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Filigrane – Violation des dispositions du Pds et irrecevabilité d’un mandat: la psychose de l’invalidation

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La lettre que Idrissa Seck, en sa qualité de membre du Comité directeur du Pds, a adressée, le 4 novembre 2010, au Secrétaire général de son parti, va susciter la fureur et provoquer des urticaires chez les «wadomaniaques», tout comme elle pourrait éveiller réalisme et lucidité auprès de certains Libéraux. Au-delà de l’aspect lié à la violation des dispositions du Pds, Idrissa Seck, sur la base de l’avis d’experts en droit, conclut à l’irrecevabilité de la candidature de Wade pour un 3e mandat. Analyse d’une lettre à effet de bombe à fragmentation.

Une chose est au moins sûre : la correspondance de Idrissa Seck a l’effet d’une bombe à fragmentation et ne laissera pas insensible Wade, ses militants et ses alliés. Par contre, ce pavé jeté dans la mare libérale n’est pas aussi surprenant et s’inscrit dans une logique. Au journal Le Quotidien, analysant la sortie du maire de Thiès, le 23 septembre 2010 lors d’une séance d’explication avec ses militants de New-York, nous écrivions : Interrogé sur sa probable candidature à la prochaine Présidentielle, Idrissa Seck fait encore recours à une métaphore dont le décryptage ne requiert point qu’on s’abîme les méninges. Nous nous fondions sur cette réponse que M. Seck avait servie ce jour-là : «Il se peut qu’une partie de ce que vous cherchez à hâter soit déjà sur vos talons.» Dans le même article publié le 25 septembre, Le Quotidien soulignait que donc une candidature de Idrissa Seck n’est pas exclue. Lorsque face à ses militants au Central Park, il avait évoqué : «Les incertitudes sur la tenue des élections à bonne date ne seront levées que le 18 décembre 2011 avec le décret de convocation du corps électoral», nous avions écrit que M. Seck «a pris la mesure politique du débat relatif à la recevabilité ou non de la candidature de Wade à un 3e mandat».
La lettre officielle que Idrissa Seck a adressée à Wade en tant que Secrétaire général du Pds dépasse aujourd’hui une simple prise de mesure politique du débat sur la validité constitutionnelle ou non de la candidature de Me Wade. Elle tranche nettement. A deux niveaux. D’abord au plan «des dispositions (du Pds) relatives à la désignation d’un candidat à une élection présidentielle». Idrissa Seck, membre du Comité directeur, rappelle «l’article 20 du règlement intérieur du Pds (qui) stipule que le candidat à la présidence de la République est investi par le congrès sur présentation de la Convention nationale ou du Bureau politique». C’est là une manière de faire remarquer que la déclaration par Wade de sa candidature et la désignation par la suite d’un directeur de sa campagne constituent une violation de l’article 20 du règlement intérieur du Pds. Mais aussi, elle postule l’exigence éventuelle de Primaires, au cas où deux ou plusieurs candidats seraient en lice pour être candidats à une candidature du Pds. En principe, si on se conforme aux dispositions réglementaires du Pds, la candidature de Wade est nulle et non avenue. Voilà ce qu’a voulu, entre autres, lui signifier le maire de Thiès, dans sa lettre à travers laquelle il appelle à un débat au niveau du Comité directeur dont les membres ont reçu ampliation.

LA PSYCHOSE DE L’INVALIDATION
Ensuite, selon Idrissa Seck et sur la base des avis d’experts qui se sont prononcés ou qu’il a lui-même consultés – et qui sont tous formels sur la question – la candidature de Wade «pour un troisième mandat est inconstitutionnel, donc irrecevable». Non seulement ce mandat est inconstitutionnel, mais il ne peut être prorogé. Cette sortie de Idrissa Seck risque fort bien d’avoir un effet séismique au sein du Pds, surtout quand il écrit à Wade pour lui dire qu’il fait «courir à (leur) parti le risque d’être absent de cette importante compétition électorale». Il est certain que la psychose de l’invalidation de la candidature de Wade risque d’installer une forte atmosphère de doute et un climat réfrigérant au sein du Pds. Surtout quand Idrissa Seck convoque les contraintes éventuelles de la loi électorale en faisant remarquer qu’«après la publication par le Conseil constitutionnel, de la liste des candidats retenus, 29 jours avant la tenue du scrutin, aucun dépôt n’est possible, sauf décès d’un candidat avant le jour du scrutin». Cela pour dire qu’il n’est point exclu que le Conseil constitutionnel se conforme à l’avis d’experts sur cette question pour juger la candidature de Wade inconstitutionnelle. Sans compter l’écho international retentissant que peut avoir l’avis argumenté d’un éminent professeur des Universités, comme Guy Carcassone. Fort de tout cela, Idrissa Seck convie Wade à la «sagesse», à ne pas emprunter le même chemin que l’ex-Président du Niger Mamadou Tandja, mais à s’inscrire dans la perspective d’un Mandela ou d’un Lula Da Sylva pour garder «une mention honorable sur les langues de la postérité».

soro diop

lequotidien.sn

5 Commentaires

  1. Vous êtes le Président du VRAI CHANGEMENT.WADE est le Président du changement ,mas pas le vrai.Je vous prie de continuer le combat et de barrer la route au vieux démons qui n’ont autres chose que de s’accrocher du pouvoir a l’age de 86ans pour ensuite léguer le pouvoir a son fils

  2. PDS AUTHENTIQUE, POURQUOI IDY DEMEURE NOTRE CHOIX POUR 2012

    Un homme qui écoute plus qu’il ne parle ;
    – qui, lorsqu’il consulte, se renseigne plus qu’il n’enseigne ;
    – qui met un point d’honneur à livrer ce qu’il promet parce que s’étant préalablement assuré de la disponibilité des moyens de faire avant d’annoncer ;
    – qui cerne les vrais besoins de son peuple plus qu’il ne poursuit ses propres centres d’intérêts ;
    – qui récompense la droiture et s’écarte noblement de la tortuosité, oublieux des offenses subies, mais réservant les premiers rangs aux premiers compagnons ;
    – qui apaise, pacifie, harmonise, réconcilie et rassemble les différentes composantes de la Nation au lieu d’être la source de leurs divisions, conflits, tensions et peurs ;
    – qui reçoit, besogne faite, la reconnaissance de ses compatriotes plutôt que leur déception et leur blâme.
    Au regard de l’échec massivement constaté aujourd’hui, le devoir prescrit à IDRISSA SECK d’intervenir pour éviter le naufrage. On ne transige pas avec la vérité même pour affirmer une solidarité politique ou familiale et même si l’on doit de se retrouver seul contre tous.

    IDY EST LE PRESIDENT DU VRAI CHANGEMENT

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