L’image la plus parfaite, généralement, dans une vie dynamique, va, inexorablement, subir la loi de la nature. À savoir : la dégradation, l’évanescence. Cela veut dire que même la femme, au summum de sa beauté, doit savoir que chaque jour qui passe amenuise un tant soit peu de sa splendeur. Et, bien plus tard, nous la lui souhaitons, cette créature de rêve ira jouer son rôle dans l’écosystème. C’est tout le sens qu’il faudrait donner à la dernière strophe du poème de SENGHOR : Femme Noire.
La politique étant le fait de gérer les affaires de la cité, les citoyens s’y exerçant ont le devoir de penser et d’agir dans le strict intérêt du pays et de ses fils.
Peut-être, la politique, politicienne, celle-là, peut (ou a pu) détourner certains citoyens des problèmes réels du pays. Et le cas échéant on y aura entraîné des individus en quête de sensations fortes, qui trouvaient (il y en a qui le trouvent encore) le jeu excitant. Malheureusement cette symphonie impertinente n’a pas été sans effet sur la marche du pays. On a souffert de certaines de ces convulsions qui, à un moment, ont failli nous faire basculer dans des situations pas du tout souhaitables .Mais l’histoire retient tout.
De plus en plus, les gens qu’on y avait entraînés se relèvent de cette torpeur, ayant découvert à un certain moment que cette danse du diable lassait et « crétinisait » parce que sans cap ni boussole. Permettant, malheureusement, à des individus qui n’auraient jamais dû y figurer de ternir les pages d’histoire de notre pays.
De notre point de vue, quiconque ne cherche, dans sa pensée et dans son action, à nous sortir de notre situation de pays traumatisé qui veut émerger ne mérite pas de parler en son nom. C’est-à-dire qu’il nous faut, pour notre émergence, des citoyens techniquement compétents, certes, mais aussi politiquement conscients.
On comprendrait difficilement, en tant que politique, qu’avec les défis que nous devons relever et les problèmes au quotidien dont les solutions sont loin d’être évidentes qu’on puisse se payer luxe d’avoir la tète à autre chose. Et se sentir pleinement sénégalais.
La fragmentation de notre savoir (Histoire) a fait que nous devons aujourd’hui lutter contre les agressions culturelles que nous subissons tous les jours. La civilisation étant l’ensemble des réponses qu’une société ou un peuple apporte aux principaux questionnements de la vie, nous devons faire face à un monde en pleine mutation en restant nous-mêmes. Œuvrer à la redynamisation de notre culture et à la réalisation des États Unis d’Afrique.
Il n’est que temps que les fils de ce pays sachent qui ils sont, quels sont les problèmes qui entravent notre émergence en tant que nation et travaillent résolument dans le sens de notre épanouissement . Pour permettre aux générations futures(nos enfants et nos petits-enfants) de bénéficier des fruits de cette croissance à laquelle on aura forcément abouti.
Wagane FAYE
Professeur d’Anglais
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