Ce ne sont encore que des intentions, mais les Partenaires techniques et financiers (PTF) du Sénégal, réunis ce mardi 1er mars à Dakar, ont annoncé une contribution de plus de 79 milliards de FCfa destinés à mettre en œuvre le ‘’programme croissance PME’’ de la Lettre sectorielle des petites et moyennes entreprises (LPS-PME).
C’est un objectif de 62,9 milliards de FCfa qui était recherché par les autorités sénégalaises pour financer le « programme croissance PME » qui est en fait le plan d’actions de la LPS(Lettre de politique sectorielle dédiée au secteur des PME), adoptée le 15 octobre 2010 et qui est elle-même une stratégie reconnue par tous les intervenants du secteur. Les Ptf qui ont aidé à son élaboration ont toujours manifesté leur engagement à appuyer sa mise en œuvre et à davantage harmoniser leurs interventions en vue d’en augmenter l’efficacité. Ils viennent de réitérer cet engagement en annonçant, ce mardi 1er mars à Dakar, une contribution de plus de 79 milliards de francs CFA destinés à mettre en œuvre ledit ‘’programme croissance PME’’.
C’était dans le cadre d’une table ronde organisée à cet effet par le ministère des Mines, de l’Industrie, de l’Agro-industrie et des PME, en collaboration avec celui de l’Economie et des finances, co-signataire du document de la Lps, ainsi que la Direction des PME dirigée par Ibrahima Diouf.
« C’est au-delà de nos attentes », a déclaré Abdoulaye Baldé, ministre des Mines, de l’Industrie, de l’Agro-industrie et des PME, par rapport à cet engagement des bailleurs dont Les représentants de l’Allemagne, de l’USAID, de l’Agence française de développement (AFD), de la Coopération italienne, de la Banque africaine de développement (BAD) et du Bureau international du travail (BIT).
Son homologue de l’Economie et des finances, Ablaye Diop, tout en se réjouissant de la même chose, estime tout de même que « le plus dur reste à faire ». Il est sans doute préoccupé par les conditionnalités de financement dont un représentant du secteur privé a d’ailleurs souhaité une certaine « flexibilité ».
Il faut dire que jusqu’ici, les nombreux dispositifs mis en place n’ont pas permis de prendre en charge de manière durable et soutenable la question du financement de la PME. De plus, la tâche est colossale quand on sait que, quelque 65 % des PME au Sénégal meurent avant la fin de l’année de leur création, en raison principalement des difficultés d’accès au financement, comme l’avait indiqué, samedi dernier, le directeur des PME, Ibrahima Diouf.
C’est bien pour cela que le gouvernement et les partenaires au développement estiment que l’accès au crédit constitue un obstacle qui freine considérablement l’élan des PME qui forment 90% de l’entreprenariat local.
C’est donc bien la mise en œuvre du « programme PME » qui devra focaliser toutes les énergies.
Rappelons que pour l’année 2010, l’une des premières activités prévues du sous-groupe PME était l’actualisation de la cartographie des interventions de ses membres par sous-secteur et par région, dans le but d’éviter le double emploi des activités mais aussi pour mieux visualiser le potentiel de coopération et de synergie en faveur de la croissance des PME. Cela va contribuer à la répartition des tâches entre PTF pour l’appui à la mise en œuvre du « Programme Croissance PME », pilotée par la D-PME.
sudonline.sn