Selon la presse locale, les policiers seraient tombés sur la fosse commune au cours d’une enquête sur des exactions présumées commises par l’ancien président de la région Ogaden. Abdi Iley était notoirement connu pour sa brutalité. Durant ses années de règne, il a régulièrement été accusé de torture, viol et massacres par les défenseurs des droits de l’homme. Suite à une intervention de l’armée fédérale, Abdi Iley avait démissionné début août, avant d’être arrêté.
Massacres ethniques
La fosse commune découverte se trouve à la frontière entre les régions d’ethnies somali et oromo. Une zone qui a été le théâtre de graves violences tribales ces dernières années. Or, Abdi Iley est soupçonné d’avoir utilisé la police liyu pour perpétrer des massacres ethniques dans la zone oromo. Il exerçait un total contrôle sur cette force paramilitaire de plusieurs milliers d’hommes, généralement bien armés et bien entraînés. Une police que la nouvelle administration tente de réformer.
Suppositions
Mais on en est qu’au stade des suppositions. Les corps sont en cours d’identification. Abdi Iley lui est aujourd’hui dans l’attente de son procès. Selon le média public Fana, le mois dernier, le président déchu aurait même tenté de s’échapper par une fenêtre avant une audience devant la justice.
Rfi.fr