À la veille du premier anniversaire de son investiture, et alors que les difficultés s’amoncellent, Joe Biden va se prêter à un exercice qu’il pratique peu : celui de la conférence de presse.
Joe Biden le sait, il doit tenter de reprendre la main. Au 365e jour de sa présidence, les nuages s’accumulent au-dessus de la Maison Blanche. L’épidémie de coronavirus, qu’il avait promis de maîtriser, a fait 850 000 morts. Le pays qu’il avait promis d’unifier est toujours aussi fracturé et le président lui-même a changé de ton en s’en prenant vigoureusement aux républicains depuis plusieurs jours.
Réformes bloquées
Le prestige américain qu’il avait promis de restaurer ne semble pas impressionner les alliés des États-Unis et encore moins les rivaux russes et chinois qui le défient ouvertement. L’inflation au plus haut depuis quarante ans inquiète ses concitoyens et des réformes majeures comme son plan social et climatique ou la défense du droit de vote sont bloqués par des membres de sa propre majorité.
La présidence n’est pas finie
Les électeurs démocrates doutent, les sondages sont mauvais et les élections de mi-mandat dans dix mois s’annoncent difficiles. Devant les journalistes, que la Maison Blanche trouve parfois injustes dans leur traitement, Joe Biden va tenter de mettre en avant ce qui, selon lui, a marché : la reprise économique, les hausses de salaire, le plan pour les infrastructures, ou la vaccination, des fondations sur lesquelles il peut construire et, surtout, convaincre que sa présidence n’est pas finie au bout d’un an.