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Etats-Unis : ce que l’on sait de la mort de cinq policiers à Dallas

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« Il semble que deux snipers ont tiré sur les policiers depuis une position en hauteur », a affirmé le chef de la police de Dallas dans un communiqué.

Au moins cinq policiers sont morts, jeudi 7 juillet, à Dallas (Etats-Unis), visés par des tirs de snipers alors qu’ils encadraient un rassemblement. Les manifestants protestaient contre la brutalité policière, après la mort de deux hommes noirs, tués mardi en Louisiane et mercredi dans le Minnesota.

Barack Obama a dénoncé des attaques « haineuses, calculées et mépisables » contre des policiers qui « faisaient leur devoir en surveillant cette manifestation pacifiste ». Le président américain a indiqué le FBI collaborait avec les autorités de Dallas pour faire avancer l’enquête.

Que s’est-il passé ?

Avant les tirs, les manifestants défilaient aux cris de « Black Lives Matter », pour protester contre la mort de deux hommes noirs lors d’un contrôle policier à Bâton-Rouge (Louisiane) et à Saint-Paul (Minnesota).

Selon les chaînes de télévision locales, les tirs se sont produits dans la soirée, peu après la fin de la manifestation.

« Il semble que deux snipers ont tiré sur [les policiers] depuis une position en hauteur », a précisé le chef de la police de Dallas dans un communiqué. Cette télévision de Dallas a filmé les premières scènes de panique :

Il semble que deux snipers ont tiré sur [les policiers] depuis une position en hauteur », a précisé le chef de la police de Dallas dans un communiqué. Cette télévision de Dallas a filmé les premières scènes de panique :

Un témoin rapporte que seuls les policiers étaient visés par les tirs :

Combien y a-t-il de victimes ?

Cinq policiers ont été tués et six autres blessés par balles. Dans un premier temps, la police a diffusé un bilan qui indiquait que trois policiers étaient morts, que trois autres étaient dans un état critique et deux en train d’être opérés. Leurs collègues leur ont rendu hommage devant l’hôpital Parkland. 

Un civil a par ailleurs été blessé : selon plusieurs médias, dont le Boston Globe, il s’agit d’une mère de famille qui participait à la manifestation avec ses quatre fils. Elle s’est jetée sur eux pour les protéger et a reçu une balle dans le mollet droit.

Les tireurs ont-ils été arrêtés ?

Impossible de l’affirmer pour le moment. La police a révélé que trois personnes – deux hommes et une femme – avaient été interpellées. Par ailleurs, un quatrième individu retranché dans un parking s’est tué après avoir été encerclé par la police, rapportent plusieurs médias. Celui-ci avait affirmé aux négociateurs que « la fin [était] proche » et qu’il allait « blesser et tuer » davantage de policiers, selon la chaîne Fox 4. Il avait aussi indiqué que des bombes étaient placées dans la ville.

Des vérifications minutieuses sont en cours, indique la police de Dallas sur Twitter. Elle affirme ne pas être certaine d’avoir localisé tous les suspects. Le maire de la ville invite les habitants à la prudence.

La photo d’un homme avait été diffusée par la police de Dallas, lequel s’est rendu.

Sur cette photo, Mark Hughes porte un fusil d’assaut. Mais son frère a assuré aux médias qu’il en avait le droit, conformément au 2e amendement  de la Constitution américaine, qui garantit pour tout citoyen américain le droit de porter des armes. Dès le début de la fusillade, Mark Hughes aurait donné son arme à un policier. Entendu par les enquêteurs, il a été relâché quelques heures plus tard, la police ne le considèrant plus comme un suspect. « Des excuses seraient une moindre chose », a-t-il déclaré à 9News, soulignant que sa photo avait été diffusée dans tous les médias nationaux.

Dans quel contexte intervient cette fusillade ?

En deux jours, cette semaine, deux hommes noirs ont été tués par des policiers. Mardi, Alton Sterling est mort à Baton Rouge, en Louisiane, après avoir été appréhendé et plaqué au sol par deux policiers. Le lendemain soir, Philando Castile a été abattu de plusieurs balles, dans le Minnesota, après avoir été arrêté pour un feu arrière cassé sur sa voiture.

Barack Obama a évoqué « un grave problème »« Ce qui est clair, c’est que ces fusillades meurtrières ne sont pas des incidents isolés », a déclaré le président des Etats-Unis. « Elles sont symptomatiques de défis plus larges au sein de notre système judiciaire », a-t-il lancé, ainsi que « des disparités raciales qui apparaissent dans le système année après année et le manque de confiance qui en résulte entre les forces de l’ordre et de trop nombreuses communautés ».

Depuis la mort de Michael Brown, en août 2014, qui avait provoqué de violentes émeutes à Ferguson (Missouri), de nombreux cas de décès lors de contrôles de police ont été dénoncés par la presse. Le Guardian (en anglais) tient même à jour une base de donnée fournie. Dans une grande majorité des cas, les policiers s’en sont sortis sans peine de prison.

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