Balla Bèye 2 et Balla Gaye 2 se sont retrouvés pour la troisième fois, hier à la Place du Souvenir, en perspective de leur combat du 1er août prochain à Demba Diop à l’initiative de «Gaston Production». Jamais face-à-face n’a occasionné autant de provocations et de défis musclés entre deux protagonistes qui se sont promis l’enfer.
combat du 1er août
Par Amadou MBODJI
Annoncé pour 18 heures, les choses commencent à bouger lorsque l’horloge affiche 18h 45 minutes. L’apparition de Balla Gaye 1 sur la place du Souvenir donne l’impression que son homonyme Balla Gaye 2 va être le premier à traîner sa silhouette sur le lieu de ce troisième face-à-face en perspective du combat du 1er août prochain doté du Drapeau Mansour Mbaye. Mais finalement, c’est son adversaire Balla Bèye 2 qui se signale le premier sous les yeux du nombreux public. «L’Ouragan de Pikine» enjambe l’estrade et prend ses aises sur un fauteuil.
Treize minutes plus tard, c’est au tour de Balla Gaye 2 de marquer sa présence sur les lieux. Le visage ferme, le fils de Double Less snobe son adversaire. Il se contente de saluer Garga Mbossé et Super Etoile, les deux adversaires de la finale du Claf également calée pour le 1er août. Le sourire en bandoulière, le lutteur de l’école de lutte Balla Gaye fait un signe de la main à quelques jeunes supporters dont certains sont venus spécialement de la France pour lui témoigner leur admiration.
Balla Bèye 2 reste de marbre face aux gestes de son adversaire qui se laisse aller à des pas de danse, porté par les sonorités Sérère enrobées dans la voix de la cantatrice Mayé Nep, soutenue par le batteur Babou Ngom et son troupe. «Je refuse», dit à travers des gestes de bras Balla Bèye 2 qui verse dans l’animation. Une ambiance de fête règne sur les lieux. Cela n’empêche pas de faire monter la tension entre Balla Gaye 2 et Baboye qui font dans l’échange de propos aigres-doux. «Vous ne valez rien à mes yeux. C’est moi le vrai Lion.?Vous avez battu mon homonyme Balla Gaye, vous n’aurez pas la même opportunité face à moi. Je vais prendre sa revanche.» Tel est la première pique lancée par le tombeur de Modou Lô, non sans au préalable esquisser des pas de danse à quelques centimètres de son adversaire. «Calme-toi. Je suis ton père. Je vais t’éduquer. Cela ne sert à rien de parler. Les choses sérieuses se passeront le premier août prochain», avance en guise de réponse «l’Ouragan de Pikine». «Tu ne peux pas m’éduquer. Tu ne peux pas me battre. C’est depuis que Khadim Ndiaye t’a corrigé que tu as commencé à éprouver des difficultés dans l’arène.?Je suis le guerrier, le vrai Lion», indique le lutteur de l’école Balla Gaye.
L’adrénaline monte. Les supporters de Balla Gaye 2, qui semblent plus nombreux, huent les faits et gestes de Baboye. Pour ne pas en rajouter à la tension, les managers des deux lutteurs montent sur l’estrade pour échanger des mots avec leur poulain. Après Balla Gaye 1, c’est Iba Dièye qui en fait autant à l’endroit de Baboye. Des propos qui ont eu l’effet escompté en ce sens que les deux protagonistes reviennent à plus de sérénité. Avant de retomber dans leurs travées. Les adversaires se défient jusque dans la manière la plus branchée de danser une des tubes que le chanteur Titi interprète en live.
L’heure de parapher le contrat sonne. Les deux protagonistes et le promoteur griffonnent au bas d’un document. C’est le moment choisi par les supporters de Balla Gaye 2 pour narguer le lutteur de Pikine?: «Il ne faut pas signer. C’est risqué pour toi?!» Des propos loin de déstabiliser le Pikinois qui répond par le sourire. Balla Gaye 2 juge que même si ce combat est le plus important de sa jeune carrière, il affirme l’avoir préparé de la même manière que ses précédentes sorties tout en laissant entendre être invulnérable aux attaques mystiques de son adversaire. «Si vous avez besoin du nom de mon père et de ma mère, je suis disposé à vous les communiquer», lance-t-il à son adversaire. Baboye de verser dans l’esprit guerrier?: «Je ne suis pas un poltron. Je ne recule jamais face à un adversaire. Tu sauras qui je suis.»
Parlant de la question relative à la présence à ses côtés du judoka, Samba Ndiaye, ancien pensionnaire de l’Asfa, Baboye de dire que ce dernier l’a toujours préparé au cours de ses autres combats. Le fils de Double Less de montrer qu’il n’est nullement impressionné par ce judoka. «Tu n’as qu’à t’entourer du meilleur judoka du monde. Cela ne m’intimide point. J’ai été nourri avec l’argent de la lutte. J’ai hérité de la lutte (Double Less, son père est ancien champion). Tu ne sais pas lutter», a-t-il ainsi lancé à son adversaire qui se défend en ces termes?: «Je n’ai pas de père ni d’oncle lutteur, mais cela ne m’empêche pas d’être un lutteur très qualifié». «Tu es proche de la retraite. Et moi je vais t’y envoyer le 1er août», promet le frère de Sa Thiès. «La retraite est du ressort de Dieu», se défend Balla Bèye 2. Les ingrédients d’un combat âprement disputé sont du coup déjà campés. La dernière explication est calée pour le 27 juillet prochain au cours d’une émission télévisée diffusée sur la Rts.
En plus de la finale du Claf entre Garga Mbossé et Super Etoile, dotée du trophée Challenge Orange, d’autres combats sont au programme. C’est ainsi que Malick Niang de Ndakarou fera son baptême du feu face à Sococim de Balla Gaye. Alors que Tapha Italien et Yawou Dial vont s’expliquer.
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