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FIFA: Des hauts membres arrêtés ,les soupçons de corruption illustrés en cinq affaires

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FIFA – « On a l’impression que la corruption est institutionnalisée ». Cette confidence d’un ancien cadre de la FIFA cité par le New York Times en dit long sur l’atmosphère qui entoure l’institution en charge de gérer de le football mondial. Et pour cause, les scandales qui ont émaillé la réputation de la FIFA sont tellement nombreux que, pour beaucoup, l’organisation n’est autre que l’incarnation de la corruption dont les méthodes flirtent avec celle de d’une mafia.

Le Département de la Justice a indiqué mercredi avoir inculpé pour corruption neuf élus de la Fifa, ainsi que cinq fonctionnaires de l’instance mondiale du football, pour des faits s’étalant sur les 24 dernières années. Cette image de citadelle imprenable caractérisée par son fonctionnement opaque est-elle pour autant méritée ?

Retour en cinq exemples sur la réputation sulfureuse de la FIFA entretenue par la figure sulfureuse du « Parrain » Sepp Blatter.

1999: Soupçons d’élections truquées

Hasard ou non, l’image de la FIFA s’est considérablement dégradée à l’arrivée de Joseph Blatter sur le trône du foot mondial. Un an après sa première élection en 1998, sort un livre signé David Yallop, écrivain anglais spécialisé dans les enquêtes à scandales. Dans cet ouvrage titreé How they stole the game , l’auteur affirme que les élections qui ont porté « Sepp » Blatter au sommet de la FIFA étaient truquées. Même si ces affirmations n’ont pas pu être prouvées, et que le président de la FIFA a obtenu gain de cause devant la justice, l’image de la Sepp Blatter prenait un premier gros coup.

Il faut dire que les manœuvres dignes de Franck Underwood dont a fait preuve Joseph Blatter lors de cette première élection -marquée entre autres par de nombreux cadeaux, et dont les détails sont à lire dans la dernière édition du magazine So Foot- y ont sans doute contribué.

2001: L’affaire ISL

Trois années après son accession à la présidence de la FIFA, « Sepp » Blatter va cette fois essuyer un scandale d’une tout autre ampleur. En cause, des pots-de-vins, une « caisse noire » et autres méthodes douteuses qui ont coûté quelque 50 millions à la Fédération. Ce sont des contrats passés entre l’institution et la société International Sport and Leisure (ISL) qui sont au cœur du scandale. Président de la FIFA de 1974 à 1998 (puis président d’honneur sous Blatter jusqu’en 2013), Joao Havelange, était accusé d’avoir reçu plusieurs dizaines de millions de dollars de pots-de-vin de cette entreprise, qui gérait l’attribution des droits télévisés pour la Coupe du monde.

Soupçonné d’avoir fermé les yeux lorsqu’il était secrétaire général de la FIFA, Joseph Blatter avait été blanchi en se posant en victime de ce système. Pourtant, ce n’était pas bien engagé pour le président suisse. Ce dernier avait été nommé au poste de directeur général par un certain Horst Dassler. Le même Horst Dassler qui deux ans plus tard quittait la FIFA pour fonder une société baptisée…ISL.

2011: Argent liquide et élections

En 2011, Joseph Blatter est réélu en triomphe à la tête de la FIFA. Son rival de l’époque, le Qatari Bin Hammam, s’est retiré de la course à la fin de la campagne après avoir été pris la main de le sac. Ce dernier était accusé, entre autres, d’avoir distribué 36.000 euros de cadeaux à des fédérations nationales caribéennes en échange de leurs votes. De son côté, Joseph Blatter était soupçonné d’avoir usé de manigances pour obtenir cette information afin de la mettre à profit. Blanchi, il avait été réélu sans adversaire. L’image de la FIFA se dégradait un peu plus. Dans cette affaire, un certain Jack Warner, cité ce mercredi 27 mai dans la vaste affaire de corruption qui secoue la FIFA.

2013/2014: Soupçons de trucage du Ballon d’or

En janvier 204, Cristiano Ronaldo recevait son deuxième Ballon d’or consécutif. Très vite, des votants se disent étonnés du résultat final. En effet, ils sont plusieurs à avoir constaté que leur trio gagnant ne correspondait pas aux votes publiés sur le site de la FIFA. Problème, pour les deux années précédentes, d’autres « dysfonctionnements » avaient également été dénoncés. La fédération portugaise était même allé jusqu’à mettre en cause le fonctionnement même de cette élection. La FIFA avait beau balayer ces accusations, le parfum de scandale n’était pas dissiper.

2014: Un trafic de billets démantelé par la justice brésilienne

À l’occasion de la dernière Coupe du monde au Brésil, la justice parvient à démanteler un réseau de trafic de billets qui n’avait rien d’une organisation d’amateurs. Et pour cause, sont impliqués à différents degrés dans cette vaste affaire qui pèse 70 millions de dollars, le directeur de Match Hospitality, société prestataire exclusive de la FIFA pour ses services d’hospitalité sur les Coupes du monde ainsi qu’un membre de la Fédération. Cette société compte parmi ses actionnaires la société Infront Sports and Media. Société gérée par un certain Philippe Blatter, neveu de de « Sepp » du même nom. Un mélange des genres sulfureux qui n’a -une fois encore- pas arrangé l’image de la FIFA et donc, du football mondial.
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