XALIMANEWS : Les quotidiens se sont préoccupés de l’attitude des personnes ayant exhumé et incendié le corps d’un présumé homosexuel enterré dans un cimetière de la ville de Kaolack (centre).
Le procureur du tribunal de grande instance de Kaolack a annoncé l’ouverture d’une enquête, dans le but d’identifier et de poursuivre en justice les auteurs de ces faits survenus au quartier Léona Niassène.
‘’La tolérance brûlée’’, titre Bés Bi Le Jour, qui demande à un imam ce qu’en dit l’islam.
‘’Même s’il est considéré par le public comme un homosexuel’’, a dit le guide religieux, ‘’le musulman a toujours le droit d’être enterré dignement dans un cimetière, bien qu’il soit déconseillé à l’imam officiel de diriger la prière mortuaire’’.
L’info est abasourdi par le fait divers. ‘’Du jamais vu au Sénégal !’’ s’exclame-t-il.
‘’Comble de barbarie !’’ s’indigne EnQuête, ajoutant qu’‘’il est clair que les choses ne vont pas en rester là’’, dans la mesure où le procureur de la République a annoncé l’ouverture d’une enquête.
Selon Libération, le lieu de résidence du défunt a été incendié par les membres d’un ‘’dahira’’ (association de fidèles) qui ont empêché son inhumation à Touba (centre), où ses proches ont cherché à l’enterrer avant de ramener le corps à Kaolack.
‘’Les individus qui ont exhumé et brûlé le corps d’une personne qu’ils considèrent comme un homosexuel seront identifiés et punis pour cet acte barbare’’, jure Le Quotidien sur la foi de la décision annoncée par le procureur de Kaolack.
Le même journal s’inquiète de l’attitude des autorités du pays devant des faits pareils. ‘’Qu’est-ce qui arrive à ce pays ?’’ se demande-t-il, ajoutant que ‘’les autorités de l’État ont fini de faire montre de leur frilosité sur des questions de ce genre’’.
Il déplore ‘’l’ouverture de boîtes de Pandore dont les déflagrations risquent d’être fatales à notre communauté’’.
‘’Nous assistons de plus en plus à une sorte de justice privée qui tranche avec la justice de la République’’, s’inquiète Sud Quotidien.