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FESMAN 2010: La reconnaissance et le respect ne s’achétent pas par Lamine Niang

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En 1966, sous l’égide du président-poète, Léopold S. Senghor, fut organisé le premier Festival mondial des Arts nègres. Le continent noir qui sortait d’une longue période de colonisation après les affres de la Traite négrière avait besoin d’espace pour exprimer et revendiquer  la réhabilitation de la race noire longtemps mise au banc des discriminés et des opprimés. Les intellectuels et artistes noirs de la diaspora voulaient, et c’était à juste titre, montrer à la face du monde que,  malgré les souffrances surhumaines et les exploitations ravageuses vécues depuis belle lurette, les peuples noirs sont toujours debout et que la destinée du monde ne s’écrira pas sans eux. Bref, c’était l’occasion rêvée de montrer toute notre fierté d’avoir la peau noire et surtout d’exhiber l’apport de nos hommes et femmes à la civilisation mondiale. Chose que des Occidentaux  ont tenté d’occulter en vain.

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