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Fin de compagnonnage entre le maire de Ziguinchor et ses alliés : Baldé détourne ses yeux de Bokk Gis Gis – «J’ai tourné la page, (mais) j’entends siéger à l’Assemblée»

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En marge de la conférence de presse sur le sommet de Africités, Abdoulaye Baldé, maire de Ziguinchor a levé le voile sur plusieurs questions le concernant. Son siège à l’Assemblée national que ses alliés de Bokk gis gis voudraient qu’il cède à Aliou Dia et des soupçons d’alliance avec l’Apr de Macky Sall… Baldé ne partage plus le même point de vue que Pape Diop, Mamadou Seck et Cie.

«PAPE DIOP ET MAMADOU SECK ONT DECIDE VOLONTAIREMENT DE CEDER LEUR SIEGE»
«Ça sort de l’imagination de ceux qui le disent. Il n’a jamais été question de désister du poste que mon Peuple, le Peuple sénégalais, a bien voulu me confier à travers une élection. Ce qui demeure constant, c’est que j’avais déjà l’idée de partir tout seul aux élections législatives sous la bannière de ma propre liste. C’est ensuite que d’autres ex-membres du Pds sont venus me voir pour me demander de faire une liste commune. Le principe a été accepté. Nous étions optimistes et espérions beaucoup de députés. Au finish, le Peuple sénégalais ne nous a accordé que quatre députés. Compte tenu de l’incompatibilité pour Pape Diop d’être président du Sénat et député, il a choisi librement de ne pas aller à l’Assemblée nationale. Mamadou Seck, de façon volontaire, a décidé de ne pas siéger. Ils ont décidé de façon libre de céder leur siège au suivant. Je suis cinquième sur la liste ; j’entends y aller.»

«POURQUOI PAS AVEC L’APR POUR LA RECONSTRUCTION DE LA FAMILLE LIBERALE ?»
«Depuis que je ne fais plus partie du gouvernement, je m’attelle à la création de mon parti politique, l’Union centriste du Sénégal. Déjà beaucoup de commissions sont mises en place et les statuts sont en train d’être élaborés, ainsi que le logo et l’appellation. Pour l’instant, mon adhésion à l’Apr n’est pas à l’ordre du jour et cela relève de la pure spéculation.
La page Bokk gis gis était là jusqu’au 1er juillet dernier. C’­est une coalition qui avait été mise en place pour aller ensemble aux Législatives. Nous avions un projet pour aller ensemble aux Séna­toriales, mais compte tenu de la manière dont les choses se passent, j’ai décidé de reconsidérer ma position, de voir peut-être les stratégies d’alliance avec d’autres. Et le m­ment ve­nu, j’aviserai. Pour­­quoi pas avec l’Apr dans le cadre de la reconstruction de la grande fa­mille libérale ?»
lequotidien.sn

1 COMMENTAIRE

  1. LES RENIEMENTS DES NOUVEAUX DIRIGEANTS
    2 eme réponse à Ibrahima SENE
    L’avènement du président Macky SALL, intervenue à la suite d’un scrutin sans contestation manifeste, pourrait constituer un évènement indiquant un tournant dans le cours politique favorisant une recomposition des forces politiques et sociales. En effet, après avoir sollicité les assises nationales et pris des engagements devant le comité national de pilotage CNP, le président et certains de ses amis remettent en cause les thèses préconisées par celles-ci .Certains de ses défenseurs inventent toutes sortes de justifications et livrent des accusations fantaisistes contre ceux qui veulent rappeler les consensus antérieurement élaborés. C’est pourquoi les besoins de clarification imposent de revenir sur les réserves de Macky SALL devant le CNP, le contexte, la caractérisation de candidat de la Françafrique et sur les recours à Lénine et à Marx .Evidemment certaines notions comme le binôme gauche /droite, le bilan de la stratégie du PIT pourraient faire l’objet d’autres tribunes.
    I Des remarques dans la méthode de SENE
    Il peut être important de relever quelques distorsions dans la méthode employée par SENE pour discuter :
    1. SENE appose beaucoup de caractérisations sans livrer des contenus qui permettent aux lecteurs et éventuellement aux détracteurs d’être rigoureusement informés.
    2. Il cite des passages en les mettant bout à bout en omettant de marquer les guillemets afin que ses lecteurs aient une vue claire des textes en cause.
