L’importance de la microfinance se précise au fil des ans. En attendant de capitaliser les retombés que devra générer son processus de professionnalisation avec la nouvelle réglementation, le secteur contribue à hauteur de 10% dans le financement de l’économie nationale.
« Les Institutions de microfinance contribuent à hauteur de 10% dans le financement de l’économie nationale ». L’information est du directeur de la microfinance, M. Tafsir Mbaye qui se prononçait hier, jeudi 2 septembre, dans le cadre du séminaire de deux jours que le Collectif des journalistes économiques du Sénégal (Cojes) et la Direction de la micro finance (Dmf) tiennent à Saly (Mbour).
Le directeur de la microfinance a tenu à mettre en exergue l’apport considérable du secteur de la microfinance dans l’économie et en particulier dans l’inclusion financière. Sur la même lancée, Tafsir Mbaye a tenu à préciser que la microfinance est un instrument de la lutte contre la pauvreté et non une activité destinée exclusivement aux pauvres. Il a avisé qu’un fonds multi bailleurs sera mis en place pour permettre aux Sfd de disposer de ressources longues pour accompagner les Petites et moyennes entreprises dans leur rechercher de financement. Ce qui fait dire à M. Mbaye que l’environnement est entrain d’être parfaire pour permettre aux Sfd d’avoir une assise leur permettant de mieux accompagner le développement des acteurs économiques notamment les Pme.
Pour mieux répondre aux attentes des exclus du système financier classique, les acteurs du secteur de la microfinance se sont lancés dans une démarche professionnelle basée sur une gestion transparente. C’est dans ce cadre qu’une nouvelle réglementation est mise en avant depuis l’année dernière.
Le directeur exécutif de l’Association des professionnels des systèmes financiers décentralisés (Ap/Sfd), Sidy Lamine Ndiaye a décliné un ensemble de projets allant dans ce sens. Selon lui, l’Ap/Sfd a un poids certains dans le secteur de la microfinance avec ses 70 membres qui totalisent 97% des bénéficiaires, 98% de l’encours de l’épargne et 98% de l’encours de crédit. Selon lui, « avec la nouvelle réglementation qui exige tous les Sfd à rejoindre notre organisation, l’Ap/Sfd comptera 100% des bénéficiaires du secteur ».
Dans ce même cadre de formalisation, Sidy Lamine Ndiaye y a ajouté une mission essentielle des Sfd qui consiste à vulgariser l’éducation financière en s’intéressant au rôle de l’épargne et du crédit du secteur. A cela, il y a greffé le projet de performance sociale qui consiste à sensibiliser les Sfd pour les amener à se focaliser sur les indicateurs sociaux en plus des ceux financiers.
A cela vient s’ajouter la convention collective pour les travailleurs du secteur de la microfinance. A en croire M. Ndiaye, les acteurs du secteur étaient régis par la convention collective du commerce qui est un four tout. Ce qui, d’après lui, faisait que les Sfd perdaient beaucoup de leurs cadres qui étaient débauchés par les banques. Pour le directeur exécutif de l’Ap/Sfd, la convention collective participe beaucoup à la professionnalisation du secteur. Il informe que le document a finalement été validé, il y a trois semaines et sa signature officielle est prévue dans une semaine.
Ce séminaire de deux jours sera ainsi une opportunité pour spécialistes de microfinance et journalistes d’aborder des thèmes comme la lettre de politique sectorielle par la Direction de la microfinance, La nouvelle réglementation des Systèmes financiers décentralisés (Sfd), la « microfinance islamique »….
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