Après une fausse alerte à la bombe, un avion Air France en provenance du Tchad a été escorté par un Rafale puis longuement fouillé, jeudi à l’aéroport parisien Roissy Charles-de-Gaulle, sans qu' »aucun engin explosif » n’ait été trouvé à bord.
« Fin d’intervention, aucun engin explosif » n’a été trouvé à bord de l’avion, a tweeté jeudi vers 19H00 le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin.
L’avion qui s’était posé « sans incident » à Roissy était « isolé » depuis 16H00, avait auparavant indiqué dans un communiqué le ministère de l’Intérieur.
Les 52 passagers de ce vol ont « été débarqués » et une opération de « levées de doute » mise en place, avait ajouté le ministère.
L’incident a conduit à l’ouverture d’une cellule interministérielle de crise « à la demande du Premier ministre », selon l’Intérieur.
Selon une source aéroportuaire, pendant le vol, un homme a réussi à se connecter à la fréquence de la radio et à diffuser une alerte à la bombe.
Le commandant « a rendu compte au contrôle aérien civil d’une alerte à la bombe signalée par radio », a déclaré le porte-parole de l’armée de l’Air, le colonel Stéphane Spet.
« Dans le cadre de la posture permanente de sûreté aérienne » un avion Rafale a alors décollé de la base aérienne de Saint-Dizier « afin d’évaluer la situation et d’escorter l’avion de ligne » jusqu’à Roissy, a ajouté le colonel.
« Ce type d’alerte est peu commune et va conduire à une enquête », a-t-il expliqué.
- ‘Une menace anonyme’ –
Air France a de son côté indiqué « qu’en raison d’une menace anonyme et conformément aux procédures en vigueur », le vol « a été escorté par un avion de chasse de l’armée de l’air française ».
« L’appareil s’est posé normalement à Paris-Charles de Gaulle » et « a été pris en charge par les autorités », a ajouté la compagnie.
Selon la source aéroportuaire, l’avion s’était « posé au +point bombe+, lieu spécial de l’aéroport pour ce genre d’événement ».
« Tous les occupants de l’avion ont fait l’objet de contrôle d’identité », a ajouté une source proche du dossier.
Une « inspection de l’appareil et des soutes » a également eu lieu, notamment avec des chiens formés à la détection d’explosifs, selon cette source.
Le GIGN, l’unité d’élite de la gendarmerie, avait été dépêché sur place. Des démineurs de la sécurité civile et 20 personnels de la gendarmerie des transports aériens (GTA), dont deux « tireurs d’élite », étaient également présents.
L’an dernier, « 560 situations anormales » ont été détectées par l’armée de l’Air. Elles ont nécessité « 350 interventions des avions de chasse et hélicoptères de la police du ciel », a précisé le colonel Spet.
France 24