Xalima news – L’obsession à produire des résultats peut conduire à des dérives. C’est le chemin emprunté par Mankeur Ndiaye. Non seulement, il se perd dans ses choix, mais il semble entraîner son monde dans cette voie hasardeuse. La nouvelle stratégie développée par le ministre des Affaires étrangères, consistant à évaluer les diplomates à partir des résultats économiques réalisés dans leur poste, a suscité de vives inquiétudes dans bien des cercles. D’une part, Mankeur Ndiaye a semé la désolation et installé le malaise dans les rangs des diplomates. Au ministère des Affaires étrangères, l’on rit de la sortie maladroite de leur chef car, explique-t-on, on n’évalue pas un diplomate suivant ses performances économiques. Des conseillers aux Affaires étrangères préviennent que si le cahier de charges soumis aux diplomates sur ce critère et des résultats fixés, cela pourrait ouvrir des portes vers des dérives. Car, le diplomate voudra vaille que vaille être à cette hauteur fixée par l’autorité, et rester en poste de chef de mission. Le revers de cette option du gouvernement de Macky Sall est que le diplomate va déserter l’ambassade ou le consulat pour aller faire de la prospection commerciale. Alors que, rappellent des fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères, cette mission subsidiaire peut être bien gérée par le chef et les agents du bureau économique. Aussi, ils sont nombreux parmi les agents du ministère que dirige Mankeur Ndiaye à soupçonner une volonté politique du régime du chef de l’Etat à chercher à caser une certaine catégorie d’un important clientélisme politique devenu encombrant, au fil du temps, de par ses revendications et exigences de partage de gâteau. L’on lie la décision du pouvoir d’augmenter le nombre de bureaux économiques dans les ambassades, dans les mois à venir, à la nécessité de trouver une solution à cette demande pressante de lobbies très puissants. D’ailleurs, on annonce que certains prétendants sérieux auraient même commencé à se faire renseigner afin d’effectuer le meilleur choix de leur destination future.
L’Observateur
