1ére république française. Quel que soient les calculs et les analyses des Etats-Majors de partis politiques pour la conquête du pouvoir, on ne doit jamais oublier ces valeurs d’hier, d’aujourd’hui et de demain.
Alioune Ndao Fall