spot_img

Fermeture de base militaire française à Dakar: Les soupçons de Moustapha Niasse

Date:

L’Alliance des forces de progrès (Afp) veut se faire une religion. Pour cette formation politique, le départ des bases militaires françaises du Sénégal cache mal une volonté d’accaparement des espaces et de certains équipements à des fins douteuses et inavouées. L’Afp exige du gouvernement qu’il dise aux populations les projets conçus à cet égard et les procédures prévues.

L’Afp ne semble guère s’y tromper avec le départ annoncé des bases militaires françaises du Sénégal. Réunis en bureau politique ce lundi 22 février, Moustapha Niasse et ses camarades voient derrière ce départ annoncé, une volonté d’accaparement des espaces et de certains équipements à des fins douteuses et inavouées.

Ainsi, font-ils remarquer : ‘’Le manteau de nationalisme maladroitement emprunté par Me Wade lui-même pour négocier directement avec un ministre le départ des bases françaises du Sénégal, cache mal une volonté d’accaparement des espaces et de certains équipements, à des fins douteuses et inavouées.’’

C’est pourquoi, ils exigent que ‘’le régime en place dise aux populations quels sont les projets conçus à cet égard, et quelles sont les procédures prévues.’’ En tout état de cause, ils mettent ‘’en garde les spéculateurs véreux qui seraient tentés, une fois de plus, d’être complices de transactions illégales, au détriment du Sénégal. En temps utile, ces actes seront traités par le droit et la loi.’’

Pour l’Afp : ‘’Ce sont les mêmes conséquences de la mal gouvernance chronique qui ont présidé à la construction de l’inopportune statue de la prétendue Renaissance africaine et à la destruction des gradins qui lui faisaient face, dans une cacophonie qui reflète l’incompétence et le profond mépris que les tenants du pouvoir patrimonial nourrissent à l’endroit des Sénégalais, du bien public et des ambitions d’un Etat sur l’avenir.’’

L’Afp ne cesse de dénoncer la politique du régime à l’endroit du monde rural. Pire, soutiennent les camarades de Moustapha Niasse : ‘’Obnubilés par la conquête d’une majorité introuvable, Me Abdoulaye Wade et ses affidés tentent, au contraire, de neutraliser les vraies porte-paroles des ruraux comme le CNCR, et de caporaliser les paysans, agriculteurs et pêcheurs, par la création de syndicats dits paysans accrochés au train d’un régime décadent qui ne peut plus proposer au peuple des programmes mobilisateurs.’’.

Ils ne manquent pas de dénoncer le projet de provincialisation du président Abdoulaye Wade. Selon eux, ‘’avec le projet réchauffé de provincialisation, les terres des paysans sont directement menacées par la boulimie foncière morbide qui anime les tenants du régime, au détriment de l’intérêt général et de la paix civile, menacée par la résurgence d’expressions identitaires dont le Sénégal se passerait volontiers.’’. Ils appellent les populations à ‘’s’opposer à ce projet avec la dernière énergie.’’

La gestion du dossier casamançais est caractérisée par le « pilotage à vue »

La situation en Casamance préoccupe l’Afp. Le parti de Moustapha Niasse souligne : ‘’la gestion du dossier de la Casamance est parasitée par le manque de savoir-faire et le même pilotage à vue. Les faits sont constants. Le conflit, qui dure depuis quelque 28 ans, a entraîné le règne de l’insécurité, avec son lot de crimes, d’exactions sur des populations innocentes, plombant ainsi tout développement concerté. Par ailleurs, il est évident que l’intégrité du territoire national doit être préservée. La solution militaire n’ayant pas ouvert la voie de la paix, il est logique que le Sénégal, notre pays, ait recours aux mécanismes et instruments internationaux qui existent comme le Conseil de Sécurité de l’Onu, qui est compétent pour ce genre de situation.’’

L’Afp poursuit : ‘’Ceux qui crient à l’internationalisation du conflit, avec une suffisance trop prononcée, devraient savoir que le concept présuppose l’intervention de forces étrangères, armées et belligérantes sur le territoire national. Le fait d’impliquer les parties prenantes directes et les pays voisins concernés est une démarche qui participe d’un schéma global classique éprouvé, avec des phases et un calendrier bien déterminés. La sérénité s’impose devant la sensibilité d’un dossier mal géré pendant trop longtemps et qui menace directement les intérêts de notre pays.’’

Moustapha Niasse et ses camarades soutiennent que quand un gouvernement est incapable de trouver des solutions durables à une situation de cette nature qui concerne directement une partie de son territoire, il n’est pas étonnant que les échecs se multiplient aux plans sous-régional, régional et mondial.

« Un style en porte-à-faux avec les règles régissant les relations internationales »

D’ailleurs, font-ils observer : ‘’Avec les gesticulations de la diplomatie de Me Wade, il sera difficile à un candidat sénégalais à un poste international, quelque soit la consistance de son curriculum vitae, d’avoir gain de cause. L’avalanche récente de revers au sein de la Cedeao n’est en fait que la conséquence logique d’un style en porte-à-faux avec les règles les plus élémentaires qui régissent les relations internationales. ‘’.

Un style qui à leurs yeux, ‘’n’est que la prolongation de comportements et dérives à l’interne. C’est bien le réflexe autoritaire qui a provoqué l’humiliation inacceptable de Sénégalais invalides de guerre et veuves qui ont fait l’objet de brutalités inutiles. Abdoulaye Wade et ses affidés devraient avoir à l’esprit que désormais les crimes commis à l’encontre des populations ne resteront plus impunis.’’

L’Afp déclare exprimer ‘’sa solidarité à ces nouvelles victimes du régime de Me Wade qui prolonge une liste déjà trop longue de patriotes grugés par un discours populiste.’’

nettali.net

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_img

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE