Xalimasn.com
Par Frédéric Tendeng
Le Ministre des affaires sociales et des relations avec les institutions, Faustin Diatta a annoncé ce jeudi sa décision de ne plus faire du fonds de solidarité nationale une source d’appuie ponctuelle et spontanée avec des retombées peu évidentes comme cela a été le cas depuis 2002, date de création de ce fonds.
Faustin Diatta était au quartier spontané Baye-Deukk de Mbour, une agglomération de hameaux en paille servant d’habitat à plus de 3000 âmes depuis 25 ans. Le ministre et son collègue Thérèse Coumba Diop s’y étaient rendus pour présenter des condoléances, quatre mois après le passage d’un incendie meurtrier qui a fait deux morts et un blessé grave dans une des familles sinistrées.
Faustin Diatta reconnait à la suite de l’entretien accordé à Xalima.com que la gestion antérieure du fonds de solidarité nationale par ses prédécesseurs a eu peu d’incidence positive dans la lutte contre la pauvreté. Le fonds n’est davantage connu des sénégalais que dans des cas de sinistre ou de catastrophe naturelle mais aussi lors de cérémonies protocolaires de présentation de condoléances. Pour le ministre donc, « Il faudrait désormais que ce fonds mène des actions de développement avec des projets durables d’assainissement, de logements sociaux, d’adduction d’eau et d’électrification. »
Le ministre révèle ainsi qu’après 10 ans de tractations, son département vient de bénéficier de l’appui du fonds tunisien pour l’accompagner dans ses nouvelles orientations en faveur des plus démunis. « Le fonds tunisien est par excellence le meilleur fonds au monde qui est cité par les Nations Unis comme la référence en termes d’action en faveur du développement. J’ai instruit mon directeur technique de réfléchir aux moyens de donner forme à cette nouvelle dynamique que nous voulons donner au fonds conformément aux vœux du Chef de l’Etat », a ajouté le ministre.
Même si Faustin Diatta entend revoir le caractère spontané dans l’allocation du fonds de solidarité national, il a tout de même dégainé la somme de 400 000 F CFA, une tonne de riz, des matelas, des couvertures, du savon, de l’eau de javel et du sucre pour la famille sinistrée. Son collègue Thérèse Coumba Diop s’est quant à elle engagé à prendre en charge la scolarité de la rescapée et tout le suivi médical adapté aux séquelles handicapantes des brûlures.