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Fermeture des bases françaises à Dakar : le personnel civil sénégalais interpelle le président Wade

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(APS) – Les travailleurs civils sénégalais des Forces françaises du Cap-Vert ont demandé au président Abdoulaye Wade de préserver leurs emplois, après l’annonce du démantèlement prochain des bases militaires françaises à Dakar.

’’Dans tous les cas, les travailleurs civils des forces françaises du Cap-vert n’accepteront pas d’être jetés dans la rue en échange de quelques lopins de terre’’, lit-on dans une déclaration remise lundi à l’APS.

Le Syndicat national des armées, des services de sécurité public privé et assimilés (SYNPAS, affilié à la forte CNTS) a sonné la mobilisation et dit ‘’se tenir prêt pour défendre par tous les moyens leurs emplois menacés’’, selon Ndiouga Wade, secrétaire général de la section Forces françaises du Cap-Vert.

Vendredi dernier, la Présidence sénégalaise a annoncé que ‘’les bases françaises vont quitter le Sénégal, en vertu d’un accord, qui sera paraphé avant le 4 avril 2010 (Cinquantième anniversaire de l’indépendance du Sénégal, NDLR), par les deux parties’’.

Selon Mamadou Bamba Ndiaye, le chargé de la communication à la Présidence, cette décision a été prise à l’issue d’une audience que le président sénégalais Abdoulaye Wade a accordée vendredi à Dakar à Hervé Morin, ministre français de la Défense.

‘’On ne peut empêcher le gouvernement du Sénégal de négocier des accords de défense, mais les travailleurs sénégalais ont le droit de réclamer protection à leur président de la République (…)’’, a expliqué le responsable syndical.

Plus de 3.000 personnes travaillent dans les camps et dans différents corps de métier au 23-ème BIMA à Bel-Air, à BA 160 de Ouakam, à la Marine françaises, à Rufisque et d’autres services, ‘’sans compter les centaines de femmes’’, parmi le personnel domestique des militaires français.

Au-delà du personnel civil sénégalais concerné au premier plan par la fermeture des bases militaires françaises dans la région de Dakar, le syndicaliste a également fait part des menaces pour les emplois d’autres nationaux qui travaillent avec des entreprises locales contractantes avec les Forces françaises.

‘’Comme cela a été le cas depuis notre indépendance, tout retrait des effectifs militaires français stationnés au Sénégal doit se faire de manière progressive et dans la durée pour prendre en compte la dimension sociale qui demeure une préoccupation majeure des travailleuses et travailleurs sénégalais des Forces françaises du Cap-Vert’’, a estimé Ndiouga Wade.

SAB

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