    C’est ainsi qu’il met :
    [Monsieur DIOP écrit
    « Dans une tribune servie dans la presse le 15 juin, Monsieur Ibrahima SENE, membre éminent du PIT, a tenté de déconstruire la naïveté, l’incohérence et la mauvaise foi des détracteurs de la coalition Bennoo Bokk Yakaar. Il a dans cette perspective affirmé que le Président Macky SALL avait soulevé des réserves dans les accords noués avec le comité national de pilotage(CNP) des assises entre les deux tours. Aussi, ceux qui l’interpellent et se démarquent en initiant des listes concurrentes dans les législatives ne le feraient que pour des raisons bassement égoïstes.
    En vérité c’est le recadrage du CNP et ses précisions qui ont inspiré les premiers discours dans lesquels le Président Macky SALL décline sa volonté de faire élaborer une nouvelle constitution et son intention de procéder à l’audit de la dette multilatérale. C’est pourquoi s’il advenait quelque glissade ou quelque renonciation aux engagements pris devant les Assises, SENE et les autres alliés du président devraient promptement rappeler les thèses et les méthodologies de celles-ci et veiller à la correction des déviations. Veut-il, à l’inverse, faire croire que ceux qui optent pour l’orientation du nouveau président et sa défense ne s’engagent que pour les mêmes raisons ? SENE, tente, par contre, de plaider le reniement et la trahison éventuelle du président SALL. Et dans cette tentative, il avance que ceux qui portent les listes concurrentes dans les législatives : veulent faire payer à Macky et au Bennoo Bokk Yakaar pour n’avoir pas pris la juste mesure de leur valeur et de leur engagement patriotique .Il réduit ainsi l’alerte et la position de ses concurrents à la défense d’intérêts platement individualistes . Ou sont-ils plus altruistes que les autres ? ]

    Il aurait pu fermer les guillemets après : « des raisons bassement égoïstes » et encadrer le reste par d’autre guillemets ce qui indiquerait l’écart entre ces deux passages.
    Cette façon de faire manque de rigueur. Evidemment, SENE est obnubilé par des cibles qu’il veut combattre tous en refusant de répondre aux problématiques qui sont soulevées.
    En effet, SENE sait bien que toutes mes positions publiques sont en nette démarcation avec « Benno Bokk Yakaar ».
    De quel courage particulier aurais-je besoin pour m’opposer à l’orientation que je caractérise publiquement de démagogique ?
    .De plus, de quelle permission aurais-je besoin pour livrer une critique sur une orientation politique ? SENE sait parfaitement, que lui et moi, nous sommes contraints d’assumer notre liberté d’expression quelle que soit l’orientation. Par conséquent son affirmation : « Monsieur DIOP ne peut prouver nulle part que quelqu’un de BBY lui nie ce droit, mais, il faudrait qu’il sache, qu’il ne peut pas justifier ce droit sur du faux. Comme eux, le droit de te démarquer et d’interpeler est inaliénable, mais ce n’est pas ce droit, de leurs propres aveux, qui justifie leur décision de présenter des listes concurrentes à celle de BBY. Donc, il faut te démarquer de BBY avec courage, sans te fabriquer des alibis qui ne résistent pas à l’analyse. » est puérile.
    C’est pourquoi ,il est inutile de perdre du temps sur les listes parallèles .Je répète que je ne suis porteur d’aucune de ces listes .Cependant ,les argument adoptés par SENE dans ses textes m’ont semblé très erronés et j’ai le devoir de marquer mon désaccord .Dans cette veine ,j’ai contesté l’affirmation des réserves soulevées par Macky devant le comité national de pilotage des assises entre les deux tours .J’ai par ailleurs stigmatisé et fustigé les positions excessives et contradictoires de SENE avant le premier tour et aujourd’hui.
    De plus, en terminant la citation de la dernière phrase du texte : « A propos des législatives : une réponse à Ibrahima SENE » SENE écrit : « restreindre les attaques subjectives et partisanes, qui très souvent l’opportun opposé au communisme ».
    S’agit-il d’une erreur matérielle ou d’une volonté délibérée ? Nulle part dans le texte incriminé le mot communisme ne figure.Et, le texte dit exactement : « SENE devrait aider à une meilleure compréhension de son option et restreindre les attaques subjectives et partisanes qui, très souvent, cachent l’opportunisme et l’abandon des principes ».
