Les feux sont au rouge dans le secteur de l’industrie, où une baisse de 6,3 % a été observée en décembre 2009, comparativement à 2006. Même tendance entre janvier 2010 et décembre 2009. Cette situation alarmante est compensée par les sous-secteurs du commerce, des Btp, des services, qui ont respectivement connu une hausse sur la même période de 9 %, 14,2% , 54,4 %. Ces chiffres ont été rendus publics par la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), qui a travaillé avec la Direction générale des impôts et domaines (Dgid) sur un échantillon de 90 % des salariés déclarés dans le secteur moderne. Les travailleurs de la fonction publique et ceux du secteur dit informel ne sont pas concernés par cette étude.
Les autorités doivent mettre les bouchées doubles, pour sauver le secteur de l’industrie, qui enregistre de plus en plus des pertes d’emplois. Il a été constaté une tendance baissière de 6,3 % en décembre 2009, en comparaison à 2006. Le tableau du suivi conjoncturel de l’emploi, qui sera désormais dressé mensuellement par la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), serait peint en noir si le commerce, les Btp et les Services n’avaient pas redressé la barre avec respectivement des hausses de 9%, 14% et 54,4 %. Cette évolution des indications de l’emploi, qui a été mesurée sur un échantillon de plus de 2000 entreprises représentant 90% de chaque sous-secteur, a été possible grâce à l’exploitation des versements des retenues à la source (Vrs) que la Direction générale des impôts et domaines (Dgid) a mis à la disposition de la Dpee. Dans le détail, l’évolution de l’emploi dans le Btp est « imputable aux entreprises de préparations de sites et de construction (plus de 17,7 %) ».
Pour le Commerce, la situation s’explique par « la bonne tenue d’ensemble de toutes les branches ». L’éducation reste un grand pourvoyeur d’emplois avec une hausse de 51,6 % par rapport à 2006, dans les postes et télécommunications, la tendance haussière est de 18%. Les services d’hôtellerie- restauration et de transport sont loin d’être rentables, puisqu’ils font l’objet de baisses respectives de 7,2 % et 11, 6 %. Les banques-assurances et la santé sont restées en quasi-stabilité en décembre 2009, comparées à leurs niveaux de 2006.
L’informel, qui pose un problème de disponibilité des données, frappé par la précarité de l’emploi, ainsi que la Fonction publique, ne sont pas concernés par cette étude. Toujours à propos du champ concerné, l’équipe de Mme Fatou Diané Guèye, maîtresse d’œuvre de l’étude et qui a fait la présentation, a voulu ratisser large, en intégrant les données sur des Pme.
Les indications fournies, a tenu à souligner le directeur de la Dpee, Sogué Diarisso, ne sont pas exhaustives. Cependant, elles comblent un vide de la Direction de l’Emploi. Interpellé encore une fois sur des recommandations, le directeur a soutenu que cela ne relève pas de la compétence de la Dpee.
Hadja Diaw GAYE
lasquotidien.info