Dans le collimateur de la Division des investigations criminelles (Dic) comme le révélait L’As, l’huissier de justice a été finalement placé en garde-à-vue à la suite de son interrogatoire vendredi dernier. Aussi rocambolesque que cela puisse paraître, il travaille à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). Des indices graves et concordants ont été retenus contre lui et les enquêteurs pistent encore le ou les auteurs des coups de fil, activement recherché (s) depuis. Les premiers éléments de l’enquête laissent croire à une « opération » dont l’objectif est de déstabiliser le management du gouverneur Philippe-Henri Dacoury-Tabley. Avant ce faux attentat, un mystérieux incendie s’était déclaré dans les locaux de la banque ; et dimanche matin encore, les coups de fil annonçant une bombe ont repris.
L’As révélait au lendemain du faux attentat à la bombe contre la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), qu’un huissier de justice était dans le collimateur de la Division des investigations criminelles (Dic). Interpellé le jour même des faits, l’huissier est depuis placé en garde-à-vue par les enquêteurs. Mais le plus rocambolesque est que cet huissier travaille à la…Bceao ! Dans cette affaire, il faut dire que toutes les pistes explorées par les enquêteurs mènent sérieusement à la…Bceao.
Aussi, le jour des faits, l’huissier placé en garde-à-vue, depuis vendredi dernier, avait reçu un coup de fil du même individu, qui avait appelé à cinq reprises pour annoncer le dépôt d’une bombe dans le sous-sol. C’est d’ailleurs en remontant ce coup de fil que la Dic a pu mettre la main sur l’huissier en question, sur qui pèsent de graves charges. D’ailleurs, à la suite de son interpellation, la Dic recherche activement, depuis vendredi soir, le ou les auteurs du coup de fil. Il reste maintenant à savoir s’il n’y a pas des gens plus puissants derrière eux, surtout avec les coups de fil enregistrés encore dimanche matin. En tout cas, s’ils cherchaient à braquer les yeux sur la Bceao, ils ont réussi leur coup. Mais à quel prix ?
Cheikh Mbacké GUISSE
lasquotidien.info