    II Sur les réserves de Macky
    SENE demande : « où était donc Monsieur DIOP quand Macky soulevait ses réserves sur le régime, le sénat, dans des débats houleux d’orientation stratégiques au sein de Benno Siggil Sénégal, bien avant l’élection présidentielle ? »
    La réponse est pourtant simple, DIOP n’est pas membre de Benno Siggil Sénégal. Par contre DIOP reste engagé par la charte de gouvernance démocratique et celle-ci dit : « le président de la république ne peut être ni chef de parti ni membre d’une quelconque association durant l’exercice de ses fonctions ».Et ,c’est sur cette base que j’ai récusé ce que SENE écrit dans son article intitulé campagne électorale du 1er juillet 2012 : « Macky n’a jamais souscrit à cette option [entre autres ,le chef de l’état n’est pas chef de parti] ,même après concertation avec le bureau des assises et le comité national de pilotage (CNP). »
    DIOP écrit : « s’il ne s’agit pas d’accords secrets ou scellés dans la discrétion des cercles politiques, SENE se trompe en soulevant les réserves de Macky devant le CNP entre les deux tours ».Ainsi DIOP n’évoque pas des informations qu’il ne contrôle pas, il dément toute affirmation de réserves soulevées par le Président SALL devant le CNP entre les deux tours. D’ailleurs l’appréciation est parfaitement en phase avec ce que dit Monsieur Mbaye DIONE, membre du bureau politique de l’alliance des forces de progrès(AFP) :
    « je me rappelle que l’une des premières rencontres que le président Macky SALL a eu juste après la proclamation officielle des résultats du premier tour ,c’était avec le président Makhtar MBOW. En plus, d’avoir paraphé la charte de gouvernance démocratique des assises nationales bien avant les élections, il avait confirmé qu’il était dans les meilleures dispositions pour appliquer et sans réserve, les conclusions des assises nationales ».Pop no 3792 du 16 juillet 2012.
    SENE devrait donc se demander : « où était son allié MBAYE DIONE, membre du BBY et du BSS? ».Du reste ,SENE sait qu’il s’est trompé sur le CNP et fait évoluer sa prise de position en affirmant : « Cela a pu se matérialisé grâce aux initiatives qu’il [Macky ] a prise en direction du président des assises nationales pour nouer des points de convergence entre son programme « yonnu yokuté » et les conclusions » de celles-ci avec l’engagement d’institutionnaliser un comité de suivi » de la mise en œuvre des accords conclus » .
    En effet, SENE ne parle plus du CNP, l’efface de sa rhétorique et se retranche derrière le Président MBOW. Or, celui-ci dans le management des assises a fait preuve d’une probité, d’une équité et d’un sens des responsabilités sublimes et ne s’évertuerait jamais à accepter les réserves de Macky sans en référer au CNP qui est l’instance délibérative.
    Même si, par extraordinaire, le président MBOW avait accepté ses réserves, cela devrait susciter notre indignation et notre dénonciation.
    De toute façon, il faut réaffirmer fermement que Macky n’a soulevé aucune réserve devant le CNP .Au contraire, lors de cette rencontre le président SALL avait convoqué : « sa sincérité et son ambition de servir ».
    Si nier ces vérités est la preuve d’une bonne compréhension du marxisme, laissons celui-ci à SENE !
    En tout cas, les amis du président SALL et ses alliés lui rendraient un grand service en l’incitant au respect scrupuleux de la charte et de la méthodologie des assises.

    III La Françafrique ?
    SENE s’offusque du rappel qu’on lui fait de sa caractérisation de Macky SALL, candidat de la Françafrique, avant le premier tour. Et, dans la fuite en avant il écrit : « Monsieur DIOP semble ignorer le contenu économique, politique et stratégique du concept de la Françafrique »et l’érige en dogme idéologique qu’il faut opposer au communisme »
    Cependant, SENE se plaint de notre ignorance sans préciser dans sa réponse le contenu de la Françafrique .Cette démarche pédagogique n’est pas pertinente.
    On peut, tout de même, rappeler ce que SENE écrit dans sa réponse à Macky avant le premier tour : « ses connexions publiques de [Macky SALL] avec les représentants de la Françafrique et le soutien du parti qui gouverne la France ne peuvent pas être des choses anodines quand on sait la place qu’occupe notre pays dans la défense des intérêts économiques et stratégiques de la France en Afrique et dans le monde ! »
    Ainsi, les connexions avec la Françafrique qui n’étaient pas des choses anodines avant le premier tour, le seraient-elles devenues ?
    Contrairement à ce que SENE veut faire passer, la Françafrique n’est nulle part présentée comme
    « un dogme idéologique ”à opposer au communisme. Elle correspond plutôt à une réalité complexe. En effet, dans les processus de tutelle ou de néocolonialisme en cours dans les anciennes colonies françaises ont été tissés des rapports économiques, politiques, et stratégiques avec des côtes apparents mais fondamentalement adossés à des réseaux et des relations occultes et souterrains. Ces réseaux défendent les intérêts de grands capitalistes et leurs bureaucrates français tout en sucrant les gouvernants africains dociles et leurs courtiers.
