spot_img

Financement des partis politiques au Sénégal: ce sont les mentalités et la législation qu’il faut changer

Date:

Avec votre permission Monsieur le Président de la République
Le vrai défi que doit relever la démocratie sénégalaise, c’est celui d’empêcher l’influence et la dépendance des partis à l’égard des donateurs privés y compris les militants ou dirigeants et de réduire les risques de corruption politique et d’émergence de ploutocratie dans l’espace public partisan.
La lettre que vous aviez envoyée, en catimini à feu le Président Oumar Bongo et la récente collecte internationale de fonds du Parti Pastef, justifient amplement l’urgence d’une puissante loi sur le financement en toute transparence de la vie partisane au Sénégal.
La sécurité de notre pays nécessite la mise en place de cadres législatifs et règlementaires clairs sur le financement des partis et de l’action politique.
Cette proposition vise à éviter que les partis se transforment en bras armé de forces étrangères ou autres lobbies pour s’immiscer dans les affaires intérieures du Sénégal.
Dans cet ordre, l’Etat doit prévoir, par la Loi, l’interdiction totale des financements provenant de l’étranger et la mise en place de sanctions pour les partis qui ne respectent pas ce principe de financements non transparents.
Il doit aussi faire l’obligation aux partis politiques de présenter un rapport annuel à la Cour des Comptes et non au Ministère de l’intérieur, sur la provenances et gestion de leurs financements.
En fait, pour ce qui est du financement des partis politiques, c’est la Loi qu’il faut changer la Loi.
Dans cet ordre d’idée, je vous invite à vous inspirer de ce qui se fait de mieux dans la moralisation de la vie publique dans les démocraties libérales et mets à votre disposition les propositions que j’avais formulées, en novembre 2018, à la suite de la décision de l’ancien Ministre de l’intérieur d’interdire l’ong Lead Africa francophone accusé de financer le mouvement Y’en a marre :

  1. Élaboration consensuelle d’une législation sur la transparence du financement des partis, syndicats, organisations de la société civile et médias.
  2. Mise en place d’une autorité administrative indépendante et consensuelle chargée de veiller sur la transparence du financement des partis, syndicats, organisations de la société civile et médias.
  3. l’interdiction totale de tout financement en faveur de tout parti politique en provenance de l’étranger ou de la diaspora sénégalaise.
  4. la mise en place de sévères sanctions contre les partis qui ne respectent pas la transparence et la traçabilité de leurs financements nationaux.
    Vive la République !
    Vive le Sénégal !
    Le citoyen Moustapha Diakhaté

2 Commentaires

  1. Le vrai problème dans le financement des partis politiques au Sénégal c’est l’existence de fonds politiques ou caisse noir allouée au président de la république. Cela est indécent au plan éthique et moral mais plus grave cela fausse totalement les règles du jeu. Je n’arrive pas à comprendre qu’un pays pauvre comme le Sénégal puisse donner à une seule personne (surtout un président de la république déjà grassement payé) 8 milliards de FCFA par an pour des fonds politiques personnels. C’est extraordinaire, j’imagine seulement Justin Trudeau premier ministre du Canada utiliser seulement 200 dollars des impôts et taxes du contribuable canadiens pour aller faire l’épicerie de sa maman. Il sera immédiatement destitué et poursuivi juridiquement.

  2. Mr Diakhate vous faites de la fumisterie financière. Comment pouvez-vous mettre sur le même pied d’égalité la lettre de Macky a Bongo un president etranger et le fund rising de Pastef essentiellement financée par des senegalais.Aussi comment pouvez-vous interdire à la diaspora de participer au financement de leur parti?C’est parce que vous savez que Pastef a rallié les suffrages des senegalais de l’extérieur.
    Diakhate arrête ton double jeu et ta détestation de Pastef qui transparaît dans tes fausses et fumistes propositions.Pourqupi vous voulez jeter le doute sur les senegalais de l’extérieur ?Vous croyez qu’ils travaillent au noir de l’argent sale?Donc au Senegalais,tous les senegalais qui s’y trouvent sont dans des activités licites?
    Et cette drogue?Et cette corruption ?Et ces détournements ?Et l’usage des fonds politiques de Macky Sall?Laissez padtef tranquillement .

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_img

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE

Pour une transformation structurelle urgente du Parti socialiste du Sénégal (Par Kadialy Gassama)

Les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 ne...

Lutte contre le changement climat : 2 millions de foyers améliorés distribués

XALIMANEWS- Au Sénégal, deux millions de foyers améliorés ont...

Opérations douanières : Une contrevaleur de 1,3 milliard en produits prohibés saisie entre janvier et novembre 2024

XALIMANEWS-Les Unités fluvio-maritimes douanières intensifient leurs efforts pour contrer...