    Dés le début, une dimension importante de cette politique de la Françafrique est portée par la cellule africaine de l’Elysée, ce nid d’espions et de barbouzes, centre incontestable d’impulsion de coups d’Etats militaires en Afrique, de répressions des mouvements révolutionnaires et d’organisation d’assassinats de leaders politiques.
    Ainsi, la Françafrique est une continuation du pillage opéré par la colonisation. C’est d’ailleurs par le biais de ces réseaux que les campagnes électorales en France sont financées par des dirigeants africains. C’est pour ces raisons que beaucoup de mouvements en France et en Afrique se dressent contre la Françafrique.
    Aussi, SENE doit être clair. Si le président SALL est en connexion ou soumis à l’influence des réseaux de la Françafrique il mérite d’être combattu comme ses prédécesseurs.
    IV A Propos du contexte
    Récusant notre rappel du contexte, SENE écrit : « cependant c’est son analyse du contexte qui édifie mieux « la maladie infantile du communisme », devenue incurable chez lui, qui l’habite encore.
    Et il est clair, de part sa vision du « contexte »que Monsieur DIOP s’accroche encore à une stratégie qui, depuis plus de trois décennies a montré ses limites étroites, son inaptitude par dogmatisme, à faire peser les masses sur le cours de l’histoire ».
    Et toujours dans cette lancée, SENE précise plus loin, sa vision d’un pays comme le Sénégal : « ……avec des peuples marqués par les séquelles de longues nuits de pouvoir despotiques locaux, suivies de plus de deux siècles de soumission, avec une économie encore dominée par le capital étranger notamment français.
    SENE est-il opposé au fait qu’on évoque les pillages opérés au Sénégal et en Afrique par l’esclavage et la colonisation ? Est –il réfractaire à l’assertion qui dit : « Les régimes politiques qui se sont succédé de 1960 à nos jours ont continué les pillages initiés par l’esclavage et la colonisation »?
    De toute façon, si cette formulation édifie de « la maladie infantile du communisme », SENE devrait en faire une caractéristique des Assises nationales. En effet, le rapport général de celles-ci consigne :
    « C’est par ce qu’après l’indépendance, l’Etat qui a succédé à la formation coloniale a repris tout de l’Etat colonial : la forme, les pratiques, les visages et la culture administrative »
    (page 57)
    Et il répète plus loin :
    « À l’indépendance, le Sénégal n’a pas fondamentalement remis en cause le modèle économique antérieur qui constituait un système productif désarticulé » (page 104)
    « On ne peut pas accuser les Assises nationales de « maladie infantile du communisme ». Ainsi, les accusations de SENE ne reposent sur aucun fondement solide, elles sont superficielles.
    De plus, il est incontestable que consécutivement à la crise de la dette des années 80. Les institutions financières internationales (banque mondiale, FMI, OMC…) sont montés en première ligne et ont imposé leurs orientations et leurs options aux pays comme le Sénégal. Elles ont été à l’initiative des programmes d’ajustement structurel, des DSRP et de la théorie de la croissance accélérée.
    Tous ces lieux communs, le chargé des affaires économique du PIT les connait, cependant sa volonté de défendre Macky et la mouvance présidentielle le pousse à des oublis
    Volontaires .Est ce que c’est cela le marxisme bien assimilé de SENE?
    Par ailleurs, on peut s’interroger sur l’articulation que SENE propose en écrivant :
    « … peuples marqués par les séquelles de longues nuits de pouvoirs despotiques. »
    Une telle assertion participe de la perspective hégélienne qui place l’Afrique en dehors de l’histoire universelle. C’est ce paradigme qui dit que l’Afrique est « le pays de l’enfance qui au delà du jour de l’histoire consciente est enveloppée dans la couleur vive de la nuit. »
    C’est cette vision européocentriste et raciste que le président Nicolas Sarkozy, dans son discours de Dakar le 26 juillet 2007, met exergue : « le drame de l’Afrique, c’est que l’homme Africain n’est pas assez entré dans l’histoire ».
    Pourtant, tout le monde sait que l’Afrique a, de tout temps, participé aux échanges, aux développements des sciences et des techniques. Elle a payé un lourd tribut à l’accumulation du capital et à la mondialisation actuelle.
    Tout cela, SENE le sait mieux que nous, pourquoi veut-il rester dans des positions subjectives uniquement pour défendre Macky SALL?
    La meilleure défense de Macky SALL ne serait-elle pas ,en vérité, de lui exiger de s’en tenir fermement aux engagements et à la mis en œuvre sans aucune réserve de la méthodologie des assises nationales et de la charte gouvernance démocratique ?
    En tout cas, les trahisons, le reniement des engagements et le non respect de la parole ne participent pas de la reprise de l’initiative par les masses dans une situation de recul de la catégorie politique. Ne doit-on pas compter celui-ci parmi les causes qui ont provoqué le fort taux d’abstention lors des dernières législatives ? Certains ont en effet expliqué leur abstention par le fait que « tous ces politiques sont pareils. »
    Cela doit susciter inquiétude et questionnement .Que faire pour que le peuple continue à participer à l’élaboration, à la mise en œuvre et à l’évaluation des politiques publiques ? Car telle est l’âme de la démocratie participative. Et les élites ne peuvent pas féconder positivement de tels processus en agissant en compte-modèle.
    V La maladie infantile du communisme ?
    En convoquant Lénine et la maladie infantile du communisme dans la controverse, SENE crée plus problème qu’il n’offre de solution. En effet, Lénine dans la construction du parti révolutionnaire s’oppose aux idées réfractaires à tout compromis au nom d’un « purisme ». C’ est pourquoi il produit en 1920 un texte intitulé : la maladie infantile du communisme. Les questions les plus importantes soulevées dans celui-ci sont :
    – Faut-il s’opposer à tout compromis ?
    – Faut-il pour les membres du parti révolutionnaire militer dans les syndicats réactionnaires ?
    – Peut-on participer aux parlements bourgeois sans perdre l’âme révolutionnaire ?
    Pour Lénine les conditions objectives déterminent les politiques et au besoin les compromis nécessaires et c’est pourquoi il écrit dans l’ouvrage en question : « Rejeter le compromis « en principe », nier la légitimité des compromis en général quels qu’ils soient, c’est un enfantillage qu’il est même difficile de prendre au sérieux » (Lénine Œuvres Choisies P. 356)
    Personne ne reproche à SENE quelque compromis que ce soit. Et, dans le cadre de cette controverse les pistes d’interventions dans les syndicats ou au parlement ne se posent pas.
    Cependant, on doit refuser à SENE de transformer les faits et de les maquiller.
    De toute façon, Lénine distinguait : « il y a compromis et compromis »
    (Lénine Œuvres Choisies P. 356).
    Et, il précise et dénonce : « (le) compromis de traitres qui rejettent sur les causes objectives, leur bas égoïsme, leur lâcheté, leur désir de se faire bien voir par les capitalistes… » (Lénine Œuvres Choisies P. 381).
    Donc, en procédant à l’apologie des reniements, en toute frivolité, SENE n’est pas dans l’orientation des bons compromis préconisés par Lénine.
    C’est d’ailleurs ‘cette attitude que le rapport général des assises fustige dans ces termes :
    « La facilité avec la quelle certains responsables politiques renient leurs convictions d’hier, circulent entre l’opposition et le pouvoir ou glorifient leurs adversaires d’hier, ne constituent pas une leçon de vertu pour les jeunes Sénégalais, de plus en plus informés. »
    (Page 57 rapport)
    Conclusion
    Assurément, les débats d’idées inhibent leur capacité de clarification lorsque les thèses émises se résument à des stéréotypes et des affirmations subjectives.
    C’est le cas dans la controverse avec SENE qui se limite à la stigmatisation sans livrer les contenus et clarifier ses positions sur les véritables divergences. Pourtant, celles-ci se subsument dans l’acceptation en toute responsabilité de la charte des assises à des revendications soulevées ces dernières années par les mouvements politiques et sociaux.
    Dans cette veine, il s’agit juste de savoir s’il faut s’en tenir aux promesses et aux engagements déclinés avant les élections ou ceux-ci « n’engagent que ce qui y croient ».
    Point n’est besoin de se retrancher derrière des icônes évidées de leur essence révolutionnaire comme Marx et Lénine ou d’inviter l’autorité du président des Assises nationales sans s’en référer à sa rigueur, les situations imposent le respect de la parole donnée.
    Alioune DIOP
    Président du CIMAC
    (Comité d’Initiative pour une
    Mobilisation Alternative et Citoyenne)
    E-mail :[email protected]
    Tél : +221 76 680 08 23
    VOIR : les législatives et les démagogies des nouveaux dirigeants publié dans le journal la tribune no 222 du lundi 18 juin 2012.
    Le rapport évoqué est : « Assises nationales /Sénégal an 50 »

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